Un noir, un vide immense. Est ce que je tombe ou est ce que je vole ? Je n'en sais rien, je ne vois rien, aucune forme de chaleur. Suis-je debout ou allongé ? Tant de question qui sont sans réponse.

Est-ce ceci la mort ? Ce grand vide où rien ne vit à part moi ? A moins que je suis dans le Purgatoire en attente d’aller en enfer ou au paradis, mais est ce que ce que j'ai fait était il bien ou mal ? Quels sont les critères pour accéder au paradis ? Je n'en sais rien vu que je ne suis pas croyant et aucun forme de religion n'était présente sur Umbrella 2.

Quelque chose heurta mon torse, je l'ai attrapé et j'ai vu que c'était une horloge, mais pas une horloge de mon temps, une bien plus ancienne au mécanisme archaïque mais fonctionnel. D'où vient elle donc ? Je me suis mit droit, enfin je pense que je suis droit, pour voir au alentour divers objets qui flottent, d'où ils viennent ? Mon système de chaleur permet de former les traits des objets froids avec une grande précision.

J'y vois des véhicules, des meubles, des jouets et même des bâtiments qui vogue dans ce noir. Quel est cet endroit aussi étrange qu'incroyable ? Si la mort est un regroupement de divers objets de toutes époques et de mondes différents, cela dépasse l'entendement.

Je nage dans ce monde, du moins j'essaye, je sais nager mais avec tous ces objets qui volent, c'est pas facile de se déplacer. J'attrape différents objets et je les étudies, j'essaie de comprendre à quoi ils servent et de définir l'époque d'où ils viennent même si la plupart restent sans réponses, ils m'intriguent.


J'ai passé je ne sais pas combien de temps dans ce lieu, puis j'ai été petit à petit aspiré vers une lumière blanche, j'aurais pu me débattre mais j'ai préféré avancer, allez de l'avant, comme sur Umbrella 2, j'irais devant.

Une fois rentré dedans, j'ai eu un grand flash blanc et j'ai perdu connaissance pendant je ne sais combien de temps.


Quelque de mou se trouve sous mon corps, ce n'est pas mou mais dur. En fait c'est le deux car c'est d'abord du mou et du dur. Je me relève et je m'assis sur un tapis doré, je prend un morceaux de ce tapis dans ma main. Je découvrirais plus tard qu'on appelle ça du blé mais pour moi, c'était du Hur'ouit, un composant essentiel à l'alimentation d'Umbrella 2. Pourtant, je ne suis pas dans le bastion Knox'uta. Il fait trop lumineux pour que ce soit cet endroit et puis, Umbrella n'est plus.

L'espace d'un instant, j'ai senti une tristesse dans mon corps, cette sensation qu'on ne verra plus jamais sa maison, ses admirateurs et toute notre vie habituelle mais ce sentiment a très vite été dissipé. Mon envie de pouvoir remonte tel une éruption volcanique, c'est un nouveau monde qui s'offre à moi et de nouvelles possibilités. Mon expérience, mon corps et mes connaissances pourraient me faire très vite monté dans ce monde mais je dois faire attention. Umbrella n'est pas ce monde et je ne connais pas la psychologie de ce monde. Et si je n'était pas le premier a être arrivé ici ? C'est fort probable car sinon, ce champ ne serait pas, impossible qu'il soit à l'état naturel, la terre est trop bien entretenue. Ce monde promet d'apporter bien des surprises et des connaissances dont j'ignore totalement l’existence. Je suis peut être déchu de mon rang militaire et je démarre sans rien mais un jour, je ferais connaître mon nom à travers ce monde.


Je me suis levé au milieu de ce tapis doré et j'ai cherché à m'orienter. Heureusement, mes optiques thermiques me permettent de voir loin et je vois des battisses. J'ai donc creuser un sillon dans ce tapis pour atteindre les maisons. Mais elles semblent vides, étrange car ça ne semble pas abandonné. J'ai fouillé ces maisons pour trouver.... je ne sais pas, de quoi m'éclairer sur l'endroit où je suis. Un monde plein de merveille s'ouvre à moi.

Mais pour l'instant, ce monde est arriéré comparé au mien, tout est en ghu'ty (bois) et en daz'ry (paille). J'ai cherché et je pense avoir trouvé un point de repère. Des traces sortent d'une sorte d'entrepôt et prennent une direction et elle sont nombreuses ces traces. Ce monde a donc la roue et le feu si j'en juge par les qoi'ze (cheminées). Cette époque me rappelle ce que j'avais lu sur l'Ere d'Eveil, les débuts de la civilisation d'Umbrella 2. J'ai donc décidé de suivre ces traces, qui sait je vais sans doute découvrir un ksar (ville).

J'ai marché pendant 2 heures. J'ai vu des dalyth (arbres) et du Muga'th (herbre), je n'en avais vu qu'en hologramme car les armes chimiques ont pollués le sol. J'ai pu observer divers nuy're (animaux), il n'y avait que 3 espèces sur Umbrella 2 pour nourrir la population. J'en déduis que ce monde n'est pas en guerre, ou peut être que si mais pas à la même échelle que moi je le pense. J'apporterais sans doute des nouvelles stratégies militaires. Voilà déjà un moyen pour me faire connaître.

Après ces 2 heures de marche, j'aperçois un ksar (ville). Je m'en approche et je vois que la ville est faite en hui'to (pierre). Sans doute pour prouver que c'est une ville et qu'elle est plus solide. Lorsque  je rentre à l'intérieur, tout est fortement animé, je suis en plein kmerki (marché). Tout est si agité que personne ne remarque ma présence. Tant mieux car je suis maintenant perdu, ils parlent une langue que je ne connais pas et c'était à prévoir, même si je peux comprendre facilement une langue et ses structures grammaticales, je dois m'y habituer.

Tout me semble petit et grand. Petit car comparé au structures défensive en surface et souterraines d'Umbrella, ça fait pâle figure mais grand car je n'en ai jamais vu. La population discute, marchande, s'échange en toute convivialité. Je vois des rires, des sourires, de la joie. Tout cela est tellement différent d'Umbrella, tout y était morne et sans sentiment car la guerre était toujours présente. Ce monde ne connaît la chance qu'il a, heureux soit le plus démuni car il n'a jamais connu ce que j'ai vécu.

J'ai marché dans ce ksar pour me faire un plan, une idée de la taille de cette endroit. J'ai donc suivi les chemins de cet endroit, revenant parfois à mon point de départ. Tellement absorbé par ces nouvelles connaissances que je ne faisait plus attention à rien, au temps et à mon environnement.

BONK

Il a fallu que quelque chose me percute pour me sortir de cette bulle dans laquelle j'étais.

« Hu'oit Haz'teo khu'op qu'er'tu ? » (Escusez moi, j'étais ailleurs, t'ai-je fais mal ? Besoin d'aide?)

Il était évident que la personne ne comprendrait rien mais c'est sorti trop rapidement pour que je réfléchisse à ce nouveau language.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas profité d'un vrai marché, un dans une grande ville, avec des gens qui se bousculent, qui s'interpellent entre les cris des vendeurs cherchant à ramener le client près de leur étal. Tout cela me manquait, ce bruit, cet empressement, ces bruits, ces odeurs, cette vie en fait, tout ce qui constitue l'âme d'un marché bien portant. Je profitais donc de cela, comme je ne l'avais pas fait depuis... des millénaires, peut être même des dizaines ou des centaines de millénaires, à force, j'ai appris à ne pas regarder le temps passer.

