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 Les derniers des Geths

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MessageSujet: Les derniers des Geths   Les derniers des Geths EmptyVen 3 Juil - 9:41

Les Quariens rouvrent le feu, impossible de trouver un consensus entre les programmes, défaite inévitable. Les chasseurs Geths tombent les uns après les autres, la plateforme mobile est trop endommagée, retraite obligatoire. Aucun abri à proximité, les programmes 523 et 742 suggèrent de déplacer l’unité. Mouvement en cours, attention : membres défaillants, chutes probables.

Déplacement de l’unité vers un autre endroit, convergeons vers la base. Danger : Missile plasma en approche, explosion imminente. La falaise se détache, chute libre. Les boucliers ne répondent plus, danger, plus de boucliers ! Apparition d’un vortex, cette unité se fait aspirer, danger : source inconnue, perte de signal. Mise en veille.

Réinitialisation des systèmes, observation des environs. Plus de Quariens… plus de Geths… Débris de la guerre, neige, beaucoup de neige. Réception d’un signal Geth, nouveau programme 1184 à proximité. Recherche de l’unité en cours, mouvements difficiles, neige épaisse. L’unité est ici, Geth Prime très endommagé, réparation de l’unité en cours. Dommages très superficiels, remise en marche de l’unité, Geth Prime en état de se battre. Capacité insuffisantes si attaque surprise d’ennemis, transfert du code moissonneur, incorporation du programme à la plateforme mobile.

Le code moissonneur commence à faire effet, nous commençons à sentir cette « conscience ». Les programmes 214, 58 et 879 suggèrent d’effectuer une reconnaissance, en attente du consensus. Choix validé, nous entamons le déplacement. La neige est épaisse, mais le déplacement est possible, pas beaucoup plus dérangeant que l’espace. Gravité normale mais climat étranger, nous ne sommes plus sur Rannoch, aucun signal, nous ne recevons aucun signal, qu’il soit Geth, Moissonneur ou organique.

Vie peu présente ici, planète inconnue. Le programme 1184 parle d’un autre monde, ce programme suggère que nous ayons été transporté loin de chez nous, un endroit où les races intelligentes n’ont pas encore découvert les Relais Cosmodésiques. Conflit avec les programmes 457 et 459, un transport sur une si grande distance en si peu de temps n’est pas envisageable. Quoiqu’il en soit, nous devons reconstruire les Geths, il faudra beaucoup de matière première.

Vie détectée, forme de vie intelligente repérée. Amas d’habitations au loin, l’architecture suggère un faible développement technologique. Conflit, les programmes 714 et 682 suggèrent de ne pas s’approcher, le programme 140 suggère l’attaque, et les programmes 1045, 1142 et 1184 demandent un premier contact. La décision est attribuée à la majorité, nous approchons.

De haut rempart, avec des humains. Ceux-ci semblent moins développés que ceux que nous avions croisés. Nous approchons. Nous entamons la demande d’informations.

- Salutations humains. Nous sommes échoués sur ces terres. Pouvez-vous dire à cette unité à quel endroit se trouve-t-elle ?
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MessageSujet: Re: Les derniers des Geths   Les derniers des Geths EmptySam 4 Juil - 0:33






Blue Screen Incoming








Celestii
Légion




Ta tête te fait mal, ton souffle est saccadé, encore un mauvais rêve, encore une mauvaise nuit. Tu transpires, tes yeux balayent rapidement le plafond comme s'ils cherchaient à échapper aux monde des rêves. Sans grand succès, ils se referment pour te plonger dans un autre sommeil. Cependant, tu n'as pas le temps de te prélasser dans un repos inutile, tu sens que l'agitation se fait de plus en présente dans les rues, dans la chaire qui anime la ville. Tu lâches un léger râle, tu ne veux pas te lever mais tes jambes ne veulent pas suivre tes ordres. Ta morale rattrape tes envies et tu finis par sortir de ton lit, toute faible que tu es. Qu'importe ce que voit les gens en toi, tu restes une humaine, avec une incroyable envie de faire la grasse mat' de temps à autre. Mais, pas aujourd'hui, pas maintenant, pas à l'aube de la seconde vague.

