Blanche comme Neige.. [PV : Weiss Schnee ; Mannfred von Carstein]

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Blanche comme Neige..

La route a été longue et compliquée.. franchement, je m'attendais à tout sauf à ce que ça se passe comme ça.. en ce moment ? Je suis toujours à Vermeï.. dans une ville qu'on nomme "Orange" dans le territoire des Conquérants.
Comment ai-je fini par arriver là ? Oh, tout bête.. lorsque j'étais sur les routes pour partir vers le territoire qu'on nomme Celestii que je croyais être une ville.. le panneau qui indiquait les directions à emprunter avait terminé en charpie je ne sais comment et je me suis retrouvé à partir dans la mauvaise direction mais au final ça n'a pas été plus mal.. car après ma rencontre avec la chauve-souris rose, j'ai poursuivi ma route pour au final arriver dans une grande voie commerciale où j'ai pu cette fois-ci croiser quelques personnes avec lesquelles j'ai pu discuter en prime de pouvoir monter dans une calèche qui apportait des vivres divers et variés vers une ville.. celle où je suis actuellement.
La personne qui conduisait la calèche en question semblait être au courant pour moi.. tout du moins, à peine m'a-t-il vu au bord de la route qu'il sembla deviner que j'étais un nouvel arrivant, il m'a donc invité à monter et à m'accompagner à un lieu plus "peuplé".. j'ai pu alors discuter avec lui durant le trajet.

C'était un homme poli dans la vingtaine d'années dénommé Neran, une musculature impressionnante le mettant en valeur tandis que ses cheveux bruns étaient au ras de son crâne, ses yeux verts semblant presque émeraude.. après, je n'avais pas plus appris de chose sur lui en dehors qu'il empruntait souvent cette voie.. il m'avait expliqué quelques bases sur le monde où je me trouve actuellement et il avait même répondu à l'intégralité de mes questions en souriant.. il inspirait la joie de vivre et je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir à l'aise avec lui.
Il m'avait donc expliqué que je suis dans le territoire des Conquérants, celui-ci se nommant Vermeï.. trois territoires ayant des groupes qui y sont logés.. Celestii qui est le territoire des Gardiens, Krome étant le territoire des Exaltées et pour finir Viridia étant aux Vertueux.. chaque groupe ayant leurs propres idéaux et méthodes de penser.. enfin.. je ne m'éternise pas dessus.
J'avais pu avoir des informations sur l'endroit où j'étais tandis que je lui demandais si jamais des créatures roses hybrides sont fréquentes ici.. il m'avait dit que non alors je l'avais mis en garde en lui disant de ne pas aller dans les routes moins fréquentées car une bête agressive y rode..
Puis, j'ai pu avoir un peu d'argent de sa part, rien de bien fou mais il me donna deux pièces qu'ils nommaient des Devas.. j'avais accepté cette politesse et j'en avais profité pour analyser la structure des pièces.. je peux ainsi les reproduire en cas de besoin.
Nous nous étions donc séparés lorsqu'il me déposa en ville avant de reprendre sa route.. j'avais donc visité un peu plus la ville et j'ai pu me reposer comme il fallait.. n'ayant au final pas passé une nuit complète mais assez pour pouvoir reprendre des forces.

Voilà, après ce récapitulatif.. je suis maintenant en ville avec les informations dont j'ai besoin, et d'après ce que j'ai cru comprendre il y a des forges dans cette ville et des forgerons de qualité.. j'ai donc décidé d'y aller par moi-même pour pouvoir voir leur travail là-bas.. après-tout.. j'ai le surnom de Forgeron Solitaire, et si je peux me faire une réputation quelconque en créant des armes et peut-être me faire de l'argent sans devoir le recréer tout le temps.. ça peut être pas mal.
En dehors de cela, je suis dans une grande rue, marchant entre les gens car.. bon sang, il y a pas mal de monde.. le ciel est dégagé et indique qu'il ait sans doute midi passé, pas mal de personne partant manger un morceau.. d'autres se promenant sans doute.. maintenant que j'y pense.. je sais même pas quel jour on est.. je n'y ai pas prêté attention mais qui sait.. ça peut être utile de le savoir.
Il y a beaucoup trop de monde dans cette rue après.. je vois à peine les bâtiments.. mais tout semble énorme ici, bien que j'aie pu passer dans une ruelle entre deux magasins pour pouvoir respirer un peu.. j'ai bien trop de mal à me mouvoir et la ruelle où je suis est.. étonnamment vide.. je me disais que je tomberai sur un peu de monde, juste qu'ils seront moins nombreux vu que c'est étroit mais ça permet de faire office de raccourci.. mais en fin de compte, pas un rat.. Je marche donc sans savoir réellement où je vais.. après-tout, même si je me perds ce n'est pas bien grave.. c'est une grande ville donc je pourrai sans doute trouver un endroit où me reposer en cas de besoin.. n'importe quoi.. mais plus j'avançais.. plus le son de la foule s'étouffait.. et plus le silence se faisait pesant.. le soleil laissait ses rayons éclairés le chemin vu que celui-ci est haut dans le ciel mais.. je commençais petit à petit à ne plus faire attention à où je marchais.. personne n'était autour de moi.. je le savais.

- Qu..

