Cela faisait quelques semaines qu'il était arrivé dans cet étrange monde et se mêlait à la population. Il n'espérait pas vivre dans un tel endroit toute sa vie d'autant plus que sa famille commençait énormément à lui manquer mais il hésitait à trouver un moyen de rentrer chez lui, de peur non seulement de se retrouver dans la rue à cause de son énorme dette mais également d'avoir quelques ennuis avec sa famille. Oh que oui, déjà qu'on le prenait pour un malade à cause de ce qui s'était passé à son ancien lieu de travail qu'allait-il devoir répondre si jamais on lui demandait où il était passé? Dire la vérité lui serait une plus mauvaise réputation qu'il ne l'avait déjà et lui vaudrait un petit tour à l'hôpital psychiatrique. Donc pendant ce temps il se contentait tout simplement se vivre ou plutôt même survivre à Horizon. Si certaines personnes semblaient être "normales" comme lui il en était autrement pour la plupart des gens. En effet, entre les dits "fury", "hybrides" et animaux parlant il avait eu le droit de rencontrer des boulets enchaînés qui semblaient avoir une âme, des dinosaures, des fantômes et d'autres créatures qu'il n'aurait jamais songer croiser auparavant. Il avait frôlé à de nombreuses reprises l'arrêt cardiaque, se contentant soit de s'uriner sur lui après avoir lâcher un cri, soit de s'évanouir et parfois même les deux à la suite.

Mike avait quitté Yaga pour rejoindre Sylviosse en espérant rencontrer des personnes comme lui, autrement dit des humains du XXème siècle totalement paumé dans un monde rempli de magie et de bêtes féroces prêtes à vous manger. Il gagnait sa croûte en travaillant par-ci par-là, en surveillant un lieu précis de jour ou de nuit, ou encore même de faire quelques livraisons, etc.... A vrai-dire, il n'y avait pas grand-chose à faire dans le coin pour quelqu'un d'aussi travailleur que lui mais il n'osait pas encore s'aventurer tout seul dans tout Viridia et pourquoi pas même dans Horizon. La journée avait été longue et fort heureusement pour lui il était temps de rentrer chez lui dans une petite maison qu'on lui avait prêté le temps qu'il trouve le courage de quitter les lieux en échanger de services. Certes il n'y avait pas le même confort que dans son ancienne demeure mais il avait quand même un toit sous lequel dormir et il n'allait pas s'amuser à dormir à la belle étoile alors que ça lui faisait peur de faire ne serait-ce que quelques pas en direction de la forêt.

La journée avait été calme mais heureusement pour lui il y avait eu un pépin devant la boutique qu'il devait surveiller. Quelqu'un était arrivé pour casser les articles sous prétexte qu'il pourrait trouver de l'argent ou des "item". "Un petit nouveau dans ce monde de malade" s'était tout simplement dit Mike avant d'expliquer au nouveau venu que malheureusement il était arrivé à Horizon, kidnappé par une force mystérieuse. Rien que pour ça, notre gardien de sécurité était entièrement aux anges mais il restait toutefois aux aguets, de peur à ce qu'on vienne l'attaquer. Le jour commençait à faire place à la nuit tout doucement et la demi-sérénité à la panique. En effet, est-ce qu'on allait l'agresser, le tuer? Il niait la réponse et de toute façon était prêt à se défendre en cas de pépins..... si on ne le prenait pas par surprise bien évidement. Mais alors qu'il commençait à s'engager dans une ruelle il tomba nez-à-nez avec quelqu'un, voire même le bouscula. Reculant un peu et lâchant ses courses et au passage un cri, le jeune homme frôla l'arrêt cardiaque en découvrant l'homme qui lui faisait face ; malgré sa peau ébène ce dernier avait les cheveux aussi blancs que le pelage d'un hermine en hiver et les yeux aussi rouge qu'une canette de Coca Cola (c'est un américain, faut bien une référence américaine, zut!). Malgré le fait qu'il était né de l'union d'une américaine et d'un allemand, un soit-disant méchant du monde pas beau tout plein qui veut contrôler le monde, et qu'il connaissait malgré lui la discrimination raciale de par ses congénères, il avait toutefois la culture dite blanche encré dans son esprit et que pour lui les personnes de couleur étaient des racailles, des dealers, des v(i)oleurs, etc... Merci les années 70's. En plus, comme si la chose ne suffisait pas il fallait que le gaillard soit bien à moitié à poil (ha le fanservice) avec des bandages autour du bras et du torse.... ensanglanté. Voyant tout ça, une seule idée traversa l'esprit de notre semi-allemand : celui d'être tombé sur un gars qui sortait d'une bagarre de rue entre clans. Ne sentant plus ses jambes le soutenir, Mike s'écroula à genoux par terre et joignit ses mains en prenant un air suppliant.

"S'il-vous-plait... ne me faites pas de mal.... Ne me tuez pas... j'ai.... J'ai de l'argent si vous le souhaitez... Je vous le donne... Prenez mes courses aussi si vous avez faim... Mais s'il-vous-plait... Je suis trop jeune pour mourir...."

Il avait même baissé la tête pour ne pas voir la tête de l'inconnu et priait pour qu'on ne lui fasse rien. Et dans le pire des cas, que quelqu'un vienne le sauver. Après tout, il n'avait pas lâcher un cri de détresse? Quelqu'un avait forcément dû l'entendre.