Je sais que je ne suis pas parfaite, mais je m'assume pleinement. Certains me diront vaniteuse, je sais simplement me reconnaître à ma juste valeur. Se savoir intelligent n'est pas un défaut. La plupart des personnes que j'ai pu croiser trouvent cela déplacé que l'on puisse ainsi penser du bien de soi-même, est-ce réellement moi qui ai un souci ? Emmenuel Kant disait : "On mesure l'intelligence d'une personne à la quantité d'incertitude qu'elle est capable de supporter", et je ne possède que très peu de certitudes. J'ai un parlé plutôt direct, comme dans les Spires je n'aime pas passer par quatre chemins pour atteindre mon but. Si un doute me prend, je sais que je peux demander de l'aide à mes amis en toute confiance et sans aucune honte. Je ne suis pas non plus du genre à me laisser marcher sur les pieds, lorsqu'une personne essaye de s'imposer, je m'arrange pour lui faire comprendre avec plus ou moins de délicatesse que quel que soit son statut, il n'a aucun contrôle sur moi. Il m'arrive évidemment de faire le dos rond et de courber l'échine lorsque les usages le demandent, mais je sais où est ma place et où se situe celle des autres, je ne laisserai jamais qui que ce soit manquer de respect à l'un de mes amis ou à moi-même. Je fais parfois des erreurs, même plutôt souvent, mais je sais reconnaître mes torts et m'excuser, j'ai souvent la chance qu'on ne m'en tienne pas rigueur et je sais apprendre de mes écarts. Je sais aussi faire preuve de générosité et le Héros de la Dame m'a dit lors de notre première rencontre que mon âme était très noble, je ne sais pas si c'est vrai, mais ses paroles m'ont touchée.
Si un jour, vous espérez pouvoir me tenir tête, sachez que même les Ts'liches redoutaient la puissance de mon pouvoir !

1m64
46Kg
Ossature fine

Je peux dans un premier temps paraitre banale. Mes cheveux sont blonds, presque doré au soleil. Ma peau est fine et blanche révélant une morphologie plutôt fragile. J'ai des antécédents. Mes cheveux ont bien poussé dernièrement et ont regagné le niveau de mes épaules. Des épaules frêles, mais assez forte pour supporter les responsabilités qui n'incombent normalement pas à une jeune fille de mon âge. Mon visage est légèrement ovale. Mes traits se présentent fins et féminins. Ce qui attire le regard, ce sont mes yeux. Immenses. Violets. Profonds. Encadrés de longs cils blonds. Aussi blonds que mes sourcils. Ces derniers s'amusent parfois à dessiner une ride soucieuse sur mon front trop large, masqué par quelques mèches trop longues. Mon nez est taillé comme celui d'un Faël. Légèrement retroussé. Au-dessous, mes lèvres fines et pâles. Mon menton termine mon visage dans un arrondi légèrement pointilleux. Mon corps est encore quasiment semblable à celui d'une enfant de 14 ans. Trop peu formé. Trop frêle. Des petites mains. Des petits pieds. De toute façon, je porte des vêtements amples. C'est confortable et pratique. Vous n'aurez donc aucune occasion de laisser votre regard s'y égarer.

« 317,77 que multiplie 0,125 ? »
« Vous êtes encore en retard Camille. »
«  Je te suivrais jusqu'au bout du monde, ma vielle ! »
«  Ewilan ! »

Je m'appelle Ewilan, j'ai 17 ans et je suis perdue.
J'ouvre les yeux. Mon regard se pose sur ce ciel si semblable au mien, mais que je sais différent. Je me retourne pour faire face à ce portail. Imposant. Mystérieux. Effrayant. Gwendalavir est toujours visible de l'autre côté. Je tends la main pour franchir le portail dans l'autre sens. Je n'y arrive pas. À quelques centimètres de celui-ci, mes doigts se figent. Ils ne m'obéissent plus. Une ride se dessine sur mon front lorsque je retire ma main. Je me plonge immédiatement dans les Spires, soulagée d'y avoir toujours l'accès. Je me concentre et ouvre les yeux pour constater que je n'ai pas bougé. Impossible de faire le grand pas. L'angoisse commence à me gagner lorsque j'y pense. Je tente d'entrer en contact avec l'esprit d'un ami, mais rien. Comme si tous liens entre les deux mondes était rompu alors qu'il me suffirait de quelques mètres. J'ai peur. Je me sens soudain très seule. Perdue. Et je commence à avoir froid.

Cela faisait plusieurs semaines que nous avions découvert cette faille. Nous l'avions longuement observée et étudiée sans aucun résultat. Plus je la regardais, plus elle m'agaçait. Se moquant de moi jours après jours. M'offrant de nouvelles perspectives. Un nouveau monde que je ne pouvais atteindre par un pas sur le côté.

Je m'appelle Ewilan, j'ai 17 ans et c'est mon anniversaire.
Je me roule en boule dans ma peau de siffleur. Je n'arrive pas à échapper au froid même après avoir dessiné un grand feu réconfortant. Je me sens comme dans les bras d'une goule. Au moins, je peux dessiner. Cette froideur me fait penser à ma demeure lorsque j'étais enfant. Les Duciel n'étaient pas vraiment les meilleurs parents du monde. J'eus un sourire nostalgique, cela fait longtemps que l'on ne m'appelle plus Camille Duciel. Serpent Glacé et Gros Cochon ne me manquent pas. Le collège, les professeurs, non plus. Je ne me suis jamais sentie à ma place dans ce monde. Comme si quelque chose d'autre m'attendait. Ailleurs. Mon premier pas sur le côté, ma première rencontre avec Bjorn. Les Ts'Liches. Les Marcheurs. Edwin. Tout s'est passé si rapidement. Ça me semble si lointain.

Je remarque avec intérêt que les étoiles sont différentes. Je me plais à les observer, mais n'en reconnaît aucune. Logique. Les ciels entre l'autre monde et Gwendalavir étaient déjà dissemblables. Mes yeux se ferment. Mes pensées s'égarent. Je me souviens parfaitement de tous ces sentiments que j'ai pu ressentir. La surprise. La peur. La curiosité. La joie. Je ne m'étais jamais sentie aussi vivante et entière que lors de mon arrivée dans mon monde. Je ne pensais pas non plus pouvoir ressentir autant de haine envers une personne. Elea Ril'Morienval. Je sais qu'elle hantera mes nuits pour encore longtemps.

Je m'appelle Ewilan, j'ai 17 ans et je ne me laisserais pas abattre.
J'attends devant ce portail. Essayant régulièrement de le franchir ou d'établir un contact. Que Gwendalavir soit à la fois si proche et si loin me déchire le cœur. J'ai besoin de mes amis. Je me sens seule. Abandonnée. Personne ne s'est risqué à franchir le portail pour me retrouver. Je ne peux pas passer ma vie à attendre ici à tenter sans cesse les mêmes choses. Il me faut avancer, progresser et découvrir. Comprendre comment ces vortex fonctionnent. Avoir de nouvelles idées. Rentrer chez moi.

Prénom : Ely Kyuh
Âge : Bientôt 22 ans
Loisir : Lecture
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