Pourtant.. mon regard se perdit dans le vide.. mon corps avançait toujours et je sentais encore ses mouvements, mais mon esprit m'échappa.. plusieurs images semblant défiler devant mes yeux.. je voyais le ciel nocturne.. la lune et les étoiles.. un homme assis sur le plancher portant un yukata.. son regard se perdant dans le ruisseau face à lui.. mais avant que je ne puisse en voir plus.. tout bascula..
Un ciel sombre, nocturne mais ne laissant aucune étoile visible.. de la fumée noire épaisse masquant le ciel.. une odeur de cendre, d'essence.. ainsi qu'une odeur de pourriture indescriptible.. infecte.. étouffant une quelconque perception d'odeur autre.. une chaleur à en déchirer la peau et à nous faire suffoquer tandis qu'un enfant marche au travers du brasier.. blessé.. sa peau brûlée par endroits.. les larmes aux yeux alors que tout le monde autour de lui brûle.. se trouvent sous des décombres, appellent à l'aide.. mais il continue d'avancer.. n'entendant rien.. ne voulant rien entendre.. se bouchant les oreilles..
Une ville en proie aux flammes.. voilà où se trouve cet enfant à la chevelure rousse et aux yeux d'or.. et un flash.. un trou béant dans le ciel laissant couler un liquide brûlant sur la ville.. ce liquide devenant de feu alors que toutes les vies se consument à son contact.. puis plus rien.. un orage et une pluie incessante.. l'enfant sous des décombres.. le regard vide tandis qu'un homme le soulève les larmes aux yeux et en souriant.. un homme heureux d'avoir trouvé quelqu'un avant qu'une lumière vive se fasse..
Des flashs.. des plaines désolées.. à perte de vue.. des épées plantées sur cette plaine par milliers.. des bruits de rouages incessants se font entendre.. un homme dont son corps est meurtri de nombreuses épées le traversant.. celui-ci plantant toujours plus d'épées sur cette plaine.. un hurlement.. puis plus rien.. le vide..

Au moment où je suis retourné à la réalité.. j'étais contre un mur dans une autre ruelle dont je ne me souvenais pas, mes yeux étaient entrain de fixer le sol et je me sentais perdu.. un mal de crâne me prenant me forçant à me tenir la tête d'une main..
Je sais ce que c'est.. je sais ce que sont ses images.. ses souvenirs.. mais pourquoi me reviennent-ils ? J'ai pourtant fait la paix avec moi-même.. est-ce parce que je suis arrivé dans ce monde.. ? Ou bien cherche-t-on à me faire comprendre quelque chose ?
Je prends alors une grande bouffée d'air en soufflant.. regardant autour de moi pour me repérer un peu alors que je retire ma main de ma tête.. j'ai bel et bien changé complètement d'endroit.. j'ai dû avoir une absence et déambuler d'une rue à une autre.. ainsi de suite.. jusqu'à me retrouver ici.. il va falloir que je me repère..

- Où je me suis foutu encore.. ?

Mais.. est-ce qu'il y a quelqu'un ? J'ai même pas fait attention.. peut-être que quelqu'un n'est pas loin et pourra me donner une direction.. je regarde donc autour de moi de nouveau mais à la recherche de quelqu'un.. qui sait..

Une énième fois perdue. Un jour, tu retrouverais ton chemin sans encombre, ni tourner en rond pendant un moment ainsi. Enfin, la situation était peut-être légèrement différente. Seule. Miata n'était plus avec toi. Il n'avait suffi que d'une petite minute d'inattention pour que la présence de l'enfant qui te suivait comme ton ombre disparaisse. Après cette rencontre avec cette espèce d'homme-robot ou quoi que ce fût, tu ne l'avais quitté des yeux qu'un infime instant pour que la silhouette de cette gamine silencieuse ne se volatilise.

Divers appels s'étaient avoués inutiles alors que tu ne faisais que chercher de ton regard avisé cette enfant. Ne sachant trop dans quelle direction te diriger, comme tu avais eu le loisir de le démontrer plus tôt. D'ailleurs, elle avait été bien gentille de tenter tant bien, que mal, de t'expliquer qu'elle connaissait un peu plus le chemin que toi, mais au final ne t'avais pas amené à grand-chose. Sa carte gribouillée vaguement observé ne t'aidait, finalement, pas tant que cela. Le sens de l'orientation n'était, contrairement à ce que tu aurais souhaité et ce que tu faisais croire, vraiment pas un de tes points forts.

Étonnement calme. En même temps, quand une personne telle que toi voyais tout ce qu'elle était et connaissait s’effondrer en découvrant la véritable couleur de son monde... Forcément, ce n'était pas sans conséquence. La mort tendait ses bras à chaque coin de rue, tu l'avais rigoureusement compris après l'avoir observé à plusieurs reprises. Et même si tu te donnais l'impression d'être amplement capable de t'y adapter, au fond, tu n'en avais pas autant la force. Il te devenait difficile de réellement tenir. Sans craquer. Ce n'en avait sans doute pas l'air, mais avoir dû assister sans réagir au meurtre de simples humains, et ce, pas qu'une seule fois, demeurait une pression psychologique assez importante, surtout pour quelqu'un comme toi. Se cacher derrière tes grands airs n'y changeraient pas grand-chose. Enfin, à l'heure actuelle, il te fallait surtout retrouver une quelconque trace de Miata. Et vite.

