Je ne me souviens de plus grand-chose, le vortex, le vaisseau qui se distord, puis plus rien. A présent, je me réveillai péniblement, allongé sur un lit, je regardai autour de moi, une pièce rafistolée de partout, du métal, de la tôle… Où suis-je ? Une espèce de bidonville ? C’est ça Balmorra ? Pas possible, j’ai été aspiré par un trou noir, à moins que… Je me levai péniblement, des courbatures de partout, toujours en armure, visiblement rien de cassé, juste quelques bleus, et une migraine infernale. J’enlevais mon casque et me déplaçais en me tenant aux murs.

- Y’a quelqu’un ? Gota ?

J’entendais des voix dans la pièce d’à côté, en y entrant, je voyais une petite famille à table, le père, la mère, et leurs deux enfants, une petite fille et un petit garçon. Manquant de tomber, je m’approchais en m’affalant sur le mur, puis en titubant et en me tenant à toutes les prises passant à portée de main.

- Qui êtes-vous, où suis-je ? qu’avez-vous fait de mon vaisseau ?

Les gens m’invitèrent à m’asseoir, puis m’expliquèrent calmement la situation, j’apercevais Gota dans ce qui devait être le salon, en train de s’occuper de ce qui était surement mon blaster. J’ai été, apparemment comme eux, aspiré dans un vortex, puis transporté dans un nouveau monde, qu’ils appellent « Horizon »… Quelle blague, mais, comment est-ce possible ? On n’a jamais vu ce genre de chose… Je me tenais la tête dans les mains, ne comprenant pas, à réfléchir… Après un long moment à penser, j’en parvins à la simple conclusion que me morfondre n’arrangera rien. Disposé à écouter, je me calmais tandis qu’ils m’expliquaient que le vaisseau, et ce que Gota n’avait pu emmener avec lui tandis que cet homme m’emmener chez lui pour voir si j’étais blessé, tout ça a été réquisitionné par la ville, perdu. Le bon point c’est que ce bon vieux Gota a su récupérer le plus important, m’enfin j’aurais quand même préféré tout garder… Le type, médecin à ce qu’il dit, n’a apparemment rien diagnostiqué de grave, et affirme que je devrais pouvoir repartir dans la journée si je consens à manger un peu et à me reposer pour reprendre des forces.

Je passais le reste de la journée las, à me reposer comme il disait… Un peu avant que tombe la nuit, je me décidais à m’en aller, remerciant ces braves gens pour m’avoir hébergé. En vaquant dans les rues, je réfléchissais, il allait bien falloir trouver quelque chose à faire dans ce nouveau monde… Qui sait, il y a peut-être moyen de reprendre mon boulot de chasseur de primes… Le temps me paraissait long, ennuyeux, il allait bien falloir faire quelque chose, surtout si je veux pouvoir me trouver de quoi manger et dormir… En me promenant, j’observais la ville sous tous ses côtés, d’apparence assez familière, mais sans trop l’être non plus. Apparemment suffisamment bien ordonnée pour que les choses fonctionnent, suffisamment libre pour que la vie y soit agréable… J’écoutais un peu les rumeurs, ça parlait de « conquérants », d’une armée qui se préparait, et surtout, d’une bonne prime à la clef… Intéressant… Un certain Anodrac, si je me souviens bien, préparait les troupes, et payait bien le bon boulot, faudra que je passe le saluer à l’occasion. J’entendais aussi parler d’une étrange maladie vers la ville de « Rift », avec une bonne paye si on s’en occupe, ça aussi très intéressant. Sinon, on me proposa bien un job de garde, ou de malabar pour protéger quelqu’un ou quelque chose, je notais ça dans un calepin au cas où, mais ça n’avait pas l’air aussi alléchant que l’offre des conquérants. C’était décidé, maintenant je sais où aller. En me promenant dans les rues, je repérais aussi les différentes cartographies à disposition. D’après cela, je prévoyais un petit voyage vers Rift pour m’occuper de l’affaire de nuage, histoire de gagner un peu de fric, et de voir à quoi ressemblent les mercenaires du coin. Ensuite, je prévoyais de me diriger chez les conquérants, où l’offre d’embauche était vraiment très alléchante. Revendant du matériel inutile que Gota avait récupéré sur le vaisseau, j’avais de quoi emmener quelques provisions pour le trajet, la chasse à l’homme, et pour l’instant, au nuage, pouvait commencer.