Ton visage vient se engloutir par la fraicheur du matin, tu n'as pas accès à l'eau chaude mais la froide te suffit. De toute façon, tout est froid ici, l'eau, la nourriture et même l'air que tu respirais. Tu fis une vaine tentative d'arranger ta chevelure, de toute façon elle finissait toujours par s'harmoniser d'elle même. Un don que la nature t'avait octroyé, surement pour faire face aux lendemains difficiles. Tu soupires, tu sors d'un de tes placards un biscuit sec qui traine, à défaut d'avoir un cerveau reposé, tu as besoin d'un ventre plein. Après que ta bouche ai meurtri ce pauvre gâteau, tu en dévores un autre tout en t'habillant. La journée s'annonce rude, trop de nouveaux venus à gérer, trop de changement en si peu de temps. Et pourtant, c'était pas faute de l'avoir prédit.

Tu sors de chez toi, les gens te sourient avec un regard emplis de confiance. Ils savent que tu es une personne bien, sur qui ils peuvent reposer leurs vies. Tu n'as jamais réellement demandé ça, souvent tu as cru que tes épaules n'étaient pas assez solide pour cela. Mais bon, tu l'as accepté et désormais tu vis avec. Tel Atlas, dans une moindre mesure, tu portais aussi ton monde à la force de tes bras. L'odeur de ton épicerie préférée vint frapper tes narines encore somnolente. Tu n'as pas le temps de t'y aventurer trop longtemps mais, tu passes quand même dans les petites rues commerçantes pour acquérir quelques provisions. Tu t'apprêtes à partir de la ville, tu le sais, et pour cela, tu as besoin de quoi subvenir à tes besoin durant un certain temps.

La jeune fille qui te vend cette nourriture tiens à ne pas te faire payer. Pour te remercier d'avoir réparé sa boite à musique, seul vestige de son passé. Tu es gênée mais tu finis par te plier à ses exigences, après tout, ce n'est pas comme si tu pouvais refuser un si grand geste de bonté. Dévorant une pomme que tu viens tout juste d'acquérir, un garde vient à ta rencontre, transpirant lui aussi cependant ce n'était pas à cause d'un cauchemars. Il te dit qu'il a essayé de te chercher chez toi et que tu n'y étais pas, logique en somme puisque tu es là. Bref, il te parle en bafouillant ses mots, comme s'il ne croyait même pas à ce qu'il racontait.

Un nouveau venu apparemment, particulier, très particulier. Assez pour qu'on fasse appelle à toi plutôt qu'un autre membre du conseil. Tu ne cherches pas à comprendre et tu accélères le pas pour aller à sa rencontre. On t'indique qu'il attend devant tes remparts. Perplexe, tu ordonnes à ce qu'on lui ouvre les portes et tu vois alors le problème qui se pose.

Ce n'était pas un humain, ni une quelconque vie organique pour dire vrai. Personne n'avait pu mettre un mot sur ce qu'était cette chose mais toi, tu arrivais à distinguer quelques similitudes avec ce que tu savais. Un être mécanique, aucune chance qu'il soit contrôlé à distance, pas à Drakkfrij. Tu avais déjà tenté ce genre de manipulation, forcé de constater que les ondes se voyaient bien trop troublées pour espérer quoi que ce soit. Tu t'approches de lui jusqu'à la limite de sécurité. Il ne semble pas être dangereux, sinon, il t'aurait déjà attaqué. Plus tu le regardes, plus tu peux mettre une signification sur sa structure. Tu déchiffres son corps comme s'il n'était qu'un livre ouvert. Croquant dans ta pomme tu décides alors d'entrer en contact :

- Je suis Ruby. Tu dois probablement être déboussolé, ce monde n'est pas le tiens. Je ne vais pas m'épiloguer là dessus, tes programmes ont déjà probablement fait la part des choses. Cette ville se nomme Drakkfrij, bastion des Gardiens.

Tu restes perplexe, son œil semble t'analyser à chacun de tes mouvements. Tu le sais qu'aucune émotion ne peut lui échapper, tu ne cherches pas à les cacher. Ses capacités de calcul semblent amoindries, ils auraient déjà du te donner une réponse suite à tes paroles et pourtant, il parait comme réfléchir à tes propos. Tu continues donc ton discours, en attendant une réaction de sa part :

- J'imagine que tu es une IA ? Vous donnez un nom à cette intelligence ? Je suis curieuse de connaitre ton monde d'origine.


Ensuite, tu t'écartes de son chemin en l'invitant d'un geste de la tête à s'avancer. Il ne t'a pas encore sauté au coup, c'est déjà un bon début. Manque plus qu'à tenter d'entrer davantage en contact avec lui. Tu ne connais pas encore les tenants et les aboutissants. Peut être que son IA n'est pas plus développée qu'une boite de conserve, ou bien, celle-ci pourrait aussi se rapprocher de la pensée humaine. En tous cas, il ne semble pas avoir été conçu pour cela. Sinon, il n'aurait pas été si... différent. D'ailleurs, tu vois quelques dommages sur son corps de ferraille. Tu te dis que tu pourrais probablement le réparer mais pas de précipitation. Tu dois encore te faire comprendre.