Déjà qu'il n'était pas rassurant de savoir cette enfant seule. Il l'était encore plus de te retrouver dans la même situation. Déjà qu'elle semblait beaucoup plus difficile à « contrôler » que supposé. Enfin, c'était une question qu'il serait plus rigoureux de te poser une fois que tu l'aurais retrouvée. Tourner en rond, c'était bien beau, mais ça ne t'amenait pas à grand-chose. Alors, tu pris finalement l'option de retourner sur tes pas, en espérant qu'elle s'était enfuie dans cette direction. Tu retournais donc à l'endroit de ton arrivée. Errant à droite, à gauche, dans ce qu'il semblait être Vermeï, depuis le tout début. Et encore, tu appris grâce à un passant croisé sur ta route, que ce n'était même pas Fushia contrairement à ce que tu aurais espéré, mais Orange. Voilà qui ne t'arrangeait pas nécessairement, ne connaissant absolument rien à cette ville.

C'était définitivement beaucoup trop épuisant. Tout allait de travers depuis que tu avais mis les pieds dans ce foutu monde. Tu poussas un énième lent soupir en te déplaçant un peu partout dans le cliquetis régulier de tes talons, balayant les alentours de ton regard bleuté de manière à distinguer une quelconque trace de Miata. Nulle part. Introuvable. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir cherché, et même d'être allée jusqu'à interroger quelques personnes, par ci, par là. Tes pas cadencés t'avaient inéluctablement menée, à travers rues et ruelles, à proximité d'un... homme semblerait-il, dont les raisons de sa présence ici ne t'effleuraient même pas l'esprit.

— Hey.

Tu ne te prenais plus la tête avec de quelconques manières plus ou moins distinguées, mais en tous les cas inculquées de par ta famille, dans un endroit tel que celui-ci. C'était inutile, et on te l'avait à ton grand désarroi bien fait remarqué. Tu détaillas toutefois ton interlocuteur, sans pour autant remarquer grand-chose d'autre que son physique qui se pourrait un petit peu atypique. Enfin, c'était presque un comble, une telle réflexion venant d'une personne telle que toi. Complètement blanche, en passant par ta peau -marquée d'une unique cicatrice située au niveau de ton œil gauche-, tes vêtements, et même ta chevelure. Physiquement voyant, de cette façon, il serait presque possible de songer à une quelconque comparaison métaphorique en rapport avec ta blancheur pratiquement immaculée. Si l'on omettait ta façade érigée volontairement te donnant ton caractère exécrable, cela dit. Bref, il n'était donc que peu exagéré que de dire que tu détonais quelque peu du paysage de ce monde, un peu comme cette gamine.

Gamine qui survivrait un bon bout de temps, sans doute. Mais pour autant, peut-être que tout ce temps passé en sa compagnie t'avait poussé à développer un certain attachement à son égard. Bien qu'au départ, la seule raison pour laquelle tu l'avais laissé te suivre n'était simplement que pour, disons, soulager ta conscience. Jamais il ne t'aurait été possible d'abandonner à son triste sort une simple enfant comme celle-ci, dans un monde aussi difficile et cruel comme tu en avais déjà eu un aperçu à maintes reprises.

Plissant le regard avant de finalement arquer un sourcil d'interrogation, pour terminer par une simple question, n'ayant pensé à rien d'autre sur le moment.

— J'aurais besoin de ton aide. Est-ce que tu aurais par hasard aperçu quelque part par ici une gamine avec de longs cheveux blonds, qui porte une grande épée dans son dos et qui est haute environ... comme ça ?

Accompagnée de mouvements se voulant expressifs pour indiquer, à peu près, la taille de la fillette. Tu posas finalement une main sur ta taille, plantée devant lui, exigeant le plus naturellement une réponse rapide.

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« Jean, petit, tu m'entretiens tout ça, je vais faire un tour. »

Ce furent les dernières paroles de Mannfred à son commis malgré lui lorsqu'il quitta sa tombe et, par la même occasion, le hall de guilde des conquérants, où il s'était engagé. Ses épées sur les hanches, son armure fraîchement récupérée au forgeron, il se sentait un peu plus à l'aise. Il y avait si longtemps qu'il ne portait que ça qu'il ne pouvait pas trouver naturel de se trouver dénudé de sa couche de métal. Sans elle, il était à découvert, presque fragile. Sa nature de mort vivant et son habileté à l'épée lui permettaient une certaine confiance, toutefois pas totale sans son attirail complet.

Il n'y avait pas que de ce côté qu'il se sentait plus confiant. Le petit Jean avait ramené force d'ouvrages pour en apprendre plus à Mannfred sur le monde, tout en lui enseignant à lire et à écrire l'étrange langage commun aux gens de cette contrée. Traités de géographie incomplets, de politique mal informés, il s'en abreuvait au fur et à mesure avec un grain de sel toutefois puisque les auteurs étaient forcément biaisés et découvraient presque tout autant ce monde au fur et à mesure qu'ils rédigeaient. Le revenant n'était pas dupe ! Mais il ne voulait pas non plus passer pour un manant au cas où il rencontrait quelqu'un d'important ou si on lui faisait la question. C'était important, pour un noble.

