Eugène, tu ne peux pas savoir au combien je suis désolée. Tu vois, je voulais vraiment qu'on se marie, qu'on ait des enfants, qu'on passe notre vie ensemble, comme un bon couple princier. Je voulais juste voir ma robe, voir si elle m'allait avant de venir te voir, c'était le jour de notre mariage après tout. Mère m'avait fait le cadeau de m'offrir sa robe et ... Et je voulais vraiment voir à quoi elle ressemblait alors quand j'ai appris qu'elle était prête, je me suis jetée dans la salle où elle était exposée. Et ... Et puis plus rien, j'ai ouvert la porte et je me suis sentie tombée, comme une plume, tout allait au ralenti. La salle de la robe a été emportée avec moi et je me suis retrouvée dans l'eau. Trempée et confuse, je me suis juste levée pour observer les alentours. D'abord, il faisait assez beau, le soleil m'éblouissait, il ne faisait pas si froid que ça même si j'étais trempée, l'eau dégoulinait de partout. J'étais pieds nus, comme d'habitude et je me suis retournée dans tous les sens pour voir s'il y avait des gens mais je semblais être seule.

J'ai commencé à courir à travers les champs aux alentours, sans vraiment savoir où j'allais, pourtant, j'avais peur. Horriblement peur. De quoi ? Je ne sais pas. Où suis-je ? Pourquoi suis-je là ? Toutes ces questions qui tournent en boucle dans ma tête. Pas le choix, il faut que je trouve quelqu'un. Oh Eugène, si seulement tu étais là, avec moi. Soudain, je me rends compte qu'il y a quelque chose sous ma robe, qui bouge et qui finit par sortir sur mon épaule.

« ... Pascal ? »

Je n'en reviens pas, Pascal est avec moi alors qu'il n'était pas avec moi quand je suis entrée dans la pièce. Oh Eugène, qu'est ce qu'il m'arrive ? Où me suis-je encore égarée ? Je ne suis pas prête pour tout ça. Moi tout ce que je voulais c'est qu'on se marie, qu'on vive heureux mais même ça je ne pourrai pas l'obtenir. Je suis tellement désolée. Pascal m'a regardé bizarrement, presque ahuri avant de se rendre compte d'où on était. Il m'a fait signe de me calmer d'un mouvement de la patte et s'est installé sur ma tête, essayant de voir aux alentours. Il m'a ensuite pointé une direction et je m'y suis dirigée, marchant cette fois. Seulement, je voyais pas où j'allais, les plantes qui poussaient ici étaient très hautes alors c'était vachement compliqué.

J'ai fini par me percuter contre quelqu'un, tombant en arrière, rattrapant de justesse Pascal qui tombait avec moi. J'étais encore trempée.

« Oh ! Excusez moi ! »