Je me laissais donc porter, d'une devanture à une autre, slalomant d'un pas léger entre les corps qui se bousculaient. De temps à autre quelqu'un retenait mon attention, ou bien l'éclat d'une parure me touchait l'oeil et je regardais les divers objets qui m'intéressaient. Parfois, je me contentais de suivre une odeur, la truffe au vent, un petit sourire entre le plus simple plaisir et la béatitude de jouir à nouveau de la proximité d'un peuple comme ceux que je connaissais en ma terre natale. C'est d'ailleurs durant une traque, suivant une douce odeur de viande grillée à point, que je percutais quelque chose, ou plutôt que quelque chose me percuta, me jetant à terre tout et me laissant les yeux écarquillés. De surprise, je ne me précipitais pas pour aider l'inconnu à se remettre lui aussi du choc, je me relevais seulement après que ma rencontre brutale ait exprimée une sorte de charabia totalement incompréhensible.
Je regardais alors ce qui se trouvais en face de moi, perturbée par l'aspect que ça avait. Je ne connaissais pas grand chose de semblable, et je doutais de toute façon que cela s'en rapproche aussi bien dans sa conception que son mode opératoire. Je veux dire par là que ce n'est pas parce que deux créatures ont la même morphologie que leur anatomie et leur mode de pensée sont identiques, aussi décidais-je d'attendre un peu pour me prononcer sur ce à quoi j'avais affaire.

Tout en époussetant ma robe je souris à la personne en face de moi, cherchant à montrer que j'allais bien et que je ne lui en voulais pas. Quelques mots prononcés de sa part restaient dans ma mémoire, je tentais de les raccrocher à un dialecte connu, mais rien n'y faisait, je décidais alors de tenter ma chance comme je le pourrais pour ne pas faire de gaffe, que ce soit en semblant me montrer grossière ou indifférente. Jugeant qu'il était possible que je ne connaisse pas sa langue mais que lui connaisse la mienne, je répondis doucement.

-Excusez moi, je ne regardais pas vraiment où j'allais et je n'ai pas pu vous éviter. J'espère que je ne vous ai pas fait mal.
Comme j'hésitais à en rester là je sourit un peu plus largement et joyeusement, ma voix s'en ressentant aussi.
-Mais je peux peut être vous proposer de me faire pardonner en vous offrant un moment de repos ?!
Je désignais une petite terrasse plus loin, je ne pouvais pas faire mieux. Il y avait des gens assis sur un banc, mangeant des sandwichs ou des choses en barquettes sur leurs jambes. Quelques tables s'égayaient, en montrant d'autres, parlant entre eux tout en piquant et découpant dans leurs assiettes ce qu'ils dégustaient. J'attendis que mon interlocuteur ait regardé pour pour reprendre.
-Ce ne sera pas luxueux mais je m'en voudrais de ne rien vous proposer ni de rien vous offrir en retour de ma maladresse. Puis-je savoir si vous me comprenez ? J'ai l'impression que mes mots se perdent pour ne rien dire...

La personne que je venais de percuter était aussi fautif que moi. Elle semblait s'en vouloir mais je suis aussi fautif dans sa chute.

C'est à ce moment que je me suis rendu compte de son physique. Plus petite que moi, ce qui est logique, mais sa forme semble plus...animal. Dégénération génétique ? Hybride ? Produit d'une expérimentation ? A moins que ça ne soit comme ça, que son espèce soit ainsi.

Je me souviens d'une théorie du docteur Klein à l’Ère de l'Illumination. Il disait que si la vie a été possible sur les deux Umbrella, la vie est possible partout. Durant l’Ère de la Technologie, des sondes envoyés pour trouver des autres formes de vies. Sans résultat mais nous avons trouvés des mondes colonisables. Nous avions tous préparés pour aller les coloniser mais l’Ère des Luttes a commencé et les jumelles se sont affrontées.


-Excusez moi, je ne regardais pas vraiment où j'allais et je n'ai pas pu vous éviter. J'espère que je ne vous ai pas fait mal.
-Mais je peux peut être vous proposer de me faire pardonner en vous offrant un moment de repos ?!
-Ce ne sera pas luxueux mais je m'en voudrais de ne rien vous proposer ni de rien vous offrir en retour de ma maladresse. Puis-je savoir si vous me comprenez ? J'ai l'impression que mes mots se perdent pour ne rien dire...


La voilà qui veut m'offrir quelque chose pour que je la pardonne. Elle veut aussi savoir si je la comprend.

Hyu'dt der'kas lar'tis al'guo

La traducteur ne semble pas fonctionner, c'est bien ma veine. Je met mon doigt à la naissance de mon cou pour le faire redémarrer mais vu que ça ne suffit pas, j’envoie une impulsion ionique.

Moi être désolé de avoir pousser toi moi être dans autre monde

Je savais qu'il n'était pas au point mais quand même, les bases grammaticales bon sang. J'appuie un peu plus fort

Je...suis....désolé..de...t...avoir....bousculé.... étais.....ailleurs.

Bon, c'est mieux mais c'est pas encore ça. Je tourne mon doigt

Je suis désolé de t'avoir bousculé, j'étais ailleurs. Ah il fonctionne enfin. Ne sois pas désolé, nous sommes tous les deux fautifs dans cette histoire. Hélas, je ne peut manger mais je veux bien passer du temps avec toi car je suis perdu, je viens d'arriver et j'ai besoin d'indication. Donc, nous pourrions allez.... à cette terrasse là bas et discuter confortablement.

Cette femme m'intrigue. Aussi belle que mystérieuse, elle semble dégagé une sorte d'aura d'apaisement. C'est étrange mais pas désagréable.

Je suis Tengu, si tu es surpris par mon corps, je le suis tout autant sur le tien. Et toi ? Qui est tu ?

Je me suis dirigé vers la terrasse avec cette femme à mes côtés, je me suis « assis », j'ai en fait verrouillé mes articulations en position assise car je ne pense pas qu'une chaise supporte 200 kg. Elle s'est assis face à moi et je sens que cette journée va être intéressante.

C'est visiblement un être étrange sur lequel je suis tombée, ou plutôt contre lequel je me suis cognée. Non seulement il ne semble pas bien ennuyée de notre rencontre frappante, ce qui me change agréablement des peuplades de Vermeï pour lesquelles le moindre désagréments et prétexte de violence, mais en plus il... fait des choses étranges avec son corps, des choses que je n'ai jamais vu faire au par avant, pas même chez les androïdes Eoles. Je restais donc perplexe, affichant toujours ce sourire de façade qui se voulait bienveillant tandis que le charabia de mon interlocuteur devenait peu à peu compréhensible pour mes oreilles profanes à son langage.

Je clignais alors des yeux, admirant la rapidité avec laquelle il parvenait à s'exprimer intelligiblement alors que, quelques secondes plus tôt, il utilisait un dialecte que je n'avais pas entendu une seule fois depuis mon arrivée en ce monde. Je me laissais donc guider après avoir accepté d'un petit signe de tête. Je pris place, prenant garde à ce que ma robe ne traîne pas trop au sol. Les mains ramenées sur mes genoux, le bâton la pointe posée au sol et s'appuyant le long de mon bras jusque sur mon épaule, j'attendis qu'il prit la parole et me la laisse pour m'exprimer à mon tour.