Il en avait aussi profité pour donner à ce petit bonhomme de commis une certaine autorité sur d'autres personnes qui étaient moins sympathiques à Mannfred. Ce dernier avait expliqué au premier qu'il était important de se faire respecter et lui avait montré comment on s'y prenait avec les serviles. Nul besoin de courir chercher des livres quand quelqu'un se pliait dès qu'on haussait un peu le ton ! Il avait fallut aussi lui apprendre à reconnaître ceux devant qui il valait mieux courber l'échine, ce qui avait résulté en une rouste ou deux pour ce pauvre petit qui avait froissé la mauvaise personne : Mannfred, qui devait en assumer les conséquences, faisait rentrer la leçon dans le crâne du petit Jean à l'ancienne, avec le pommeau de l'épée.

Fushia, c'était une très grande ville, importante pour le siège des conquérants qui s'y trouvait et la vie qui y grouillait, mais s'y balader n'inspirait pas le mort vivant, qui se disait qu'il en aurait le loisir plus tard lorsqu'il aurait à y œuvrer ou qu'il y enverrait quelque subalterne. Il savait maintenant, surtout, qu'il y avait une seconde ville de bonne envergure mais qu'il n'y avait jamais mis les pieds pour l'instant : c'était logique, en même temps, il n'avait pas eu beaucoup de temps. Il aurait également aimé avoir une entrevue avec le chef des conquérants avant de partir le Maître seul sait où, mais cette personne était très prise par ses responsabilités. Il faudrait pourtant que cette rencontre arrive ! Mannfred ne pouvait souffrir de rester sous la responsabilité d'un maître incompétent. Cela serait fait en temps et en heure. Pour l'instant, il s'éloignait un peu de son lieu de villégiature et visitait non loin, histoire qu'il puisse être prévenu si le rendez vous se libérait.

Le revenant n'avait pas trop de but précis, mis à part se rendre compte de l'état de la ville dans laquelle il se trouvait maintenant, Oranj, comparé à Fushia, où il était il y a peu. Il errait, un peu égaré il fallait l'avouer, se repérant plus ou moins à la qualité des constructions pour déterminer quel type de quartier il arpentait. Tantôt il était dans les quartiers chics, vers le centre de la ville, tantôt vers des quartiers commerçants, non loin mais un peu excentrés, vu que les bâtiments administratifs prenaient le centre.

C'est dans ce genre de quartier commercial, ne supportant la chaleur étouffante qui aurait dû le cuire dans son armure que par la félicité d'un pouvoir rafraîchissant, qu'il se trouvait lorsqu'il repéra ce qu'il pensait être une personne familière. Il y avait peu de temps qu'il l'avait rencontré... Cet habit rouge... Mais oui, nul doute, il s'agissait d'Archer ! Quelle rencontre fortuite, décidément, il fallait aller lui causer un moment, voir où en était ce charmant individu.

Il allait le héler lorsqu'il le vu chanceler un instant et marcher... Bizarrement. En plus de n'avoir qu'un pseudonyme pour nom, il était en proie à la narcolepsie ? Cela ne se pouvait. Mannfred décida donc de le suivre, curieux de savoir ce qui lui arrivait, sans le déranger de sa transe. Mais dans sa hâte il bouscula quelqu'un et perdit de vue l'étrange archer. Il ne se démonta pas et continua à le chercher, perdant un peu de temps tout de même et donc sa chance d'examiner plus précisément l'affection dont souffrait l'homme en rouge.

Il finit par l'apercevoir dans une ruelle, l'air un peu perdu. Histoire d'engager un peu la conversation, Mannfred écarta les bras d'un air enjoué et lança amicale :

« Archer ! Vous ici ! Qu'avez vous mon... »

Sauf qu'il s'interrompit à la vue, qu'il avait manquée, devant lui, d'une jeune fille immaculée qui causait déjà avec Archer ! Le revenant fronça les sourcils sous son casque, un peu gêné, ayant aussi loupé le début de la phrase de la dame. Pour être poli, il retira son casque, le portant sous un de ses bras, posa sa main sur l'épaule de la fille derrière laquelle il était et annonça :

« Bien le bonjour, mademoiselle, Archer. Il fit une pause pour laisser à ladite demoiselle le temps d'intégrer sa présence et ajouta, familier : si vous êtes déjà en train de discuter ainsi, nul doute, Archer vous a parlé de moi, les présentations sont inutiles. Quant à la petite fille dont vous parlez, dame ! Je l'ai rencontrée sur le chemin pour venir ici il y a un petit moment. Je venais de la zone neutre quand une sauvageonne avec une épée plus grand qu'elle m'a sauté dessus ! Plus de peur que de mal, cela dit. »

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Blanche comme Neige..

J'ai été quelque peu surpris en apercevant une.. damoiselle, c'est le bon mot au vu de comment elle se tient et de la tenue qu'elle porte, c'est le contraste absolu avec ce paysage d'une ruelle ridicule dont les murs sont noircis par la saleté ou l'humidité des précédentes pluies que la ville a pu subir.
Je me dis que l'aborder pour lui demander mon chemin serait pas mal, après tout je ne risque pas grand chose en dehors d'une bonne claque si jamais elle croit que je l'abuse ? Mais j'étais tout de même perplexe car avoir une chevelure blanche et une peau telle qu'elle n'est pas chose courante et pourtant.. en un laps de temps court, je rencontre pas mal de personnes qui ont des apparences quelque peu.. hors normes.
Mes cheveux blancs pour moi sont dus aux fois où j'ai usé beaucoup trop de projection et des moments où j'ai utilisé ma magie en masse.. une perte -ou même un gain- de mana trop importante sur un temps moindre donne ce résultat définitif.

