"J'aime les morts.... Moi aussi... "

"J'aime les morts.... Moi aussi... "

feat Juzô Suzuya

Légende:

La dernière image que j'ai de chez moi est une Diane apeurée, deux policiers dont un qui tente de me rattraper. Ensuite... Je me rappelle être entrée dans ce tourbillon noir et puis, plus de lumière. J'ai dérivé dans le néant absolu, sans sons, sans lumière. Ai-je été dans cet enfer une heure, une journée, une année ? Je ne sais pas.

Tout ce que je sais c'est que j'ai fermé les yeux et me suis laissée aller. J'ai laissé mon corps dérivé un temps avant de tomber. J'ai repensé au dessin animé « Alice aux Pays des Merveilles ». Après avoir flotté, j'ai eu cette sensation de chute. Pendant... Bah je ne sais pas. Pendant, 'X' temps. Et un sol m'a explosé le dos.

J'ouvre les yeux pour les refermer aussitôt. Trop de soleil. Cachant mes yeux avec ma main, je me relève doucement. La lumière me fait pleurer, trop de noir, il faut que je me réhabitue. Je bouge lentement mes chevilles, ma tête, mes jambes. Je n'ai visiblement rien de cassé mais j'ai un bleu sur mon deltoïde gauche. Me relevant, je m'étire et observe les alentours. Je vois de l'herbe, une infinité d'herbe. Et rien d'autres. Un peu loin de moi, je trouve ma mallette. L'horizon montre quelques arbres assez loin, pas de toits, pas de maisonnettes.

- Mais où suis-je tombée ?

Je lève la tête. Le soleil éclaire tout d'une lumière forte et chaude. D'après mon ombre, il devrait être midi. Ou non loin... Je fais un inventaire bref de ce que j'ai. Dans ma mallette, mes outils, un livre, ma dague. Dans mes poches, un briquet et une pince à cheveux. C'est tout. Me dirigeant vers les arbres, je marche lentement, me réaccoutumant toujours à me mouvoir. Je n'ai pas faim, je n'ai pas soif. C'est un bon début. Après ce que j'estime être une heure, je trouve un chemin me menant à l'amas d'arbres plus loin. Je décide de le suivre et continue ma marche en sifflotant.

J'arrive à l'orée de la forêt lorsque le soleil se couche. Je regarde le soleil se coucher derrière moi et, attrapant un bâton, dessine au sol une boussole. Alors, le soleil couchant est par ici, donc il se lève par là. Le Nord est donc vers la forêt. Bien. Je cherche un arbre près duquel je pourrais dormir lorsque je tombe sur un oiseau mort. Je joins mes mains : «Repose en paix petit être... »

Je vais chercher quelques brindilles sèches que je dispose en pyramide et les allume. Je déplume l'animal et le fait cuire.

- Ittadakimasu!

Je me régale de cette chair douce et goûteuse avant de m'endormir, le dos contre un tronc.

Les rayons de l'astre solaire me réveille et, après avoir regretté mon café du matin, je me remets en route. Il faut que je trouve une ville. J'ai besoin de café et de me laver...

La forêt est calme, les chants des oiseaux me suit lors de ma marche et je croise quelques animaux. J'ai marché jusqu'à traverser la forêt, suivant le chemin de terre. En sortant de la forêt, j'ai vu et suis arrivée devant une chaîne de montagnes, à l'air impossible à escalader.

J'ai contourné la montagne pour tomber sur un squelette d'animal. C'est une espèce que je ne connais pas. Je m'agenouille devant cet être et l'observe, sourire aux lèvres. J'attrape le crâne pour poser mon front sur le sien.

Je faisais ça avec Ulna et Radius, mes chats...

J'ouvre machinalement ma mallette pour le nettoyer et le préparer. Faisant fi de tous bruits m'entourant, je m’attelle à cette tâche, oubliant le bruit des feuilles, le vent, les animaux... Oublier tous les bruits pour ne se concentrer que sur une chose... Le temps passe et mes mains travaillent, sublimant cet entité.

- Fini !

Oui c'est bien mieux ! Le squelette est assis, contre un arbre, tête basse. Je n'ai malheureusement pas tous les outils pour faire mieux. Je souris en passant mon poignet sur mon front. Je lève mon visage vers le ciel et, lorsque je tourne la tête, je vois une silhouette qui m'observe...