-Je... Vous devez être quelqu'un de très étrange pour ne pas avoir à manger, certainement le seul être de ce genre que je connaisse en ce monde... J'aurai beaucoup de questions à vous poser, mais je suppose qu'il faudra remettre cela à plus tard, en espérant que ce ne soit pas une autre forme de jamais. -je lui souris en camouflant un petit rire- Pardonnez moi, j'ai l'esprit en effusion dans cette ville. Je vais commencer à répondre aux questions pour lesquelles je connais les réponses. -je m'installais plus confortablement dans mon siège et cherchais comment m'exprimer sans paraître trop prétentieuse.- Je suis désignée par le pseudonyme de Demi-Coeur par les miens, du monde d'où je viens, je suis un mythe, seuls mes frères se souviennent encore de moi, de la vraie moi. Je suis Sandra Geryon, la première née de la magie et du monde lui même. Dans mon monde, il existe cinq races dites premières, la toute première d'entre elle est celle des Magus, pour chaque race il existe un être premier, celui qui est le plus pur, le plus proche de l'élément auquel il est lié. Je suis la fille des étoiles, presque celle du temps, je suis faite de magie, façonnée par son éclat le plus brut. Je peux donc dire simplement que, du monde d'où je viens, je suis probablement la créature non élémentaire la plus puissante qui existe... -je me gardais bien de rappeler que cela m'avait valut de réaliser un véritable carnage le jour où, mon coeur saignant, j'avais déchaîné mes pouvoirs contre mes puînés des flammes.- Quand à savoir qui je suis réellement, il faut apprendre à me connaître pour le comprendre. Aucune description, aussi précise soit-elle, ne vaut celle d'un oeil ou d'un coeur avertit après des années de proximité. -je lui souris gentiment, je ne voulais pas qu'il le prenne mal, et j'adoptais un expression douce, apaisante, sans aucune trace de moquerie pouvant possiblement le blesser.- Maintenant il convient de répondre à vos préoccupations premières. Je -interrompue par l'arrivée d'une serveuse en robe je fermais le museau et la regardais. Elle rougie jusqu'aux oreilles, qu'elle avait pointues d'ailleurs, et effectua une courbette empressée qui faillit lui faire frapper la table du front. Quelques rapides excuses plus tard elle s'enfuyait avant même que j'ai put la rassurer, et commander quelque chose.- Hrm... Je ne suis pas dans ce monde depuis longtemps, je ne pense pas être celle qui vous aidera au mieux. Cependant je peux vous donner une direction. Si vous cherchez des gens aux us étranges et peu agréables pour moi qui suis une créature paisible, je vous conseille de vous rendre à Vermeï. Vous trouverez à bas un échantillon tout à fait représentatif des individus de que violence et rancoeur engendrent. Tout le monde semble y avoir des griefs envers tout le monde, c'est un miracle s'il n'y a pas un mort par nuit. Mais je m'égare, ce n'est qu'un jugement personnel, peut être cela est-il normal pour vous aussi et je ne désirais pas vous insulter. Veuillez m'excuser si vous vous êtes sentit offensé. -elle hocha doucement le museau avant de reprendre, quelques secondes plus tard et toujours de son timbre délicat.- Je parle beaucoup et je ne vous laisse pas vous exprimer. Que cherchez-vous exactement ? Une carte ? Un guide ? Un moyen de retourner dans votre monde ? -patiente mais le regard curieux, j'attendis une réponse, quelle qu'elle soit.-

-Je... Vous devez être quelqu'un de très étrange pour ne pas avoir à manger, certainement le seul être de ce genre que je connaisse en ce monde... J'aurai beaucoup de questions à vous poser, mais je suppose qu'il faudra remettre cela à plus tard, en espérant que ce ne soit pas une autre forme de jamais.
Pardonnez moi, j'ai l'esprit en effusion dans cette ville. Je vais commencer à répondre aux questions pour lesquelles je connais les réponses.
Je suis désignée par le pseudonyme de Demi-Coeur par les miens, du monde d'où je viens, je suis un mythe, seuls mes frères se souviennent encore de moi, de la vraie moi. Je suis Sandra Geryon, la première née de la magie et du monde lui même. Dans mon monde, il existe cinq races dites premières, la toute première d'entre elle est celle des Magus, pour chaque race il existe un être premier, celui qui est le plus pur, le plus proche de l'élément auquel il est lié. Je suis la fille des étoiles, presque celle du temps, je suis faite de magie, façonnée par son éclat le plus brut. Je peux donc dire simplement que, du monde d'où je viens, je suis probablement la créature non élémentaire la plus puissante qui existe...
Quand à savoir qui je suis réellement, il faut apprendre à me connaître pour le comprendre. Aucune description, aussi précise soit-elle, ne vaut celle d'un oeil ou d'un coeur avertit après des années de proximité.
Maintenant il convient de répondre à vos préoccupations premières. Je...


Elle dû s'arrêter pour passer commande à la serveuse. Étrange, elle a des oreilles pointues, qu'est ce que cela peut lui apporter ? Meilleure audition ? Meilleure équilibre ? Amélioration de l'oreille interne ? Je serais bien tenter de lui demander mais je lui ai simplement dit que je ne prenais rien. Puis « Demi-coeur » reprit


Hrm... Je ne suis pas dans ce monde depuis longtemps, je ne pense pas être celle qui vous aidera au mieux. Cependant je peux vous donner une direction. Si vous cherchez des gens aux us étranges et peu agréables pour moi qui suis une créature paisible, je vous conseille de vous rendre à Vermeï. Vous trouverez à bas un échantillon tout à fait représentatif des individus de que violence et rancoeur engendrent. Tout le monde semble y avoir des griefs envers tout le monde, c'est un miracle s'il n'y a pas un mort par nuit. Mais je m'égare, ce n'est qu'un jugement personnel, peut être cela est-il normal pour vous aussi et je ne désirais pas vous insulter. Veuillez m'excuser si vous vous êtes sentit offensé.
Je parle beaucoup et je ne vous laisse pas vous exprimer. Que cherchez-vous exactement ? Une carte ? Un guide ? Un moyen de retourner dans votre monde ? -


Sa voix est douce, calme, une voix que je n'ai pas entendue depuis si longtemps, le seul souvenir de cette voix est celle de l’infirmière qui s'est occupé de moi à ma naissance.

Mais son histoire est aussi intrigante qu'intéressante. Le Docteur Klein avait donc raison, il existe bel et bien d'autres formes de vies, c'est aussi incroyable que normal. Après tout, il ne faut pas grand chose pour créer la vie. Mais elle parle de « magie », qu'est ce donc que ceci ? On dirait un dérivé de Ma'gia qui veut dire « Annihilation » mais je pense pas que ce soit ça, elle est trop calme et joyeuse pour être le fruit d'une annihilation.

Elle est donc un éclat brut de « magie ». Une sorte de ger'tui (argile) modelé extrêmement puissant si ce qu'elle dit est vrai. Ça changerait complètement ma vision des choses et de la vie. Rien ne me pousse cependant à la croire mais je sens que dans sa voix,tout n'est que vérité. Durant tout le temps qu'elle parlé, je l'ai observé sans voir le temps passé. Toutes ces années de guerre m'ont appris que ceux qui sont pressés sont déjà mort. Après tout, j'ai tout le temps devant moi. Plus aucune hiérarchie pour m'ordonner et plus de batailles à faire, le temps est mien.

A l'entendre, j'ai l'impression d'entendre une utopie qui a marché, des peuples différents qui s'entende entre eux sans jamais s'affronter, une harmonie inébranlable. Est-ce seulement possible ? Un monde sans guerre et sans sang ? Je penserais à un miracle si je n'était pas moi mais j'ai tout de même du mal à y croire. Une aussi belle harmonie a quelque chose à caché mais je ne vais pas encore en parlé, je ne veux pas la froisser. Puis sa voix s'arrêta après m'avoir posé quelques questions, je pourrais l'écouter pendant des heures sans broncher, pour qu'elle me parle de son monde si intéressant mais il faut que je parle aussi.

