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 Décision décision...

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MessageSujet: Décision décision...   Décision décision... EmptyVen 25 Mar - 16:44

Cela faisait une bonne semaine que j'étais arrivée dans l'une des villes de la zone neutre. Le jeune homme, ou autre chose, se nommant Aïdolérion me suivait. Ou plutôt je le suivais, car il me servait autant de guide géographique que de garde du corps me prévenant du moindre danger pouvant possiblement arriver dans ce monde que je ne connaissais pas assez pour les prévoir. Je lui en étais grandement reconnaissante. Il m'avait sortit du pétrin une fois ou deux, et maintenant j'apprenais à apprécier pleinement le calme apparent de cette petite cité en bordure des montagnes formant le cirque immense qui abritait la zone neutre.
Une maisonnée me rappelant les abris de route que je trouvais dans mon pays constituait notre refuge, à Aïdolérion et moi même. Je ne payais pas pour y séjourner, le jours de mon arrivée ici j'avais sut me montrer utile en confectionnant un onguent qui avait soulagé les lombaires de mon hôte d'une douleur cuisante et continue, aussi avait-il décidé que cela valait bien le droit de rester quelques jours à frais dans son établissement. Je m'assurais toutefois de ne pas outrepasser les limites de sa générosité, ainsi que celles de la bienséance. Refuser les repas et la chambre aurait été une grave insulte à mon sens, mais en redemander ne convenait pas, je ne faisais que mon devoir, j'aidais avec ce que je savais. C'était ainsi qu'il en allait chez moi, les magus veillent, tâchant de ne pas exercer une influence trop importante sur la vie des peuples, et ces derniers les remercient en leur offrant de quoi subsister, c'était du moins les bases de la civilisation à ses prémices.

«Excusez moi, la place est-elle libre?»
Je relevais la truffe du livre dans lequel elle se trouvait pour faire face à un fringant jeune homme de… j'estimais son âge à une quarantaine d'années si il était bien comme les humains mortels que j'avais maintenant coutume de côtoyer. Ma petite table comptait trois places, je n'en occupait qu'une, aussi je hochais la tête.
«Oui, et si vous désirez vous y asseoir je vous y autorise.»
Avec un petit sourire j'ajoutais doucement, comme une enfant complice.
«Cela fait un moment que je n'ai pas eut de compagnie à ma table, pourrais-je savoir comment je dois vous appeler?
Nul besoin de m'appeler, j'accours dès que je sens les innocents en danger!»

Il me fit un clin d'oeil et je ris doucement, cachant mon hilarité derrière le dos de ma main tout en lui renvoyant son regard espiègle. Ses façons me plaisaient déjà, dans cette ville où tous se pressaient d'accomplir leurs tâches il était bon de voir que quelqu'un prenait le temps de plaisanter avec une inconnue.
«Prenez garde, je m'en souviendrez et vous aurez affaire à moi si je croise le moindre innocent en mal et sans vôtre présence pour égide. Mais dites moi, ne vouliez vous pas prendre place ?»
Il sembla s'éveiller et son sourire de gamin s'élargit lorsqu'il tira la chaise par le dossier, prenant place en face de moi. Il s'installa confortablement en passant un pouce sous sa ceinture comme si cela pouvait l'élargir par miracle. Puis il fit signe au tenancier de s'approcher, lequel lui adressa un petit signe de la main pour lui dire de patienter. Loin de s'en offusquer, l'homme se contenta de le remercier d'un hochement de tête avant de se tourner vers moi.
«Dois-je comprendre que vous allez battre la campagne jusqu'à trouver un moyen de me mettre dans l'embarras ? Ce ne serait pas très aimable de votre par heu…?
Appelez moi Demi-Coeur, ou simplement Demi, comme il vous plaira.
J'aime bien Demi, c'est simple et atypique, votre nom vous sied au moins à demi pour ce que je sais de vous.»

Il eut un petit gloussement face à ma mine circonspecte, devais-je rire de ce genre de taquineries sur mon pseudonyme ou m'en offusquer. A franchement parler je n'en savais rien, mais il me semblait que prendre ombrage serait d'un ridicule à mourir de honte, mais qu'en rire ne pourrait que dégrader ma perception de l'humour, aussi me contentais-je de lui adresser un regard légèrement condescendant pour le taquiner et le mettre dans l'embarras sans me montrer frigide. Il se reprit donc rapidement, une rougeur incertaine lui montant aux joues.
«Hrm, je vous prie de m'excuser, j'affectionne ce genre de petits jeux d'esprits et lorsque je suis lancé je ne parviens que difficilement à m'arrêter. Mes amis ont pour habitude de ne pas trop m'écouter quand ils sentent que je commence à m'enfoncer dans les méandres de mes plus basses plaisanteries, mais je n'aurais pas du m'en prendre à une dame inconnue.
Ce n'est rien, je ne vous en tiendrai pas rigueur.»


