La bouche pâteuse, les yeux fermés. Un goût de sang persistant dans mes papilles gustatives. Réussissant à me redresser peu à peu, je me retrouvais sonner. Mes articulations s'avéraient douloureuses et je n'arrivais pas à garder mes yeux ouverts plus de quelques secondes, aveuglé par la lumière. Le chant des oiseaux me paraissais insupportable : je ressentais une douleur lancinante au niveau de mon crâne et chaque bruit me semblait amplifier par mille.

Lorsque après une bonne demie-heure je réussis enfin à sortir des vapes, je remarquais que j'étais situé en plein milieu d'une grande rue, à Rift. C'est à ce moment que les derniers événements me revinrent en tête : une sorte de portail s'était ouvert en plein milieu de Rift. J'avais fais la rencontre d'un dénommé Kindred et avec Xenosia, nous étions partis à l'assaut dans cet endroit plus qu'improbable. Seulement, mes derniers souvenirs étaient de courir dans cette fameuse rue : plus rien après ça. M'étais-je fais attaquer ?

Autour de moi, un petit attroupement de curieux s'était formé. Ainsi donc, Rift était redevenu normal ? Ce qui signifiait que mes camarades avaient vaincus dans moi. Pourquoi ? Etais-je si faible que ça dans ce monde ? Je frappais mon poing au sol, une légère larme de rage sortant de mon œil. Pourquoi ? Comment pouvais-je protéger les personnes qui m'étaient chères si je m'effondrais dès qu'un problème arrivait ?

Mon corps se mit à trembler, de peur cette fois-ci. J'avais frôlé la mort de si prêt… Je ne voulais pas ! Me protéger ainsi que protéger ceux qui me sont chers était ma raison de vivre. Je ne voulais pas que d'autres vivent ce que j'ai vécu dans sword art online ! Une lueur de détermination était visible dans mon regard. Je ne laisserais pas passer cela. Il était temps de devenir plus fort.

Lorsque les passants constatèrent que j'arrivais à tenir debout, tous reprirent leur chemin comme si de rien n'était. Le soleil haut dans le ciel me faisait dire qu'il était aux alentours de midi : j'étais donc assommé voir dans le coma depuis au minimum une journée, certainement plus. Je n'avais plus une seconde à perdre. Je me dirigeais vers un magasin de provisions et achetait une bonne quantité de pain fourrée et de bouteilles d'eau dont je remplissais mon sac.

Les passants m'observant semblait impressionnés : certains se décalèrent même pour me laisser passer. Je pouvais supposer que la détermination se laissait lire dans mon regard : il était temps de s'entraîner. Cela prendrait peut-être des semaines et des semaines, mais ma grande détermination ne faiblirait pas et jamais, au grand jamais un homme ne pourra m'arrêter. J'avais décidé de devenir plus fort et rien ne m'arrêterait.