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance

Légende: Pensées/Actions - Paroles 

Marcher, marcher, marcher... Pfuuuuu !!! C'était ennuyant à la fin ! Il pouvait pas se passer un truc un minimum marrant ?? Pourquoi il y avait pas, je sais pas moi, des gens à mutiler dans le coin ! J'étais en manque moi... Pff... quelle idée aussi de partir à la découverte de ce monde sans un minimum de matériel... J'aurais dû au moins mutiler les gardes, leur retirer les ongles et garder un globe oculaire en souvenir pour me faire passer le temps... Là, aucun signe d'être vivant ! C'est touuuut vide ! Tout désert ! Non mais c'est quoi ce pays ! La gentille dame avait pourtant dit que c'était plutôt sympa et que y'avait pleins de gens... Moi qui pensait que je pourrais torturer quelques-un d'entre eux... Bah non ! Il fallait que l'endroit exact où j'ai atterrit soit désert ! Pff, ennuyant tout ça...
Tout ça, c'est encore de ta faute, Rei ! C'est toi qui nous a attiré ici ! Je suis sûr que si tu m'avais aidé au bon moment, on aurait pu sauver Shinohara et rester là-bas ! Ou si tu n'étais pas inutile comme d'habitude, on aurait très facilement pu piquer un morceau de chair à quelqu'un avant de partir, histoire de s'amuser avant le grand voyage... Bah non ! Raaah, ce que tu peux m'énerver toi des fois ! 

Je soupire. Je me balade en total vagabond : Ma faux posée sur mon épaule en repos, mes couteaux sagement à leur place dans ma veste, qui est située dans mon sac de toile, accroché à ma faux. J'en garde néanmoins quelques-un directement sur moi... On ne sait jamais ! On peut toujours en avoir besoin !
Dans mon sac de toile, il y a mes quelques affaires que j'ai pu garder et ce que la gentille dame m'a donné pour mon voyage. Dis, dis, Rei, tu sais quoi ? Elle m'a même donné des gâteaux ! Tu sais, ceux qui sont bien sucrés en plus, et qu'on a toujours bien aimé ! Hehe, on les partagera sur le chemin ! Elle m'a dit qu'elle m'avait donné le nécessaire dont j'avais besoin pour atteindre au moins la ville la plus proche... Mais je sais pas si elle t'as compté, Rei. Bah oui, tu étais caché, elle t'as pas vue ! Si ça se trouve, à cause de toi, on ne va pas avoir assez de vivres ! Tss, Maman aurait été furieuse si elle l'avait su... 

Au fait Rei, tu ne trouves pas cela ennuyant toi ? Je n'ai pas pu vraiment retoucher à ce que je fais d'habitude.. Mes cheveux sont tous blancs ! J'avais l'humeur à les teindre en noir aujourd'hui... Bouh ! Tu penses qu'ils ont de la teinture ici ? J'espère sinon je vais pas survivre ! Ah et heureusement que la gentille dame ne m'a pas enlevé mes coutures, sinon je ne sais pas comment j'aurais réagis... Mais je penses que j'aurais été furieux ! Arf, il faut que je me calme... Tiens, il doit me rester du fil et une aiguille, je vais me faire des nouveaux motifs.. 

J'attrape donc mon aiguille favorite et un fil bien rouge comme le sang, et commence à marcher à travers une forêt. Je ne me souviens même pas y être entré, mais tant pis ! Je fais glisser le fil sous ma peau, et tire à l'aide de ma bouche, en essayant de faire de jolis petits motifs ~ Bah oui, il le fallait bien ! Puis ça faisait longtemps que je n'avais pas pu m'en refaire... Aaaaah, quel bonheur ! 

Soudain, alors que je finissais un motif sur mon bras, j'aperçus bouger face à moi. Je penchais la tête sur le côté. Un humain ? Non, Maman m'as appris... Et j'en ai vu... Ces longs cheveux aux formes fines, exactement comme maman voulait que je sois... Une humaine ? Et que faisait-elle ? Hmmmm... Mais !! Mais c'était des os !! Waaaah, la classe ! Dis, Rei, tu penses qu'elle avait tué de ses propres mains ?? Mhm.. Non, il n'y a pas de sang... Mais elle a l'air d'aimer les cadavres ! Hahaha, enfin quelqu'un qui nous comprendras sûrement, tu ne penses pas ? 