Je suis aussi étrange que toi. Vois-tu, nous sommes tous étrange à notre manière.Ne pas manger m'apporte des avantages : plus besoin de vivre lors de voyage, plus de soucis digestif etc. mais l'un des défauts est d'être dans l'impolitesse de ne pas pouvoir partager un repas avec toi. Mais tu as parlé de « magie » aussi, qu'est ce donc que ceci ? Mais tu me répondras après avoir répondu à tes questions.

Vermeï tu dis ? Eh bien j'irais faire un tour, après tout entre personnes étranges et peu agréable, on doit bien pouvoir s'entendre. Ne te sens pas offensé, entendre ta voix me change énormément des voix saccadés et hurlantes de mon monde.

Je viens d'Umbrella 2, 2 car elle est jumelle à la 1. Ces deux planètes se croisent tous les deux ans pour rester parallèle pendant 1 an. J'envie ton monde comme une personne envie la tranquillité. Ces deux planètes se sont affrontés pendant des milliers d'années. La raison ? Haute trahison mais plus personne ne se souvenait des causes. Une fois l'engrenage lancé, on ne peut plus l'arrêter.

Ce que je recherche ? C'est une personne comme toi que je recherche, m'apaiser intérieurement, j'ai tellement de choses à savoir et ton monde semble m'offrir ces réponses. Je ne cherche pas à rentrer chez moi car Umbrella 1 et 2 ne sont plus, les jumelles se sont entrelacés pour une première et une dernière fois.


J'ai fermé ma main pour après la rouvrir Boum

Était-ce trop cru pour elle ? J'ignore si elle est émotionnelle ou pas, actuellement je ne l'espère pas car devant autant de gens, ça risque d'être mal vu. Même si pour moi, je m'en moque éperdument, c'est plus elle que je suis gêné, elle qui me parle sans la crainte de la différence. Si le monde l'appelle Demi-Coeur, moi je veux l’appeler Sandra Geryon. Elle sera peut être celle qui comblera ce creux dans mon corps, ce creux qu'on appelle Ambition.

Je ne pus retenir un coup d'oeil quelque peu ennuyé dans la direction du café, de son intérieur qui semblait aussi animé que les rues du marché. Je tente d’apercevoir à nouveau cette serveuse qui, sous son empressement et son sourire de porcelaine, cache visiblement une timidité cruelle. Ne pouvant la retrouver dans ce désordre de corps qui s'agitent et les éclats de voix qui brouillent les conversations, je me reprends et me retourne finalement vers l'inconnu avec qui j'ai choisit de déjeuner. Fichant mon regard dans le sien je lui fais comprendre qu'il a toute mon attention et lui sourit aimablement, dévoilant une fine ligne de mes crocs d'un blanc éclatant sous le soleil.
Je l'écoutais alors, durant tout son discours, sans l’interrompre une fois pour ne pas le perturber dans son récit.

C'est une histoire absolument folle qu'il me raconte, quelque chose qui est pour moi totalement invraisemblable. Qui pourrait vouloir faire la guerre, qui peut avoir envie de tuer, pour le simple fait de tuer, ou pour une chose qu'il ne connait apparemment même plus. Comme des gens, au nom d'une cause oubliée, peuvent-ils mettre leur vie et celles des autres en jeu ? Voila une chose que je pense ne pouvoir jamais comprendre, pour moi la vie est le bien le plus précieux qui existe, le seul moyen de la préserver est de ne pas chercher à la détruire. Même lorsque Folie progressait chez moi, il nous avait fallut du temps avant de nous décider à répliquer, un temps qui coûta de nombreuses vies, mais qui aurait put en épargner tellement si notre adversaire avait eu un peu de bon sens.
Je restais un moment saisit de mélancolie plus que d'horreur face à la fin brutale de son histoire. D'une certaine façon je me disais que les choses seraient mieux ainsi. Deux mondes vivant dans la haine ne vivaient alors pas vraiment, non, ils se contentaient de subsister à travers la violence de l'autre. Mais il devait aussi y avoir des gens ne désirant que la paix, et ce mur soudainement dressé en travers du chemin de leur avenir, voila qui était atroce. Je soupirais doucement, les oreilles basses, adressant un souhait aux Etoiles pour qu'elle accueille les âmes en peine et au Temps d'abréger la durée de leur souffrance au profit d'une paix éternelle.
Je n'affichais toutefois pas un air choqué, non, c'était bon ou mauvais, je n'avais pas à en juger, mais c'était fait, et toutes mes grimaces n'y changeraient rien, aussi me contentais-je d'une mine dubitative, pensive.

-Je vois... C'est dommage pour votre monde, je pense. Personnellement je n'aimerai pas que mon monde disparaisse d'un seul coup, que je sois présente à ce moment là ou pas. Mais, de fait, il est une chose qui m'échappe. Au risque de me montrer indiscrète. Que voulez-vous donc faire ici ? -je tournais la tête pour regarder la petite foule se pressant dans les rues larges ou étroites de la ville, un coin de place s’apercevant plus loin et de la musique s'échappant d'une fenêtre proche.- Vous êtes dans un monde nouveau maintenant, qui n'a peut être rien à voir avec le votre. Il est aussi possible que certains de votre place d'origine aient survécu et se trouvent parmi nous, peut être même ici en ce moment. Mais il faut accepter l'idée que vous puissiez être le seul survivant, de ne jamais revoir qui que ce soit de votre monde. -je lui fis à nouveau face, sérieuse et douce à la voix pour ne pas lui paraître sévère.- Dites le moi franchement. Ayant pratiqué ou subit la guerre durant toute votre vie, comptez vous poursuivre ici ? Ou bien vous dirigerez vous vers les lieux de paix ? Je pourrais comprendre les deux choix qui s'offrent à vous. Moi même n'ai put supporter l'endroit où j'ai échoué en arrivant ici, je m'en suis enfuit. Mais en même temps... des chances inespérées s'offrent à vous, et, sans m'avancer et me prétendre administratrice de votre vie, ne serait-il pas bon de les saisir ? -je lui souris très doucement, et poursuivit tout en lui désignant vaguement d'un petit geste de la main le flot de passants dans la rue jouxtant notre terrasse.- Voyez, ici il y a de la vie, de la vie tranquille, paisible, bruyante, rieuse, chantante, musicienne, mécontente, agacée, pressée, essoufflée, ennuyée... On y trouve du bon comme du mauvais, il en va ainsi dans ce monde j'ai l'impression, mais je n'ai pour l'instant pas observer cette animosité omniprésente synonyme d'une haine prépondérant universelle à la raison. Avec quelques efforts, et en admettant que vous le désiriez, je suis certaine que vous y trouveriez une place de choix, votre place, plus que celle d'aucun autre que vous pourriez voler au combat.

Je vois... C'est dommage pour votre monde, je pense. Personnellement je n'aimerai pas que mon monde disparaisse d'un seul coup, que je sois présente à ce moment là ou pas. Mais, de fait, il est une chose qui m'échappe. Au risque de me montrer indiscrète. Que voulez-vous donc faire ici ?

 Vous êtes dans un monde nouveau maintenant, qui n'a peut être rien à voir avec le votre. Il est aussi possible que certains de votre place d'origine aient survécu et se trouvent parmi nous, peut être même ici en ce moment. Mais il faut accepter l'idée que vous puissiez être le seul survivant, de ne jamais revoir qui que ce soit de votre monde.

Dites le moi franchement. Ayant pratiqué ou subit la guerre durant toute votre vie, comptez vous poursuivre ici ? Ou bien vous dirigerez vous vers les lieux de paix ? Je pourrais comprendre les deux choix qui s'offrent à vous. Moi même n'ai put supporter l'endroit où j'ai échoué en arrivant ici, je m'en suis enfuit. Mais en même temps... des chances inespérées s'offrent à vous, et, sans m'avancer et me prétendre administratrice de votre vie, ne serait-il pas bon de les saisir ?