Enfin, alors que je pensais m'approcher pour parler à "Blanche Neige", c'est elle-même qui est venue vers moi pour me parler et moi qui aie l'habitude que des personnes de ce style vestimentaire agissent comme des Ladys, sa façon de parler m'empêcha de dire mot.. elle semblait ne pas faire preuve de manière, pas que ça me déplaise, juste que ça me surprend pour le coup.. déjà que j'ai eu une absence.. c'est à me demander si je ne suis pas dans un rêve.. mais je me rendis compte que me demander si c'est la réalité ou non est juste ridicule.. car pour moi, le monde des rêves n'est jamais si doux.
Je suis donc dressé de toute ma hauteur en écoutant la jeune fille avant de moi-même lui retourner une question.. et après avoir visualisé sa description, j'ai plus vu un cliché de manga de mon époque qu'autre chose.. enfin, si j'avais croisé une telle môme je l'aurai tout de suite remarqué au vu de l'apparence qu'elle doit montrer en public.. et surtout en ville, qui plus est mes yeux me permettent d'avoir un maximum de détails sur quelqu'un ou un environnement.
Après, j'ai beau vouloir imaginer une petite avec une arme comme celle-ci.. je me dis que c'est ridicule mais.. ce monde est quelque part ridicule en soi donc je ne vais pas rire.. j'ai bien croisé moi-même des gamins avec des fusils.. une petite avec une épée dans un monde comme celui-là va pas me choquer bien que son existence reste pour moi énigmatique.
Je ressortis de mes pensées après cinq secondes environ avant de vouloir lui adresser la parole.. je croise donc mes bras alors que ma bouche s'entrouvre mais mon regard fut attiré par une nouvelle silhouette que j'ai pu reconnaître tout de suite.. je ne pensais pas le revoir aussi vite.

Mannfred von Carstein, je l'ai rencontré à la Zone Neutre dans les Mille Silex.. je ne savais même pas à ce moment-là où je me trouvais ou même le nom de ce lieu.. monde ainsi de suite.
Malgré qu'il soit qu'une simple connaissance, je sais qu'il est agréable et que j'entretiens une relation loin d'être hostile avec lui, par ailleurs c'est lui qui répondit à "Blanche" avant moi.
Sa réponse me laissa alors l'opportunité d'imaginer une gamine armée sauter sur Mannfred.. je trouve cela plus comique qu'autre chose mais visiblement elle existe mais elle est tout de même un peu loin d'Oranj.. je me demande comment elle a pu la perdre, enfin.
Je garde les bras croisés, parlant simplement sur mon ton de voix habituel.. ni intéressé.. ni agressif..

- De mon côté, je ne l'ai pas vue mais elle risque peut-être d'avoir quelques soucis si elle s'attaque à tout le monde de la sorte. Fais un signe de salutation de la tête à Mannfred, un sourire en coin de lèvres
Une bonne surprise de vous revoir Mannfred, malheureusement je ne vous ai pas présenté à la Dame Blanche ici présente, navré. J'allais juste demander mon chemin de mon côté vu que je me suis perdu dans mes pensées.. comme dans les rues donc je n'ai ni son nom, ni même quoi que ce soit.

Depuis ma dernière rencontre avec le Duc.. je n'ai pas eu de changement en dehors des informations.. je garde toujours la même tenue que la dernière fois bien qu'elle est neuve.. je l'ai tout de même rafistolée en route vu que mon arrivée assez brusque n'a pas pu le laisser propre ou sans déchirure. Lui-même n'a pas l'air d'avoir trop changé, tout du moins à vu de nez, mais toujours aussi agréable je trouve.
Je repose mon regard sur la fille en gardant le même timbre de voix.. restant sur la même position.

- Je suis Archer, à l'heure actuelle on peut me considérer comme un "mercenaire" mais.. si jamais je la croise, je vous l'amènerai. Et pas besoin de paiement ou autre.. il me faut juste le lieu où je pourrai la déposer.. l'endroit où vous vivez en somme. Hausse un sourcil perplexe

La situation aurait pu se dérouler nettement mieux si tu avais fait plus attention à Miata. Tu n'en serais jamais arrivée jusqu'ici. Qu'est-ce qui t'avait pris de la prendre ainsi sous ton aile ? Toi, tu n'avais pas besoin d'elle. Inversement, il était fortement compréhensible que celle-ci ne puisse s'empêcher de vouloir traîner dans les pattes d'une personne aussi admirable que toi. Au fond, ce n'avait été que dans ta grande mansuétude qu'il lui avait été possible de te suivre, même si elle s'avérait beaucoup plus supportable qu'une gamine habituelle. Puisqu'il se trouvait que cette enfant était assez particulière dans son genre. Mais peut-être était-ce le cas de la majorité des personnes présentes ici, vu ce que ta maigre expérience dans ce nouveau monde t'avait démontré.

Mais en tous les cas, ce qui était fait, était fait. Et tu ne te trouvais plus simplement face à l'individu auquel tu t'étais adressé sans prévenir, mais deux, puisqu'un homme -A première vue, du moins- s'était incrusté dans ta tentative de conversation, plus ou moins par pur hasard. Puisqu'après ses quelques paroles, tu avais rapidement compris qu'il semblait connaître un minimum ton premier interlocuteur. Quelle coïncidence ! Qui, de plus, ne serait peut-être pas à ton avantage en fonction de l'évolution de la situation. Et d'ailleurs, qui était-il donc pour oser s'imposer ainsi sans présentation adéquate ?