Le tenancier se rapprocha. C'était, un homme d'un âge avancé, une bonne cinquantaine d'années derrière lui, et bien cinquante de plus devant lui je l'espérai. Il avait pour visage comme un flanc recouvert de chaume. Ses bajoues et ses mentons multiples donnaient l'impression qu'il étouffait quoi qu'il fasse, le haut de son crâne dégarnit en faisait rétrécir le cercle pelé, et la touffe grisonnante sur ses tempes renforçait l'image d'une pente progressive jusqu'au bas de sa mâchoire. Mais il n'était pas ridicule, dans ce visage gonflé de chair deux yeux intelligents et sympathiques faisaient facilement comprendre qu'il ne se laisserait ni berner ni insulter, mais qu'il savait aussi être généreux. Pour le reste, il avait une couche de graisse sur l'ensemble du corps, mais des muscles forts en dessous, et s'il ne soulevait plus les barriques à un bras c'était uniquement parce que je le lui avais interdit, sous peine de me fâcher et de devoir le sermonner en public. Il s'était fait tout petit, un véritable exploit pour lui, en minaudant qu'il ne faisait pas ça depuis longtemps, ce que son dos avait fortement démentit lorsque j'y avais enfoncé un index accusateur.
Son sourire jovial sur le visage il remua ses trois mentons en demandant à l'inconnu ce qu'il désirait. Celui ci commanda un plat simple, un plat de voyageur fait pour tenir au corps, et une carafe d'eau fraîche. En somme, son repas ne lui coûterait pas beaucoup, et je récupérais rapidement son attention car le gros homme retournait à son comptoir pour informer la cuisine de la commande.

«Mais j'y pense, j'ai manqué à tous mes devoirs, je ne me suis même pas présenté alors que je vous ai soutiré vôtre nom ! Il convient d'arranger cela dans l'instant. Je suis Yolan Desfrisc, un arpenteur des steppes de Shojön, un pays que vous ne connaissez certainement pas.»
Comme il marquait une pause je me permis un petit commentaire.
«En effet, c'est un nom qui m'est totalement étranger, mais je ne demande qu'à en savoir plus, je ne saurais même pas imaginer ce qu'est un arpenteur pour vous.»
Avec un sourire aimable et un silence poli je l'encourageais à poursuivre. Une lueur d'envie éclaira le fond de ses yeux, et je remarquais alors qu'il n'était pas si humain que ça, au lieu d'une pupille ronde il en possédait quatre, en losanges, et son iris l'entourant coulait aussi entre ces points noirs. D'une voix légèrement mélancolique il entreprit de me parler de son monde.
«Je viens d'un autre monde, comme vous avez du vous en douter je pense. Le mien se nomme la presque terre, parce que nous sommes presque certains d'être revenus au point de départ de notre évolution, la Terre. C'est un monde dépourvut de ciel, il y règne une chaleur moite à l'équateur et sèche sur les pôles. Je suis de pôle Sud, je vis dans des plaines couvertes d'herbe grisonnante, c'est une herbe qui pousse morte, nous cherchons encore à comprendre comment c'est possible. Le travail de l'arpenteur est de s'assurer que malgré ce milieu inadéquat au possible pour la vie, les espèces implantées survivent bien. Nous voyageons sans cesse, et nos arrêts ne durent guère plus de quelques jours, maximum quatre, après nous devons partir en laissant un double de nos notes sur place pour que l'arpenteur suivant pour estimer l'évolution de la biosphère. La biosphère c'est l'ensemble de ce qui vit, et de ce qu'il faut à cette vie pour exister. L'étudier en détail demande beaucoup de rigueur, et un esprit scientifique au-delà de la normale. C'est pour cela que nous ne parvenons jamais à des résultats que nous qualifierions de bon, ils sont tout juste potables, mais c'est suffisant pour que le peuple survive. Depuis que je suis ici mon travail n'a pas tant changé que ça en fin de compte. Je m'occupe toujours de l'environnement, mais à une autre échelle, je me charge de tracer les populations pour évaluer l'importance des différents flux migratoires et l'impact sur l'influence des diverses factions politiques de ce monde. C'est un travail passionnant, quoi qu'assez dangereux lorsque l'on a affaire à des guerriers suspicieux.
Je suppose que c'est ce à quoi il faut oser s'exposer lorsque l'on se retrouve chargé d'une fonction comme la vôtre. Les gens n'aiment pas savoir qu'ils sont suivit je suppose, je veux dire, même sans que vous soyez dans leur dos. Cela doit les inquiéter d'apprendre que vous prenez des informations sur eux pour tracer leurs déplacements, un peu comme un meute que l'on traque, à moins que vous ne soyez la meute et eux les proies.»