Voyez, ici il y a de la vie, de la vie tranquille, paisible, bruyante, rieuse, chantante, musicienne, mécontente, agacée, pressée, essoufflée, ennuyée... On y trouve du bon comme du mauvais, il en va ainsi dans ce monde j'ai l'impression, mais je n'ai pour l'instant pas observer cette animosité omniprésente synonyme d'une haine prépondérant universelle à la raison. Avec quelques efforts, et en admettant que vous le désiriez, je suis certaine que vous y trouveriez une place de choix, votre place, plus que celle d'aucun autre que vous pourriez voler au combat.


Qui est elle réellement ? Elle l'a dit, on ne peut la connaître réellement qu'après des années de proximité avec elle. Pourtant, elle est là à me parler malgré nos différences, a être désolé pour mon monde qui n'était pas le sien et qui n'était pas le plus enviable. Mon monde était volcanique, avec des hautes montagnes et des vents acérés. Des coulés de laves perpétuelles et des vallées enneigés aux vents tranchants. Seuls les forts survivent dans ce genre d'endroits et les faibles ne sont qu'un fardeau. Cette pauvre Demi ne survivrait pas à ce genre de climat

Elle possède une philosophie incroyable mais qui n'aurait jamais fonctionné sur Umbrella. Tous ce qu'elle dit semble relatif à une paix, que tout peut vivre en harmonie sans jamais se tuer. Impossible à mettre en application et pourtant, son monde semble fonctionner sur ce principe. Qu'est ce qu'il faut alors pour que ça marche ? Quels sont les ingrédients pour réussir cette alchimie ? L'élément mystère dans la plus grande réussite sociale.


Ce que je vais faire ? Vivre Demi, je n'ai que ça à faire. Même si ma vie est fortement différente de la tienne, je vais vivre. Des survivants d'Umbrella ? Si c'est le cas, ils tenteront de refaire leurs forces mais ces idiots ne connaissent pas un mot : flexibilité. Ils voudront tout comme avant mais c'est impossible et ça causera leurs pertes.

Je me suis déjà fait à l'idée d'être le seul survivant. Et même si un de mes ennemis a survécu, comment pourront nous mener une guerre ? 2 personnes qui s'affrontent, on verra ça plus comme un duel. Je ne pourrais pas non plus continuer cette guerre, je n'ai pas les effectifs ni les moyens militaires : aucune artillerie, aucun blindés, aucune infanteries. Je n'ai rien Demi si ce n'est mon corps et mon intelligence.

Saisir mes chances sur ce monde ? Sur mon monde, il y a un dicton qui dit « Zar'tui G'oui Da'po'fe Xaz'reu Her'opu » qui veut dire « Le monde tient dans une main, il suffit d'avoir l'audace pour le saisir ». Je suis né, j'ai grandit et j'ai été forgé dans la guerre. Vivre différemment me semble difficile mais il y a tant de moyen de conquérir. Il y a l'économie et la culture.


J'étais cru mais c'est ainsi que je fonctionne, même si je suis un manipulateur, je ne peux pas mentir avec elle. Elle qui me parle sans retenu et qui me dit ce qu'il est, je dois lui parler avec autant de franchise qu'elle le fait.


Ne cherche pas à me faire changer Demi. Je suis fait ainsi, je suis fait pour conquérir. La guerre sera toujours là, tant que des idiots voudront le pouvoir ce sera toujours comme ça. Tu me regardes malgré nos différences mais qui me dit que les autres ne me fuiront pas ? Qui me dit que les personnes n'auront pas peur de moi ? Les tables avoisinantes me dévisagent mais je ne leur en veut pas, c'est ainsi. Tu me parles sans connaître ce que j'ai fais par le passé. Et pour cette franchise et cette indifférence de la différence, je te respecte hautement

Mais je voudrais savoir, qu'appelles-tu « magie » ? Chez moi, j'ai ma'gia qui veut dire annihilation mais je pense pas que ça soit ça. Peut tu m'éclairer ?



Je veux savoir, je veux comprendre, connaître. Comprendre à vivre différemment, à ne plus avoir à tuer l'autre pour vivre. Est il possible de trouver un salut pour le monstre que je suis. Mais est ce que j'en suis un ? Quelles faces du miroir je dois regarder pour voir ma vrai personne ? Vais-je trop dans la psychologie interne ? Jamais assez je trouve, je veux me comprendre intérieurement et savoir si je peux réellement faire autre chose que la guerre.

Il y avait quelque chose de triste dans ce qu'il racontait. Non pas que je le prenne en pitié pour ce qu'il me disait, je comprenais bien que je n'avais pas à le changer. Dit comme ça il proposait, ou plutôt affirmer que je tenterais de le faire, que je cherche à le forcer pour lui donner d'autres idéaux, une nouvelle vision du monde plutôt. Mais jamais je ne ferai une chose pareille, je ne peux être lui, je ne peux le forcer à quelque chose touchant à sa pensée, du moins c'est ce je crois, et je pensais cela pareil en quelque coin du monde que ce soit. Mais j'oublis constamment que ce monde n'est pas le miens, qu'il est aussi nouveau dans sa constitution qu'ancien par ses peuplades dont certaines sont peut être plus vieilles que moi. En quoi est-il impossible que l'endoctrinement existe dans son monde ? Je me rends compte que sa peur est peut être plus profonde que ce que je pensais, que, bien loin de craindre un ennemi survivant de son monde, il semble avoir peur de ne pas s'adapter, de ne pas pouvoir changer. Plus que la frayeur que je le force à ces changements j'ai comme l'impression que c'est celle qu'il ne puisse les réaliser, sous la contrainte comme de son plein gré, qui le mine.
J'attends donc qu'il ait terminé, choisissant soigneusement mes mots en reprenant la parole. Je pose les coudes sur la table, joignant mes mains pour poser mon museau sur le dos de mes doigts entrelacés. Un regard inquisiteur se promène sur son visage, son corps, dans son regard, je cherche à comprendre, à saisir l'étincelle qui a sembler jaillir de lui un peu plus tôt, mais elle est diffuse, diaphane, comme un très léger tic qui ne reparaît jamais au même endroit, et je finis par répondre d'une voix rassurante.