— Il faut croire que non.

Fut ta simple réponse à sa remarque sur la probable connaissance de son identité. Mais il avait bien fallu, en plus de cela, te présenter toi, pour ne pas les laisser dans l'ignorance te concernant. Même si ne pas te connaître était un affront, en soi. Enfin.

— Je suis Weiss Schnee. Oh, mais me concernant, c'est un nom dont tu entendras certainement parler.

Bien évidemment, si encore aujourd'hui ton nom ne représentait absolument rien en comparaison à ce dont il aurait dû être synonyme, tu ne tarderais pas à lui rendre sa notoriété naturelle. Après tout, qu'était un membre des Schnee lorsque les réactions provoquées à son évocation n'étaient en aucun cas celles dont tu en avais si l'habitude ? Tu n'étais pas l'héritière de cette lignée incomparable sans raison. Mais ce serait une grande perte de temps que de tergiverser sur ton inconcevable personne, surtout que cet homme avait par la suite rétorqué avoir eu un semblant de petite altercation avec Miata.

— Elle n'attaque pas n'importe qui sans motif valable.

Jamais elle ne s'en été pris à quelqu'un sans une bonne raison. C'était ce que, du moins, tu pensais. Bon, tu passais outre son petit manque de respect envers cet imbécile tantôt, qui après tout l'avait bien cherché. Et n'avait eu que ce qu'il méritait. Il demeurait toutefois vrai que ce n'était pas tous les jours qu'il était donné de rencontrer une gamine capable de manier un tel attirail, ou en tous les cas, c'était inhabituel pour toi. Tout comme croiser la route d'individus humanoïde s'apparentant en vérité plus ou moins a un « robot » dont la complexité ne t'effleurait même pas, ne faisais pas non plus partie de tes habitudes.

Mais là n'était pas vraiment le problème, ce fut en te tournant dans la direction de cet homme, s'il en était véritablement un, que tu prononças non sans une légère pointe d'animosité :

— J'espère vraiment pour toi qu'elle va bien.

Tu pouvais aisément constater, à vue d’œil, que ton interlocuteur était largement plus fort qu'elle, et même de toi, même s'il ne te plaisait nullement de l'admettre. Pour autant, Miata n'était néanmoins pas si faiblarde que cela, puisqu'elle avait tout de même réussi à mettre hors d'état de nuire plusieurs simples mercenaires. Et pouvait manier sa large épée, ainsi que quelques capacités un peu particulières pour une fillette de son âge, sans aucun problème. Mais ce ne serait sans doute pas ceci qui lui aurait permis de tenir un minimum tête à cet illustre inconnu, dont les capacités demeuraient encore insoupçonnées. Quand Archer te proposa de toute manière, et de façon plus ou moins naturelle, ses services en quelques sortes, s’autoproclamant après tout lui-même mercenaire.

— Loin de moi l'idée de t'y obliger, mais si tu insistes autant, je me vois dans l'impossibilité de refuser. Mais je ne suis pas ici depuis assez longtemps pour avoir déjà établi un lieu où vivre, malheureusement. Même si je reste néanmoins dans les environs, pour le moment.

Passant ton temps dans diverses auberges, plus ou moins miteuses, ne pouvant à ton grand regret plus profiter de ton luxe d'antan. Enfin, tu ferais avec pour le moment, n'ayant pas réellement le choix actuellement, même si c'était un problème que tu te devrais de régler rapidement désormais. Cependant, avec la proposition d'Archer, tu retrouverais peut-être de cette manière cette enfant beaucoup plus rapidement que tu n'aurais pu l’espérer.

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Ah ! Quelle erreur il avait faite en étant présomptueux ainsi ! Quand Archer lui précisa que ce n'était qu'une rencontre fortuite, Mannfred se trouva fort gêné. Après tout, il n'avait rencontré cet homme qu'une fois, mais comme il lui avait donné une très bonne impression, le revenant ne pouvait pas s'empêcher d'être affable dans toutes les situations, c'était comme ça. Ainsi, il n'avait pas su lire dans l'atmosphère comment la rencontre entre cette demoiselle et le guerrier en rouge s'était passée, content comme il était de voir un visage familier dans cette ville ! Il retira donc vivement sa main de l'épaule de la jeune fille, visiblement embarrassé, puis s'inclina, s'excusant :

« Ah ! Quel idiot je fais. Je pensais que... Qu'importe ! Hé bien, je suis le duc Mannfred von Carstein, enchanté, mademoiselle... ? »

Il laissa planer la légère interrogation à la fin de sa phrase, ne sachant comment s'adresser à la personne qui lui faisait face, réclamant donc son nom, étant tout à fait normal qu'elle se présente après qu'Archer et lui même aient donné leur nom, si elle était bien éduquée ! Lorsqu'elle se fut effectivement présentée, le mort vivant ne put retenir un sourire amusé et reprit parfaitement contenance, débarrassé de son embarra précédent par le nouveau sujet de conversation. Tiens donc, un nom à retenir ! Il avait bien fait de rentrer dans la conversation comme un malotru, dans ce cas : ce serait un entretien fructueux. Il rétorqua donc, assez badin :