Il y eut un petit temps de flottement durant lequel Yolan afficha une mine tout d'abord contrite, puis un peu plus pensive sans pour autant se départir de son masque de désapprobation. De toute évidence il aurait préféré ne pas avoir affaire à quelqu'un qui lui mette de nouveau les dangers d'appréciation de ses méthodes sous le nez, mais il finit par recouvrer une sorte de demi sourire et répondit posément.
«En effet, il faut s'y faire, mais c'est pour leur bien que nous traçons ces gens. La meute ce sont les conquérants, ils frappent si ils estiment qu'ils en ont besoin ou envie, ils pillent pour le plaisir plus que par nécessité, bien que dans un cas comme dans l'autre cela aille à l'encontre des principes de la plupart des populations présentes en Horizon. Et ils ont cette faucheuse tendance à porter leur regard sur tout ce qu'il voit comme celui d'un propriétaire déjà établit, sur les autres mondes aussi, ceux que l'on ne sait pas comment rejoindre mais dont des personnes proviennent pourtant bien, vous et moi en faisant partie.»
Taquine, je lui opposait un petit, «J'ai comme l'impression que vous ne les portez pas dans vôtre coeur. Mais de fait, si vous n'êtes pas chez les conquérants, qui peut bien avoir l'utilité de ce genre de renseignements ?
Les gardiens.»
Cela sonnait comme une évidence pour lui, mais je haussais une arcade, ne comprenant pas bien en quoi les mouvements de populations diverses pouvaient intéresser les gardiens. De ce que j'avais compris ceux ci s'occupaient de contrecarrer les plans de domination glorieuse des conquérants. Ils s'arrangeaient pour faire régner un semblant de paix au nom du dieu à l'origine de ce monde. Qu'il leur soit utile de connaître les positions et les mouvements de leurs ennemis relevait de la logique la plus élémentaire, en revanche, je ne saisissais pas bien l'importance de savoir si des paysans partaient vers l'Est ou une caravane de je ne savais trop quoi en sens inverse. Mon interlocuteur saisit mes interrogations et m'éclaira.
«Il est intéressant pour tout le monde de savoir où va tout le monde, ne serait-ce que pour être certain de qui se trouve où à quel moment. En poursuivant ces études sur plusieurs années les mouvements peuvent devenir répétitifs, ils sont alors des informations du même ordre que la topographie d'une ville ou d'une plaine. En sachant qu'à une époque précise de l'année les routes d'une certaine région débordent de passants on peu prévoir quelques mois à l'avance la façon dont nos propres forces vont se déplacer, comment les acheminer le plus efficacement, quelles populations possiblement hostiles il est possible d'éviter afin de ne pas échauffer les esprits. C'est aussi bien pour ménager les peuples et les gardiens eux même que pour prévoir des missions importantes, souvent d'ordre militaire, que ces renseignements sont vitaux. Je suis fier de pouvoir aider mon camp comme je le fais, ce n'est pas à la portée de tous et je m’acquitte parfaitement de ma tâche.
Vous avez l'air très au courant… Mais, vous êtes donc un membre du corps des gardiens, je suis tentée de le rejoindre moi aussi, seulement je crains de ne pas être assez familiarisée avec le mouvement pour me révéler une recrue intéressante.
Du moment que vous êtes capable d'aider ils vous trouveront bien un post, même si il ne s'agit que de recopier des missives et de les archiver.
Je ne pense pas que ce soit un travail fait pour moi malheureusement, mais je ne suis pas non plus une guerrière. De toute façon, l'emploi n'a que peu d'importance, je connais mes capacités depuis longtemps et elles ne m'ont jusqu'ici jamais fait défaut, je saurais me rendre utile en temps voulus. Ce dont j'ai réellement besoin, ce sont des informations sur le groupe en lui même, son leitmotiv, son but, je veux savoir si je fais bien de me diriger vers Célestii pour rejoindre ce mouvement, car il me sera difficile de faire marche arrière sans passer pour une opportuniste une fois mon choix établit officiellement.»