-Tout d'abord je pense qu'il est important de mettre un point en avant. Nous ne venons pas du même monde, je parle aussi bien de toi que de tous ceux qui nous entourent. Je suis venue seule pour ma part, et de ce que tu dis tu es aussi le seul venant du tien. Nous voilons donc deux âmes solitaires dans un monde bien peuplé mais où personne ne peut nous être familier. Pourquoi te dis-je ça ? C'est très simple. Je n'ai pas du tout la même culture que toi vois-tu, pas non plus celles des autres peuplades croisées jusqu'ici. Tu sais ce que ça signifie ? Que même si mon mode de pensée est le meilleur du monde, il l'est dans le mien, ici il ne vaut pas plus qu'un autre, et surtout, il ne vaut rien si je ne peux le modifier suffisamment pour qu'il corresponde au moins à celui d'une partie des gens qui m'entourent. Je ne vais pas retourner ma veste pour autant. Je sais qui je suis, je sais d'où je viens, et je resterai intègre à ma terre. Néanmoins j'admet qu'il existe des possibilités, ça et là, qui pourront induire des changements en moi, et me guider vers d'autres voies que je n'envisageais pas, pour le meilleur ou le pire, qu'y puis-je ? Il ne servira à rien de me débattre, je les rencontrerai tôt ou tard, mais si j'y réfléchis posément, je trouverai certainement des moyens de ne pas céder face à la pression qui pèsera sur mon mode de pensée, sur ma personnalité. -je me passais rapidement et pensivement la langue sur le bout du museau- J'ai comme l'impression que tu as peur. Je ne m'avancerai pas plus que cela, je ne te connais pas, je ne sais ni qui tu es ni ce que tu es, je sais simplement que j'ai parfois des intuitions, et parfois la chance qu'elles soient justes. Tu tournes facilement le dos à ton monde. C'est peut être mieux, il a disparut, c'est peut être triste, tu n'as donc rien pour le regretter, c'est peut être normal, qui me dit que ce n'est pas dans la nature des gens de ton peuple. Néanmoins je trouve étrange que, ne regrettant pas qu'il n'y ait pas d'ennemi de ton monde qui t'ai suivit ici, tu cherches à t'en trouver de nouveaux. Il est donc si difficile pour toi de faire abstraction des conflits divers pour chercher à vivre plus posément ? C'est pour cela que tu penses que les autres se détourneront de toi ? Parce que tu ne serais pas capable de vivre sans heurts avec eux ? -je soupirais, me rasseyant plus enfoncée dans mon siège et portais mon regard sur la rue et les couleurs vives des habits des passants.- Je crois que tu fais fausse route. J'ai fuis Vermeï car il est sans espoir de raisonner une nation entière se vouant à sa propre destruction. Là bas, c'est comme si un organisme cherchait à se tuer lui même, si les gens étaient des organes, ils verraient à quel point leur mentalité va à l'encontre de toute vie, de tout groupe bien portant. En revanche je peux toujours tenter de te faire réaliser à toi, car tu es seul, et que tu m'écoutes. C'est un premier pas, si tu étais vraiment un simple objet voué à la guerre et incapable de penser par lui même je n'aurai put aligner deux mots de paix que tu serais déjà repartis. Mais comme tu n'es pas un objet, je ne peux pas non plus te forcer à adopter mon mode de pensée, je peux encore moi te forcer à avoir une vision différente du monde, de la vie, des possibilités, dans leur globalité. Mais je peux au moins te donner quelques indices pour y parvenir de toi même. Qui sait si tu ne vivrais pas mieux en te rassurant un peu, et en admettant que ton esprit est assez souple pour envisager d'autres voies que celles de la violence ? Ce n'est pas moi, ce n'est pas toi, seul l'avenir peut le dire, mais je n'ai pas les dons de prescience de mon frère, alors il faudra vivre au moins l'un de ces futurs par toi même pour le découvrir. T'en sens-tu le courage ? -je lui souris aimablement, avec une petite pointe amusée, voulant autant le taquiner que lui assurer que je ne me moquais pas vraiment de lui.- Du reste, je ne peux pas te parler de la magie, je sais combien ses pouvoirs sont destructeurs, mais aussi combien ils sont constructeurs et guérisseurs. Seulement, tes ambitions actuelles m'interdisent de t'en dévoiler les secrets. Je suis navrée.

Tout d'abord je pense qu'il est important de mettre un point en avant. Nous ne venons pas du même monde, je parle aussi bien de toi que de tous ceux qui nous entourent. Je suis venue seule pour ma part, et de ce que tu dis tu es aussi le seul venant du tien. Nous voilons donc deux âmes solitaires dans un monde bien peuplé mais où personne ne peut nous être familier. Pourquoi te dis-je ça ? C'est très simple. Je n'ai pas du tout la même culture que toi vois-tu, pas non plus celles des autres peuplades croisées jusqu'ici. Tu sais ce que ça signifie ? Que même si mon mode de pensée est le meilleur du monde, il l'est dans le mien, ici il ne vaut pas plus qu'un autre, et surtout, il ne vaut rien si je ne peux le modifier suffisamment pour qu'il corresponde au moins à celui d'une partie des gens qui m'entourent. Je ne vais pas retourner ma veste pour autant. Je sais qui je suis, je sais d'où je viens, et je resterai intègre à ma terre. Néanmoins j’admets qu'il existe des possibilités, ça et là, qui pourront induire des changements en moi, et me guider vers d'autres voies que je n'envisageais pas, pour le meilleur ou le pire, qu'y puis-je ? Il ne servira à rien de me débattre, je les rencontrerai tôt ou tard, mais si j'y réfléchis posément, je trouverai certainement des moyens de ne pas céder face à la pression qui pèsera sur mon mode de pensée, sur ma personnalité.

J'ai comme l'impression que tu as peur. Je ne m'avancerai pas plus que cela, je ne te connais pas, je ne sais ni qui tu es ni ce que tu es, je sais simplement que j'ai parfois des intuitions, et parfois la chance qu'elles soient justes. Tu tournes facilement le dos à ton monde. C'est peut être mieux, il a disparut, c'est peut être triste, tu n'as donc rien pour le regretter, c'est peut être normal, qui me dit que ce n'est pas dans la nature des gens de ton peuple. Néanmoins je trouve étrange que, ne regrettant pas qu'il n'y ait pas d'ennemi de ton monde qui t'ai suivit ici, tu cherches à t'en trouver de nouveaux. Il est donc si difficile pour toi de faire abstraction des conflits divers pour chercher à vivre plus posément ? C'est pour cela que tu penses que les autres se détourneront de toi ? Parce que tu ne serais pas capable de vivre sans heurts avec eux ?

Je crois que tu fais fausse route. J'ai fuis Vermeï car il est sans espoir de raisonner une nation entière se vouant à sa propre destruction. Là bas, c'est comme si un organisme cherchait à se tuer lui même, si les gens étaient des organes, ils verraient à quel point leur mentalité va à l'encontre de toute vie, de tout groupe bien portant. En revanche je peux toujours tenter de te faire réaliser à toi, car tu es seul, et que tu m'écoutes. C'est un premier pas, si tu étais vraiment un simple objet voué à la guerre et incapable de penser par lui même je n'aurai put aligner deux mots de paix que tu serais déjà repartis. Mais comme tu n'es pas un objet, je ne peux pas non plus te forcer à adopter mon mode de pensée, je peux encore moi te forcer à avoir une vision différente du monde, de la vie, des possibilités, dans leur globalité. Mais je peux au moins te donner quelques indices pour y parvenir de toi même. Qui sait si tu ne vivrais pas mieux en te rassurant un peu, et en admettant que ton esprit est assez souple pour envisager d'autres voies que celles de la violence ? Ce n'est pas moi, ce n'est pas toi, seul l'avenir peut le dire, mais je n'ai pas les dons de prescience de mon frère, alors il faudra vivre au moins l'un de ces futurs par toi même pour le découvrir. T'en sens-tu le courage ?

Du reste, je ne peux pas te parler de la magie, je sais combien ses pouvoirs sont destructeurs, mais aussi combien ils sont constructeurs et guérisseurs. Seulement, tes ambitions actuelles m'interdisent de t'en dévoiler les secrets. Je suis navrée.



Je sens en moi quelque chose, un mélange est en train de se former à l'intérieur de mon corps. J'ai de la haine et de la colère contre elle, elle réduit mes vues sur ce monde et les envies de le conquérir mais ces sentiments sont contrés par le calme, la douceur et la philosophe de Demi. Je sens en moi un tel volcan de sentiment, une telle alchimie que durant un bref moment, des éclairs bleus ont parcouru mon corps mais je les ai fait rentrés en compressant mon corps un bref instant. J'ai posé mes bras sur la table et j'ai réfléchi à ce que je viens de vivre.