La fille se retourne vers nous. Je lui fais un grand sourire, et m'approche d'elle à grands pas. 

« Wooooh, dis, t'as trouvé ça où ? C'est la classe ! »

La fille avait l'air de bien s'y connaître dans ce genre, d'ailleurs. Bah oui, on trouve pas des squelettes comme ça dans la forêt ! Ça court pas les rues ces trucs-là... Peut-être qu'elle pourrait m'aider ?
« Dis, dis, tu pourrais me dessiner les os sur le corps ? »dis-je alors en la regardant avec un grand sourire. 

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"J'aime les morts... Moi aussi..."

feat Juzô Suzuya

« Wooooh, dis, t'as trouvé ça où ? C'est la classe ! »

J'observe le garçon en face de moi. Il n'a pas l'air très grand ni très musclé. Assez fin. Il a les cheveux mi-longs, aussi blanc que la pureté elle-même, une mèche retenue par un treize romain en barrette. Il me regarde avec ces deux yeux rouges sang, deux poches de cernes montrant sa fatigue. Non ce n'est pas moi qu'il regarde. C'est ma préparation. Sa chemise est propre, pure également, un pantalon noir tenu par deux bretelles rouges à pois jaunes. Ses pieds sont recouverts par des pantoufles. Des pantoufles ? Je reporte mon attention sur mon travail un instant avant de transférer mon attention sur le jeune homme.

« Dis, dis, tu pourrais me dessiner les os sur le corps ? »

J'hausse un sourcil. Dessiner ? Il me parle de mutilation ? Je le dévisage quelques instants. Devrais-je... Non mais moralement... Je me relève, mes jambes commencent à s'engourdir à force d'être sur les genoux. Je regarde les fils sur son bras, ils semblent frais. Vient-il de se les faire ? Impossib... Je revois le même type de fil sur sa gorge, sa lèvre, son œil. Ah bah peut-être que si...

A le voir, Genji en aurait vomi.

Je ris en revoyant mon assistant vomir. Il a fait ça la première fois que nous avons trouvé un cadavre. Nous avions trouvé deux cadavres sur une plage. Après avoir embarqué divers ossements de plusieurs animaux, nous les avons trouvé. Et lorsqu'il les a vu, Genji s'est éloigné pour vomir son déjeuner. Oui, Genji est un peu sensible. Il l'était... Et maintenant que je ne suis plus avec lui, le redeviendra-t-il ? Je ne l'espère pas...

Le garçon sourit. Ses yeux se plissent un peu, les coins de sa bouche se relève et son visage prend un air... de prédateur ? C'est surprenant de voir un regard autant dérangé sur un enfant... Comme s'il avait vécu dans un enfer que je ne peux imaginer. J'ai vu des tueurs en série, des psychopathes, ils avaient un regard équivalent. Mais ils étaient adultes. Lui a... quinze ? Vingt ans ?

- Il était déjà mort. Je n'ai fais que mettre les os comme ça.

Je lui montre mon travail et enchaîne :

- Je ne sais dessiner que l'os sphénoïdal... Tu connais ?

Il secoue la tête et je m'approche doucement. Je dirige mon index entre ses deux yeux.

- L'os sphénoïdal a une forme de papillon et se situe tout au fond d'un crâne humain. Exactement, ici.

Mon visage se rapproche du sien, jusqu'à sentir sa respiration. Mon doigt touche sa peau et son sourire s'élargit. Je réponds avec mon propre sourire. Ce gamin est bizarre. J'aime bien. Ça me change de Genji qui appelait les flics tout le temps ou de Diane qui me reprenait parce que « Mademoiselle, vous devez respecter la morale »... Dans ce monde, je pourrais être qui je veux...

Je retire mon index de son front, me laissant aller. Je n'ai pas besoin d'être professionnelle, je n'ai plus de mentalité à suivre... Je prend un caillou et fait quelques traits au sol pour lui montrer ce à quoi ressemble cet os, qui m'est si précieux et si rare... Le Sphénoïdeur aurait adoré être ici, à ma place... Et quelque part... Il me rappelle mon petit frère...