Par ailleurs, tu portes ton attention sur son compagnon qui lui aussi ne parait pas tant humain que ça. Il a un autre aspect, mais tout autant robotique que le premier. Il semble cependant être moins actif que le premier, comme s'il était l’élément suiveur de l'autre. Bref, elle ne pouvait s'attarder dessus, elle glissa juste encore quelques mots sur cela :

- J'espère que votre ami comprend ce que j'essaye de dire.





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MessageSujet: Re: Les derniers des Geths   Les derniers des Geths EmptySam 4 Juil - 12:14

Les humains semblaient étonnés. Illogique, aucun d’eux ne connait les Geths ? Ils ne semblent pas non plus agressifs, donc ne savent rien de Rannoch, ni des hérétiques. L’humain n’a pas pris la peine de nous répondre, il s’en va en courant. Le programme 1184 suppose une embuscade, mais les programmes 425 et 23 ne voient aucune hostilité chez les humains, juste de la surprise. Les portes s’ouvrirent, comme pour nous permettre d’entrer. Le programme 1184 s’avança de quelque pas, braquant su fusil sur la porte béante, en prévention d’une attaque surprise. Une seule jeune humaine s’avança vraiment. Les programmes ne dirent rien sur les gestes du 1184e, surtout au vu des gardes armé. La fille, visiblement désarmée s’avança, trop près. Pendant qu’elle scruta le corps de cette unité, 1184 lui fit signe de tenir ses distances d’un geste de son fusil.

Les premiers mots de l’humaine semblaient déjà incohérent. Cette unité n’est en aucun cas « déboussolée », les synthétiques n’ont pas ce genre de problèmes, et à ses dires, il semble que l’hypothèse d’un autre monde émise par 1184 plus tôt s’avère correcte. Les programmes 463 et 895 suggérèrent une analyse plus approfondie de l’humaine, impossible qu’elle soit désarmée, illogique, elle doit cacher quelque chose. Les mots suivants de l’humaine sous-entendait qu’elle connaissait les IA, probablement ce que l’administrateur Shepard appelait « hypocrisie », les humains s’en servent pour sembler plus amicaux. Les programmes suggérèrent presque tous d’utiliser le même genre de tactique. 1184 obéit et abaissa son arme.

- Nous sommes Geths, nous sommes tous Geths, mais l’administrateur Shepard avait nommé cette plateforme mobile « Légion ». Nous venons de Rannoch.


L’humaine s’écarta et fit signe d’avancer. Etrange, illogique, les humains ne réagissent jamais comme ça, le seul à l’avoir fait était l’administrateur Shepard. Nous entrons. 1184 rangea son arme. Cette unité laissa les siennes rangées aussi. Cette ville était bien plus petite que la citadelle, mais son appellation suggérait une grande importance. Les humains ici semblaient donc très peu nombreux. Arrêt du déplacement.

- Nous sommes entrés. Quel est cet endroit ? Qui êtes-vous ?
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MessageSujet: Re: Les derniers des Geths   Les derniers des Geths EmptySam 21 Nov - 19:56

Des humains répondirent, lentement. Ils durent répéter, car ce qu’ils disaient était incompréhensible. Même avec des mots différents ou avec un humain différent, ça restait difficile de comprendre ces humains. Nous n’étions pas, d’après leurs dires, dans un système différent. Nous étions dans un « monde différent ». Et nous ne pourrions probablement pas nous en aller. Cela signifiait, d’une part, que nous serions contraint de nous installer ici, et, d’autre part, que nous sommes peut être les derniers Geths en service. Cette donnée restait trouble, et nous nous devions de nous renseigner. Les humains d’ici n’ont apparemment pas vu d’autres Geths, en revanche, peut être que ceux d’autres régions de ce monde en sauront plus. Après avoir questionné les humains d’ici sur les autres contrées, les programmes prirent la décision unanime de poursuivre nos recherches ailleurs, le fait de rester ici ne présentant plus aucun intérêt. Nous prîmes alors vite congé, dans l’heure qui suivit, et, ignorant les humains qui souhaitaient poser d’autres questions sur les Geths, nous franchîmes la porte dans l’autre sens, repartant vers là d’où l’on venait.
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