Il prit son temps pour me donner une réponse, considérant visiblement ce qui servait ses propres buts et ceux qui étaient propres aux gardiens en eux même. Puis il m'exposa les choses point par point.
«Tout d'abord, les gardiens agissent pour préserver Horizon et les autres mondes. C'est un peu comme si il voulaient empêcher que l'oeuvre de leur maître ainsi quels matériaux utilisés ne puissent être dégradés. Il faut donc toujours vous rappeler que la création d'Infinity est leur plus grand symbole sacré. C'est pour cela aussi qu'ils veulent fermer les failles, ce qui permet d'acheminer des gens jusqu'ici. C'est l'oeuvre du créateur certes, mais elles présentent aussi de grands dangers en restant ouvertes, comme la possibilité que quelqu'un trouve un jour un moyen de les utiliser pour partir dans l'autre sens, depuis Horizon vers d'autres mondes, c'est d'ailleurs le but des conquérants. En plus de cela, il existe une sorte de mythe qui veut qu'une faille parmi les autres mène à Infinity lui même. C'est déjà un blasphème en soit d'imaginer déranger le dieu dans son intimité, mais c'est aussi grave car il pourrait y avoir des actions malveillantes. Pour ces diverses raisons, les gardiens tentent non seulement de maintenir un certain ordre sur Horizon, sans pour autant vouloir la domination, mais aussi de fermer les portails vers d'autres mondes, ce pour quoi je suis tout à fait d'accord. Mon monde souffre déjà bien assez sans que des gens ne viennent détruire le peu de bénéfices que nous retirons de nos efforts. Aussi je préfère l'exil à la trahison que serait pour moi le fait de laisser ces portails grand ouverts.
Je comprends.»


En effet, je ne pouvais que trop bien adhérer à sa vision de la chose, je me trouvais moi aussi sur Horizon pour une raison semblable. Mon monde ayant perdu un morceau, et pas le plus paisible qui soit, j'avais pour mission d'empêcher que la maladie qu'il abritait ne puisse s'étendre sur Horizon, voir à d'autres mondes au travers des portails ouverts par Infinity. Je frissonnais d'horreur rien que d’imaginer la possibilité que cela arrive, ruiner des civilisation par simple manque de vigilance de ma part me promettait une éternité de remords inutiles.
Je restais donc un moment silencieuse, quelque peu pensive en me demandant si je ferai mieux de rejoindre les gardiens dans l'instant, et par là j'entendais sitôt que leur citadelle serait en vue, afin de leur demander de m'aider à fermer les failles le plus rapidement possible, ou s'il valait mieux que je me fasse tout d'abord un nom dans leur région pour qu'il accepte de me voir comme plus que la première folle venue. J'avais constaté que d'autres créatures, parfois très impressionnantes, passaient dans les environs en se fondant totalement dans la masse. Les gens d'ici avaient maintenant l'habitude de l'inhabituel, et si j'arrivais chez les gardiens sans avoir de preuves je n'aurai probablement droit qu'à une moquerie. Des renardes bleues se proclamant magicienne de haut vol ça pouvait arriver, de là à ce que ce soit vrai, leur méfiance serait logique.
«Il se trouve que j'ai moi aussi une bonne raison de vouloir voir les failles fermées. Je ne désire pas que les autres mondes puissent rester en contact avec celui ci, du moins pour le moment. Je pense qu'il est temps pour moi de rejoindre les gardiens, avec l'aide d'un groupe conséquent et organisé je devrait pouvoir réussir.
Si vous le dites, pour le moment personne n'a réussit à fermer une faille, ce sont elles qui décident. Mais si vous voulez rejoindre les gardiens ils seront heureux, toute aide est bonne à prendre, ne vous attendez juste pas à être accueillit à bras ouvert. Ce monde reste en guerre, même si elle n'est pas omniprésente, vous allez débarquer dans un corps armé.
Ce n'est pas grave, j'ai déjà connu la guerre, je sais comment lui tenir tête.»
Je souris gentiment au jeune homme qui haussa les épaules et savoura l'odeur du plat que le serveur de l'auberge venait déposer devant lui. Après cela la discussion se fit plus anodine, pleine de badinages et de petites remarques sur les conditions de vie d'Horizon. Mais j'avais put prendre une décision, s'il fallait choisir un groupe pour atteindre mon objectif celui des gardiens semblait parfait. Je les rejoindrai dès que possible.
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