Mon ventre gargouille et je regarde le soleil, il serait temps que je chasse non ? Ahhh j'ai faim...

- Tu as faim ?

L'enfant me regarde fixement et ne répond rien. Je me dirige vers le sud, et cherche un cadavre ou un animal. Je n'aime pas spécialement tuer mais je dois manger... Je sens ma dague dans ma main et la tourne, comme pour me réconforter. J'observe le sol, les arbres, tiens mon arme, prête à l'utiliser.

Un bruit de feuille, je me tourne doucement et vois l'enfant me sourire à pleine dent, une tête de lapin dans la main gauche, le corps de l'animal dans l'autre. Je reste un instant coite. Il l'a tué ? Maintenant ? Juste parce que j'ai parlé de « faim » ? C'est surprenant...

J'attrape quelques brindilles pour les allumer et pose mes mains devant le corps de l'animal. « Repose en paix ». J'attache mes cheveux et, professionnellement, rapidement et sans hésitation, je retire la peau de la bestiole. De toute façon, je ne lui ferais pas mal.

L'enfant s'est accroupi et me regarde faire. Il me regarde insérer ma main dans la créature pour la vider et l'empaler pour de la faire cuire. Pendant qu'il cuit, en silence, je crève les yeux de la bête, explose sa cervelle et m'attelle à retirer peau et chair de la tête. Non loin de nous, je trouve un petit point d'eau où je lave le crâne. Comme on ne peut pas le manger, je lève l'ossement au soleil pour vérifier qu'il est parfait.

Je regrette un peu de ne pas pouvoir lui rendre un meilleur hommage. Mon bureau et mes outils me manquent... Ça m'ennuie de ne faire que la moitié du travail...
Je secoue rapidement ma tête et frappe mes joues. Ça ne sert à rien de se lamenter, de toute façon, même si j'étais chez moi, je ne pourrais pas travailler... Je retourne près du feu et tends le crâne pour l'offrir à l'enfant.

- Merci de l'avoir tuer. Si tu le veux bien, je peux te dessiner ton os. Et... Tiens, je te laisse le crâne si tu veux.

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance

La jeune fille avait commencé par m'observer. Elle semblait intriguée. Dis, tu penses qu'on lui a fait peur, Rei ? Hm, non, je ne vois pas la peur sur son visage... C'est dommage, ça doit être un beau mélange ! Les pupilles rétractées, le teint livide, les yeux bien écarquillés, et la bouche légèrement entrouverte, laissant entrevoir la respiration coupée de la personne... Haaah ! Un vrai délice !
Mais la jeune femme ne semblait pas le moins du monde apeurée. Non, elle m'observait juste, semblant un peu surprise. C'est vrai qu'on doit pas ressembler à tout le monde, pas vrai Rei ? 

Après s'être relevé, la jeune femme m'avait répondu qu'elle l'avait trouvé mort, et qu'elle avait juste mis les os comme ça. Je fis la moue. Bouh, mais c'est pas marrant ! Il fallait du sang, de la torture ! Il fallait quelque chose qui bouge, quelque chose de chouette quoi ! Juste trouver un tas d'os, c'est pas marrant ! Alors que, découper lentement chaque petite parcelle, faire souffrir la cible et la voir se vider de son sang, voir la douleur et la peur sur son visage, c'est ça le mieux ! 

La jeune femme me dit ensuite qu'elle sait seulement dessiner l'os sphénoïdal, et me demande si je le connais. Je secoue la tête, et elle pose son doigt entre mes deux yeux, m'expliquant la gracieuse forme du sphénoïdal et ainsi que sa position, se trouvant exactement à l'endroit de son doigt, au fond de mon crâne. Un large sourire se dessine sur mes lèvres. Mais c'est trop la claaaasse ! Un os en forme de papillon ! Vous imaginez ça ? Un os qui, de lui même, exprime la liberté d'esprit ! Si c'est pas la meilleure ça ! J'aimerais bien le voir en vrai... Voir s'il ressemble vraiment à un papillon. Je pourrais me le faire tatouer ! Ce serait tellement classe et esthétique... et original ! Ça rajouterait quelque chose de nouveau ! T'en penses quoi, Rei ? Moi je suis pour en tout cas !