Qu'est ce que je viens de subir ? Qu'est ce que c'était ? Je n'avais jamais subi ça auparavant, est ce donc ceci la vérité qui fait mal ? Depuis tout ce temps où je pensais tous contrôler, je n'étais en fait que le pantin d'une pseudo-liberté qui n'était jamais réellement acquise. Aurais-je peur de moi-même ? Aurais-je peur de ce que je veux être ? Ne serait-je que l'ombre de moi même ? J'ai regardé ma main Her'tui Saz'er Waq'ui Doi'pre

Ne serais-je donc pas la machine de guerre que je pensais être. Je serais donc un « être vivant » mais à ma manière. Mais actuellement, combien de chemin s'offre à moi ? Combien de routes sont ils possibles d'emprunter pour atteindre ce que je veux être ? Combien de temps me faudra t'il pour comprendre ce que je veux être et ce que je suis déjà ? Ne serais-je que capable de vivre au travers la mort d'autrui ? Et comment se fait il que c'est seulement maintenant que ces questions me viennent ? Tant de questions en plus qui restent sans réponses.

Elle ne veut pas me parler de la « magie » car c'est autant destructeur que constructeur. Une sorte d'arme aux capacité de destruction inégalable mais qui peut aussi reconstruire ? Est-ce seulement possible ? Est il seulement réel de pouvoir créer et être encore plus fou pour manipuler ce genre de pouvoir ? Mais si ceci venait à tomber entre les mains de personnes comme moi, ce monde serait en danger constant.

Sur quelle corde je suis ? La corde d'une espérance saine afin de vivre sans tuer l'autre ou suis-je sur la corde qui le fera descendre vers une folie meurtrière ? Comment pourrais-je le savoir ? Ces cordes sont aussi nombreux que les chemins qui s'offrent à moi. Serait-ce un de mes plus grand défi ? Définir qui je suis et ce que je vais devenir ?

Un jour, une prisonnière m'a dit « Ecoute ton cœur et vois ce que tu fais » Comment puis-je voir avec le cœur Demi ?

Je n'ai jamais agi par le cœur mais avec la tête, j'ai toujours usé de stratagèmes putrides et atroces, je n'ai jamais eu le moindre sens d'honneur dans toute ma vie mais maintenant, toutes ces années me reviennent de plein fouet. Est ce donc ça, voir avec le cœur ?

Je me demandais ce qui venait de se passer, ce n'est pas courant ces éclairs sur les gens, pas ici en tout cas. Je restais donc perplexe, attendant la suite avec l'angoisse secrète d'avoir possiblement déréglé une machine particulièrement réussie en lui faisant réécrire des codes qu'elle ne pouvait normalement pas modifier. Je n'y connais pas grand chose en ingénierie, mais je sais quelques bases et je redoutais un moment que le jeune homme en face de moi ne m'explose au museau, ce qui aurait été fort dommage aussi bien pour le dit museau que mon interlocuteur.

Des émotions contradictoires passèrent dans ses yeux sans qu'aucun de ses traits ne les trahissent. Il était amusant de le constater, ce jeune homme faisait de véritables efforts pour ne pas montrer ce qui l'agitait, mais, lorsque l'on vit depuis trop longtemps pour qu'aucune mémoire puisse mettre un chiffre sur les années passées, il devient aisé de lire un regard. Je fis tout de même mine de rien, attendant qu'il mette de l'ordre dans ses tourments et fasse le premier pas. La serveuse repassa à ce moment précis et je l'apostrophais d'une voix douce mais claire qui la fit rougir, elle était adorable, et je lui glissais quelques mots encourageant tout en commandant mon chocolat, et la même chose pour mon compagnon, s'il ne pouvait manger, peut être pouvait-il boire.

La serveuse repartit et je pus à nouveau me tourner vers mon compagnon de tablée, lequel se calmait assez pour que ses yeux n'expriment plus qu'un trouble certain mais mesuré. J'attendis encore, qu'il reprenne la parole. Le dicton qu'il m'offre me fait alors doucement sourire.

-Je suis surprise que vous écoutiez vos prisonnières. Je pensais que vous seriez plus du genre à les mépriser, simple impression, mais la guerre ne m'est pas un terrain familier et je dois tendre vers les extrêmes propres aux esprits facilement affolés par de telles choses. C'est un beau proverbe, mais il manque de justesse. Je l'aurai formulé autrement. Laisse ton coeur te montrer le chemin et ne réfléchit qu'avec lui.

Je fis un petit sourire au jeune homme et poursuivit, me voulant à la fois douce mais aussi quelque peu confidente.

-Il n'est pas aisé de voir avec son coeur, il n'est pas plus aisé de se laisser guider sans rouspéter, c'est pourquoi il faut concilier son esprit avec ses envies, et trouver le juste milieu qui ne lèse aucun des deux. Simple exemple, pourquoi prendrais-je du temps pour vous parler de cette façon, pour vous convaincre, si je n'en avais pas envie. J'aurai put vous dire être nouvelle ici et terminer la conversation, mais quelque chose m'intéresse, c'est une envie du coeur de ne pas laisser passer cette impression qui n'a pourtant aucun fondement logique dans mon esprit, je ne suis ni presciente ni télépathe. Mais voila, je vous parle depuis tout à l'heure en touchant d'abord votre esprit, puis quelque chose d'autre, je vous fais remarquer un manque de logique car vous vous appuyez trop dessus, mais à faire remarquer le verre à moitié plein, de votre logique, il s'en trouve aussi à moitié vide, de votre coeur.

Je regardais la tasse de chocolat chaud se poser devant moi, une autre arrivant devant mon interlocuteur, et remerciais la serveuse avec un grand sourire qu'elle me rendit, joyeuse.

-Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Tout tient en une phrase, vous ne devez pas le museler, vous ne pouvez pas le museler complètement ni indéfiniment, ou c'est que vous n'en avez pas. Une fois que l'on a admit cela, il devient facile, même si parfois déroutant, de se laisser guider par des pulsions irréfléchies et de les tempérer avec la raison qui nous caractérise comme différents de la simple faune. Même si j'en ai envie, je ne vais pas courir après un papillon en pleine rue, ce serait trop de coeur et pas assez de raison. Si je n'aide pas quelqu'un dans le besoin parce que je n'ai ni raison de le faire ni la certitude qu'il se montrera pacifique à mon arrivée, c'est trop de raison et pas assez de coeur. Tu vois, l'équilibre est fragile, inconstant, mais de part mon expérience je peux affirmer qu'il vaut la peine.

Je tournais une petite cuillère dans ma tasse, m'amusant des morceaux de chocolat partiellement fondus qui passaient à la surface.

-Je vis de façon très heureuse la cohabitation de mon coeur et de mon esprit logique.

je ne lui en dis pas plus, pas de question cette fois, pas de pique, simplement un constat, ce serait à lui d'attraper le fil rouge que je laissais passer pour me suivre du côté coeur s'il s'en sentait l'envie. L'envie, quel beau mot, quel concept fabuleux, avait-il seulement envie ?... Oui, je le crois, les yeux ne mentent pas, hihihi...

Je suis surprise que vous écoutiez vos prisonnières. Je pensais que vous seriez plus du genre à les mépriser, simple impression, mais la guerre ne m'est pas un terrain familier et je dois tendre vers les extrêmes propres aux esprits facilement affolés par de telles choses. C'est un beau proverbe, mais il manque de justesse. Je l'aurai formulé autrement. Laisse ton coeur te montrer le chemin et ne réfléchit qu'avec lui.