« Ah ! Je n'en doute pas une seule seconde en vous regardant... Lui administrant un grand sourire, ce qui pouvait être un peu déconcertant vu le visage de Mannfred, il se retourna ensuite vers Archer qui lui exposait son problème et, prenant de grands airs, ajouta : Ah ! Décidément, Archer, je ne vous serai jamais d'aucune utilité ! Je viens de Fushia, l'autre grande ville de ce pays, et je n'ai pas la moindre idée de comment est faite cette ville ci ! Je me baladais justement lorsque je vous ai aperçu... Navré, vraiment... »

Effectivement, lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois dans la singulière chaîne de montagnes de la zone neutre, Mannfred avait été parfaitement incapable de donner la moindre information à Archer, puisqu'il venait lui aussi d'arriver en ce monde. Ce n'est que quelques heures plus tard qu'il put extorquer des informations à un vieux prêtre mais il n'avait pas revu l'archer en rouge depuis ! Maintenant qu'il se demandait encore ce qu'il faisait là, le revenant était incapable de le guider, une nouvelle fois... Ce devait être le destin, vraiment ! Il tenta de lui être d'une petite utilité cependant en lui disant :

« Mais n'avez vous pas quelque deniers en trop ? Vous pourriez trouver un cartographe ou je ne sais quoi, il faudrait demander au maire, assurément, au pire, s'il n'a pas un cartographe de confiance. Je suis assez connu dans le coin, maintenant. Si vous le souhaitez nous chercherons ensemble ! »

Ce n'était qu'un piètre coup de main, mais c'était toujours mieux que rien, cela dit ! Cela faisait un peu de peine au mort vivant de se savoir parfaitement inutile à chaque fois qu'Archer lui demandait quelque chose, même si ce n'était que la deuxième fois, en réalité, alors il faisait de son mieux pour s'arranger avec lui. Le réseau de collaborateurs de Mannfred n'était pas encore très grand et il ne connaissait pas encore assez bien le domaine, mais il était sûr qu'en tapant du poing sur la table et en plaçant quelques noms, il pourrait faire avancer les choses.

Quant à la demoiselle qui était elle aussi là, elle avait exprimé sa perplexité quant à l'attaque qu'avait subi le revenant par la jeune fille ! Peut être ne parlaient-ils alors pas de la même personne, mais il ne devait quand même pas y avoir une masse de petites filles avec des épées aussi grandes qu'elles, alors Mannfred en doutait fortement. Elle n'avait pas dû avoir la même expérience, c'est certain ! Enfin, elle n'avait pas l'air... démoniaque, quoi. Il était normal que la petite épéiste ne l'ai pas attaquée, dans ce cas. Piqué par les remarques qu'elle lui administrait, il recommença son ton moqueur en faisant quelques pas autours de ses deux interlocuteurs :

« Effectivement, je veux bien le croire, mais il y avait un malentendu, à ce que j'ai cru comprendre. Elle n'est pas très loquace, cette enfant, en même temps... On s'y perd. En tout cas, elle a dû me confondre avec un autre, c'est certain. Il fit une petite pause dans son discours et dans son parcours pour ajouter, provocateur : Quant à son état, hé bien ! Il faut dire qu'on ne m'attaque pas impunément, je n'allais pas me laisser découper, non plus. Elle s'est un peu abîmée sur ma vieille carcasse, mais elle s'en remettra. Avec de l'expérience, elle fera une fière bretteuse, c'est certain ! Je lui ai montré deux ou trois petites choses sur la route, j'espère qu'elle en tirera des leçons. Enfin, il rajouta, alors qu'il s'était tu, comme si il venait de se rappeler de quelque chose de crucial : Ah oui, d'ailleurs, puisque vous la cherchez, elle ne doit pas être bien loin, nous avons fait un bout de chemin ensemble, elle y tenait. Et aussi, si vous n'avez ni de piécettes ni de logis, vous pouvez toujours vous rendre au hall de guilde à Fushia et y laisser entendre mon nom, cela devrais vous ouvrir quelques portes. »

Lorsqu'il eut fini ce long discours, il était arrêté, son casque sous le bras droit, sa main gauche sur sa hanche et un léger sourire sur le visage lui donnant son air gai habituel de lorsqu'il discutait avec de bons amis avec lesquels il était familier. Ses yeux rouges, par contre, n'exprimaient pas beaucoup la gaieté, à cause notamment de la froideur paradoxal du rouge de ses pupilles et des cernes prononcées qui s'accumulaient sous ses paupières, le résultat de plusieurs jours sans dormir, mais sans qu'il ressente une fatigue très grande. Son regard allait et venait de temps en temps d'Archer à Weiss, histoire de ne laisser personne en dehors de la conversation.

Invité

Blanche comme Neige..