Elle retire ensuite son doigt et, comme si elle lisait dans mes pensées, dessine l'os avec un caillou. Mes yeux pétillent et s'écartent, mon sourire s'élargit. C'est beau, magnifique, gracieux, esthétique ! Je veux ce dessin sur mon crâne, je veux exprimer ma liberté avec cet os ! 

Un petit grondement se fait entendre de chez la femme, et je la regarde en penchant la tête. Qu'est-ce donc ?  La femme regarde le ciel et me demande si j'ai faim. Je la fixe, restant silencieux, penchant encore un peu plus la tête sur le côté. Il est vrai que je n'avais pas pensé à manger... 
Elle part vers une direction. Je penche la tête, puis me regarde autour de moi, entendant un bruissement. Je regarde vers cette direction, et aperçoit un lapin. Je souris, et sors l'un de mes couteaux, puis l'attaque avant même que la bestiole ne puisse me voir. Le sang gicle, et je m'entends glousser. Ça faisait longtemps, Rei, n'est-ce pas ? Depuis que nous sommes arrivés ici, nous n'avons pas pu tuer ou mutiler n'importe qui.. Ou n'importe quoi... Alors, comme moi, tu dois ressentir ce sentiment de bonheur qui t'envahit lorsque nous mettons fin à la vie de cette bête qui nous glapit de détresse en lâchant son dernier  soupir lorsque je lui tranche la tête, la peur toujours présente sur son visage. J'aime bien les animaux, ils me comprennent, ils ne me repoussent pas, ils sont proches de moi... Mais là, le besoin y était ! Ah, Shinohara nous aurait sûrement réprimandé, Rei... Quant à Maman, je pense qu'elle nous aurait félicité. Eh bien, de toutes façon, ça n'a plus grande importance. Ce qui est fait et fait, la bestiole est morte maintenant ! 
Je range mon couteau et attrape la tête de la bête dans une main, son corps dans l'autre, et frémis de bonheur au contact du cadavre, réprimant un nouveau rire. Cela était tellement plaisant ~

J'essaye de retrouver la femme parmi les buissons. Elle se retourne vers moi, et je lui sourit largement, lui montrant ma prise. Tu penses qu'elle est plutôt comme Shinohara ou comme Maman, Rei ? 
Elle ne dit rien. Elle doit être entre les deux, ou plutôt comme Shinohara, mais reste silencieuse, poussée par le besoin. Elle avait même l'air surprise, l'espace d'un instant. Peut-être que ce n'est pas comme ceci que les choses se passent, dans ce monde ? 

Elle avait ensuite disposé quelques brindilles au sol pour faire un feu, et avait posé ses mains devant l'animal. J'avais penché la tête. Que faisait-elle ? Était-elle triste ? Me prenait-elle pour un monstre ? Elle ne dit rien de plus à ce sujet.

Elle s'était ensuite attaché les cheveux et mit au travail. Ah, cette partie m’intéressait ! Elle commença à dépecer l'animal, et je la regardais en souriant avec attention. Cela me rappelait quand Maman m'avait recueillit et que je devais chasser et dépecer les humains et les goules pour le restaurant... 

J'étais totalement absorbé par comment elle s'y prenait pour dépecer l'animal. Elle le faisait vraiment très professionnellement, et lentement. Moi, je pense que je n'aurais pas hésité à le faire de façon plus violente... Mais bon, chacun son style ! C'était déjà bien plaisant de voir quelqu'un faire ce que j'avais l'habitude de faire, sans broncher...~

Elle avait mis à cuire, et s'était ensuite occupé du crâne, très professionnellement également pour ne pas abîmer l'os. Elle avait enlevé les yeux et la cervelle que je fixais, me remémorant certaines de mes actions, tandis qu'elle était partie laver l'os. Elle avait semblé se perdre dans ses pensées un instant, puis était revenue et m'avait tendu le crâne, déclarant qu'elle me remerciait de l'avoir tué, et qu'elle pouvait me dessiner mon os. Et que je pouvais garder le crâne, si je le voulais. Je la regardais alors avec de grands yeux et un large sourire, prenant le crâne et le mettant au-dessus de moi pour l'observer sous toutes ses coutures. 