Il n'est pas aisé de voir avec son coeur, il n'est pas plus aisé de se laisser guider sans rouspéter, c'est pourquoi il faut concilier son esprit avec ses envies, et trouver le juste milieu qui ne lèse aucun des deux. Simple exemple, pourquoi prendrais-je du temps pour vous parler de cette façon, pour vous convaincre, si je n'en avais pas envie. J'aurai put vous dire être nouvelle ici et terminer la conversation, mais quelque chose m'intéresse, c'est une envie du coeur de ne pas laisser passer cette impression qui n'a pourtant aucun fondement logique dans mon esprit, je ne suis ni presciente ni télépathe. Mais voila, je vous parle depuis tout à l'heure en touchant d'abord votre esprit, puis quelque chose d'autre, je vous fais remarquer un manque de logique car vous vous appuyez trop dessus, mais à faire remarquer le verre à moitié plein, de votre logique, il s'en trouve aussi à moitié vide, de votre coeur.

Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Tout tient en une phrase, vous ne devez pas le museler, vous ne pouvez pas le museler complètement ni indéfiniment, ou c'est que vous n'en avez pas. Une fois que l'on a admit cela, il devient facile, même si parfois déroutant, de se laisser guider par des pulsions irréfléchies et de les tempérer avec la raison qui nous caractérise comme différents de la simple faune. Même si j'en ai envie, je ne vais pas courir après un papillon en pleine rue, ce serait trop de coeur et pas assez de raison. Si je n'aide pas quelqu'un dans le besoin parce que je n'ai ni raison de le faire ni la certitude qu'il se montrera pacifique à mon arrivée, c'est trop de raison et pas assez de coeur. Tu vois, l'équilibre est fragile, inconstant, mais de part mon expérience je peux affirmer qu'il vaut la peine.

Je vis de façon très heureuse la cohabitation de mon coeur et de mon esprit logique.


Qu'est ce qui fait un être vivant ? Sa tête ou son cœur ? Une envie de logique ou logique d'envie ? Envie d'avoir raison ou raison d'avoir envie ? Que faire pour trouver un équilibre dans tout ça ? A moins qu'il n'y en a et qu'il faut sans cesse le travailler ?

L'envie et la raison serait donc une balance ? Une balance a évaluer au cas par cas ? Serait-je assez fort pour savoir construire cette balance ? Décider comme je le veux et non plus comme il le faut.

Elle a quand même fini par commander quelque chose, du chocolat chaud ? Qu'est ce donc ? Je l'ignore comme j'ignore ce que je suis réellement, un être humain ou un être sans raison ? Pourtant, j'en ai une de raison sinon je ne pourrais pas aligner mes phrases. Mais a t'elle raison ? Est-ce que je m’appuie trop sur cette raison ? Mon corps serait déjà rempli à moitié mais vide d'autres choses. Mais de quoi est-il déjà remplis ? Est il rempli de haine, de colère et d’amertume ?

Mais que me manque t'il alors ?  Une vie ? Une amitié ? A moins que ça ne soit à moi de découvrir ce qu'il me manque. Ce monde est une planète, un monde rond et qui n'attend qu'à être exploré. Puis la commande est arrivé.

C'est donc ça du chocolat chaud ? Un liquide brun chaud ? Il y a encore des morceaux qui flottent, pas si chaud que ça mais si ça se trouve c'est voulu, sans doute. Elle semblait s'amuser avec, s'amuser avec un rien. Moi je regarde la tasse. J'ai envie de la savourer mais je ne peux pas car la raison m'en empêche.

J'ai pourtant pris la cuillère et j'ai tourné, cherchant à faire un tourbillon avec le liquide mais il ne l'es pas assez. Quelques petits éclairs sont apparus autour de mes doigts pour se mettre dans la cuillère afin de chauffer le liquide mais je n'ai pas fait attention et une bulle a éclaté, faisant sortir du liquide de la tasse, même si c'est très peu, un ou deux gouttes seulement, ça m'a amusé et m'a fait rire, même si ça ne s'entendait pas, mon corps a toussoté. Puis j'ai lâché la cuillère.

J'ai ouvert un des compartiments qui se trouve sur mon bras droit, j'en ai sorti une pierre. Du Tau'rium, il ne servait à rien sur mon monde car pas assez résistant mais je l'ai récupéré pour sa forme, sa couleur. Une pierre molle, comme une sorte de pâte qui ne fond jamais. Une couleur qui varie en fonction de la lumière et de l'inclinaison de celle-ci. Dans le passe d'Umbrella 2, on en faisait des bijoux. Cet « éclat » est particulièrement gros car elle fait la moitié de ma main et sans doute la taille de la main de Demi. Elle n'est pas lourde car du fait de sa plasticité, elle est très aéré intérieurement. Je l'ai mise à côté de la tasse de Demi.


« Demi... Je souhaite t'offrir ceci, ce n'est pas grand chose, ce n'est qu'une pierre mais je te l'offre pour te témoigner de ma gratitude que j'ai envers toi. Grâce à toi, je vois le monde différemment. J'arpenterais ce monde avec mon cœur et mon esprit ouvert. Je te remercie Hui'or Azer'to Gher'ui Jui'op »

Spoiler:

Je gardais les yeux faussement rivés sur ma tasse de chocolat, me permettant de temps à autre un petit regard vers celle de Tengu... dont le liquide se mit à bouillir sans ce qui me semblait être une raison valable. Un instant je me demandais si il ne s'était pas fichu de moi en me demandant de lui parler de la magie alors qu'il semblait lui même être un mage. Ou peut être me méprenais-je et il s'agissait là de tout autre chose, de la technologie par exemple, ou bien même un concept que je ne connaissais absolument pas et ne pouvais appréhender.
Je me gardais bien de faire la moindre remarque, ne désirant pas troubler mon compagnon de tablée alors qu'il semblait à nouveau perdu dans ses pensées. Je le comprenais, ce devait être difficile pour lui, lui qui venait d'un monde à l'atmosphère pesante et stressante d'une guerre omniprésente. Il lui faudrait revoir tout ce qui faisait de lui, lui, si il désirait vraiment changer pour s'ouvrir à la vie plutôt que de continuer en simple outil, en dispensateur de mort.

Afin de ne pas le laisser croire que je l'ignorais, je relevais le museau vers mon compagnon, en profitant pour porter ma tasse à ma bouche et en prendre une petite gorgée qui me réchauffa la langue. Je l'observais dans un même temps ouvrir ce qui ressemblait fort à un clapet dissimulé dans son bras et en sortir une chose de couleur étrange mais agréable à l'oeil. La pression des doigts imprimait dessus des traces qui demeuraient et je me demandais de quel genre de matériaux voir technologie il s'agissait. C'est lorsqu'il me l'offrit que je compris que ce devait être quelque chose de précieux, pas forcément pour la vente, mais pour lui. Avec un sourire gracieux et appréciateur je lui pris délicatement la chose des mains et l'observais quelques secondes avant de le remercier.

-Ce n'est rien, je ferai de même pour n'importe qui d'autre si tant est qu'il semble accepter de m'écouter. Mais je te remercie pour ton présent, je le garderai en sûreté dans mes bagages durant mes explorations, qui sait si tu ne le découvrira pas dans une vitrine un jour, si je m'installe quelque part. -puis je pris un air légèrement soucieux- Mais je suppose aussi que cela veut dire que tu as d'autres choses à faire. Les cadeaux ne s'offrent généralement qu'au moment des adieux ou simple au revoir. Sache que je suis heureuse que tu m'ais écouté, et que tu ais réfléchit. Si tu as un jour besoin d'un conseil ou d'une aide, il te suffira de me trouver et je ferai mon possible pour t'aider, tu as ma parole, et elle ne s'accorde pas à tout le monde. -je sirotais à nouveau une petite gorgée de mon chocolat tout en posant la pierre juste devant moi, en rebord de table, puis attendit la suite, je savais qu'il allait partir maintenant, mais j'espérais bien le revoir un jour.-