Entre Mannfred et la demoiselle, je sentais une tension à sens unique bien que cela ait été de courte durée.
La politesse et la façon de se comporter et de se tenir de la part du Duc me fit plaisir car je tombe rarement sur des personnes dans son genre avec lesquelles j'arrive à m'entendre ne serai-ce qu'un minimum. Quand je croise quelqu'un, un lien peut se tisser mais c'est souvent de courte durée alors qu'avec lui, j'ai plus la sensation de pouvoir le voir comme un allié potentiel, après je n'ai aucunement ses idéologies ou façon de penser dans le détail mais j'en apprendrai peut-être plus ultérieurement car je ne sais pas grand chose de lui dans le fond.
Pour demoiselle, sa façon de se comporter par moment de manière hautaine le laissa légèrement perplexe... car honnêtement, je n'apprécie pas trop les personnes arborant des airs supérieurs mais heureusement qu'elle ne le fait pas à chacune de ses phrases.
Elle se présenta alors sous le nom de Weiss Schnee... nom peu commun je trouve et que je n'entendrai pas très souvent... enfin, j'ai pour nom à titre donc il est vrai que je ne suis pas bien placé pour dire cela mais tout de même.

Mannfred voulut m'apporter une aide en me proposant d'aller voir un cartographe... ce n'est pas bête mais à l'heure actuelle, je me vois mal dépenser mes devas juste pour cela mais je verrai bien plus tard.
J'apprécie tout de même son conseil... il cherche à se montrer poli et fait preuve d'une certaine forme de générosité ou de bonté à mon égard ou même vis-à-vis de cette fille en lui proposant un lotissement, certes avec quelques mots "doux" pouvant faire tiquer mais cela reste un acte généreux. Mon regard balaie un peu la zone tandis que je reste à l'écoute... j'essaye alors de me souvenir de comment j'aurai pu finir là, mais rien à faire... j'ai juste eu des images qui m'ont sautées dessus sans que je ne puisse comprendre pourquoi exactement... il faudra que je vois si... ça a une signification quelconque.
Je regarde donc vers Mannfred, souriant légèrement en faisant un signe un minimum respectueux de la tête.

- Merci pour l'idée, je pense voir si jamais je trouve quelqu'un pour me faire une carte, après je ne sais pas si je resterai à Vermeï éternellement donc... qui sait ? Peut-être si je le peux un carte des autres régions ? Enfin, dans tous les cas merci. Mais... en dehors de cela... tu as su te faire un nom ? Si rapidement ? Hausse un sourcil en gardant un sourire en coin
Personnellement, ça ne m'étonne pas mais si le hall de guilde de Fushia te respecte ainsi pour permettre à Weiss de trouver à lieu de repos... c'est que tu n'es plus tout à fait un simple étranger à ce territoire je présume.

Ce que je dis là souligne son nouveau statut si je ne me trompe pas... même si voir Mannfred en tant que Conquérant si rapidement m'a l'air particulier mais pourquoi pas ? S'il a trouvé sa voie dans ce monde, je ne peux pas y redire quoi que ce soit, moi-même j'hésite encore sur la marche à suivre même si je sais que je ne vais pas être dans un des quelconques camps dont j'ai entendu parler.
Je tourne alors la tête vers la Weiss, j'ai un air pensif sur le visage mais je réfléchis au lien qu'elle pourrai avoir avec cette petite exactement... elle a l'air de s'inquiéter pour elle mais pour moi, au vu de la réaction de Mannfred, elle a l'air de savoir se débrouiller sur pas mal de domaine... après je peux me tromper bien entendu mais je laisse ma curiosité aller pour une fois.

- Mais, qu'elle est votre lien avec cette fille ? Vous êtes soeur ? De la même famille ou alors... Plisse les yeux ...une autre raison ?

Je me demande juste s'il n'y a pas d'arrières pensées quelconque dans tout cela car au fond ça me mettrai assez mal de voir qu'elle a des intentions pas totalement saines pour cette petite, qui quelle soit.
Mon regard est donc rivé dans ses yeux, un regard pouvant peut-être paraître un peu pesant ou froid mais sans agressivité... mais quelque chose se passant dans mon champ de vision... mon regard se brouilla et le son en fond que l'on pouvait entendre dans les rues plus loin se changea en un son qui semblait saccader... pendant un court instant... la silhouette de Weiss se changea en celle d'une jeune fille aux cheveux blancs mais aux yeux rouges... une tenue protégeant du froid et un sourire aux lèvres... le décor lui-même avait été remplacé par celui d'une sorte de château que j'ai déjà pu parcourir, changeant encore en un désert... et plusieurs phrases et paroles se succédèrent dans ma tête sans que je n'arrive à rien comprendre.

- I..Illya ?! Se maintient la tête d'une main tout en fermant son oeil droit

Tout aussi brusquement que tout à l'heure... toute la réalité se remit de nouveau en place, me laissant devant Weiss tandis que je sens mon corps bouillir sans qu'il ne soit réellement plus chaud... j'ignore même si Mannfred ou même Weiss m'ont répondu... juste une sensation désagréable... un mélange de nostalgie et d'inconnu... pourquoi mes souvenirs me reviennent de la sorte ?
Surtout que certaines images ne me disent rien ! Mais ce qui me laissa le plus choqué dans tout cela était le fait que sans que je ne m'en rende compte... j'avais "tracé" une épée... une lame flottant alors dans mon dos, la lame dépensant de mon épaule droite en pointant vers Weiss.

- Qu... ?!

... Que se passe-t-il ? J'affiche un air visiblement sous le choc sans pour autant me montrer paniquer, j'ai plus d'incompréhension sur le visage qu'autre chose... ai-je vraiment formé une épée sans m'en rendre compte ? Est-ce que j'allais m'en prendre à l'un d'eux ? Je... ne comprends pas ce qu'il se passe.

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