« C'est vraiiiii ? Wouaaaah, merciiiiii ! »

Je reportais mon regard sur elle et lui sourit largement, puis me levait et observait l'os sous tous ses angles, avant d'aller le ranger dans mon sac de toile. 

« Quand j'aurais une chambre, je le rangerais près de mon lit ! Merci vraiment, il est magnifique ! Tu es vraiment douée pour ça !! »

Je retournai auprès d'elle en sautillant, mon sourire toujours aussi large sur le visage.

« Et pas de problèmes pour le lapin ! C'est normal, après tout ! »

Je lui sourit et sautillai tout autour d'elle, les bras écartés.

« Ce monde change vraiment de Tokyo ~ » 

Je me laissais ensuite tomber au sol, les bras écarté en riant.

« Et tu peux vraiment me dessiner mon os ? Vraiment vraiment ? Ça serait trop classe ! »

Je rit de nouveau et m'assit en tailleur, la regardant avec un grand sourire. 

« Et toi, tu voudrais pas quelque chose ? Je suis sûr qu'un motif d'os serait très beau sur toi aussi ! Sur ton bras ou... Tiens ! L'os papillon dans ton dos ! Comme ça, tu pourras être libre, toi aussi ! »

Je la regardais avec un grand sourire, me balançant légèrement. En premières impressions, elle semblait être comme moi ! Elle n'avait fait aucune remarque comme Amon ou les autres de l'académie concernant ce que j'aimais faire subir à mon corps... Je l'aimais bien, elle ! Et toi Rei, tu lui fais confiance ? 

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"J'aime les morts... Moi aussi..."

feat Juzô Sukuya

Un gamin heureux. Il était tout gai. Tel un enfant à Noël. Je le regarde s’esclaffer sur le crâne, l'observer, le lever vers le ciel avant de le ranger précieusement. Une fois l'os dans le sac, il sautille autour de moi. La joie et le bonheur sont visibles sur son visage. Je souris légèrement à ses réactions. Cela fait longtemps que je n'ai pas eu autant de candeur devant moi...

« Ce monde change vraiment de Tokyo ~ »

Tokyo ?! Il vient de Tokyo ? Mon Tokyo ?? Non. Impossible. On ne l'aurait pas laissé faire les modifications corporelles qu'il a. Im-po-ssi-ble. Alors... D'où vient-il ? Quelle est la probabilité d'avoir deux villes du même nom dans des plans dimensionnels différents ?

« Et toi, tu voudrais pas quelque chose ? Je suis sûr qu'un motif d'os serait très beau sur toi aussi ! Sur ton bras ou... Tiens ! L'os papillon dans ton dos ! Comme ça, tu pourras être libre, toi aussi ! »

Un grand sourire, innocent, illumine son visage. C'est vrai que le papillon qui s'envole est un joli signe de liberté. Il me parle de scarification comme on parlait tatouage dans ma ville. Ceci dit, la tatouage est une scarification... Donc je comprends... Et puis, il a dû être rejeté pour ça. Un peu comme moi avec les os...

- Sur le dos, je ne pourrais pas le voir. Mais j'ai ça...

Je retire le côté droit de ma chemise et lui montre mon tatouage. Un sphénoïde, pour changer. A bien y réfléchir, ma vie tourne autours de cet os.

- D'où je viens, j'aurais aimé que cela suffise pour être libre...

Je le laisse observer mon bras. Il sourit, un peu comme si je lui avais montré quelque chose de super. À côté de l'encre en forme de lépidoptère, je regarde quelques instants la cicatrice à l'intérieur de mon membre. J'avais eu tellement mal ce jour-là...

J'étais gamine. Comme ma famille est aisée, rapidement, on m'a assigné des gardes pour éviter tous soucis. Et malgré ça, j'ai subi un nombre conséquent de tentative de kidnapping. L'un d'eux a failli y arriver... Je ne me souviens pas de tout. Mon garde de l'époque a tenté de le maîtriser et le couteau m'a enlevé un bon morceau de bras, m'arrachant un hurlement. La cicatrice est restée...

- Hannnn... C'est quoi ça ?

Je relève la tête de mon bras et fixe le jeune homme. Ses yeux pétillent de curiosité. Comment lui raconter ? Je ferme les yeux. Il me faut une façon simple et claire...

- C'est la marque qui arrive quand on te prend un morceau de chair.

Je ne m'attendais pas à voir ces yeux plein d'envie. Il vient d'apprendre un truc. Je ne comprends pas d'où lui vient cette envie de mutilation. Le pétillant de ses yeux a augmenté, comme si... Comme s'il avait envie de se retirer lui-même un morceau et voir par ses propres yeux ce que cela fait.

- Et tes motifs ? Tu les as fais tout seul ?

Je remets mon haut et retourne le lapin qui cuit gentiment. Je plante le bout de ma dague dans la viande. Encore... J'ai encore du temps devant moi. J'ouvre ma mallette et sors un petit scalpel que j'utilise pour mes préparations. J'attrape des gants que je mets et le regarde :

- Je m'appelle Exuperance, je suis ostéologue. Tu le veux maintenant ton os ? Ou tu préfères attendre de manger ?

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance

La jeune femme répondit que si elle avait un motif sur le dos, elle ne pourrait pas le voir. Elle n'a pas tort sur ce sujet ! Dans ce cas, je pense que je me le serais fais au niveau des poignets... Un sur chaque ! Ça aurait été classe ! Et magnifique... Hehehe !
Elle retire un côte de sa chemise pour laisser apparaître un tatouage de l'os papillon. Mes yeux s'écarquillent. Woaaaah, c'est totalement magique ! Mes yeux pétillent ! C'est décidé, je veux le même ! Mon sourire s'élargit, alors qu'elle avait déclaré qu'elle aurait aimé qu'il suffise pour qu'elle soit libre. Je l'avais regardée en penchant la tête. Que voulait-elle dire par là ? Tout le monde est libre... Tout le monde peut faire ce qu'il veut. Bien sûr, je dis ça, alors que moi et Rei, on a été privé de notre liberté pendant un moment en quelques sortes... Mais cela dépend de la définition de liberté que l'on a ! Pour Rei et moi, c'était mieux que tout ! Sauf quand maman était fâchée... Mais sinon, nous nous sentions libre la plupart du temps ! 

Je repose mon regard sur son bras, et je remarque comme une cicatrice près de son dessin corporel de l'os papillon. Je penche légèrement la tête. Tiens ? Qu'est-ce que c'est... ? Je penche la tête un peu en avant pour mieux observer, alors que mon regard pétille légèrement. On dirait... Une scarification ! Ou une mutilation... Enfin, quelque chose dans le genre qui a dû être bien sanglant ! Elle aussi se faisait récompenser ? Ma curiosité ne pouvait attendre la réponse ! 

« Haaaan... C'est quoi ça???! » dis-je en désignant ladite cicatrice sur son bras.

Elle me regarde un instant, semblant réfléchir. Tiens ? Un souvenir douloureux ? Pourtant, ma curiosité ne peut attendre ! Je la regarde fermer les yeux sur ce qui semble être un souvenir violent, alors qu'elle m'explique que ce qui arrive lorsqu'on prend un morceau de chair. Je glousse et laisse échapper un petit rire, en souriant alors que mes yeux pétillent d'envie et de souvenirs. Pourquoi affiche-t-elle une tête si affligée ? La douleur est plaisante ! Peut-être ne pense-t-elle pas comme ça ? Mais se faire arracher un morceau de chair, c'était devenu mes récompenses à moi ! Enfin, maman ne nous retirait pas des morceaux de chair. Elle nous frappait juste, Rei et moi, et parfois la peau partait avec... Mais il y avait tout de même une fois où elle avait retiré ces deux parties de chair pour que nous restions un enfant à jamais et que notre corps ne se développe jamais de façon virile... Je ne sais toujours pas si elle voulait nous punir ou non, ce jour là. 

Sous son regard un peu surpris, je m'étais expliqué rapidement. 
«  On sait ce que ça fait ! Nous perdions souvent de la peau au fil des séances que Maman nous affligeait... C'est plaisant, hein ?! Il y a juste une fois où maman nous a retiré des gros morceaux de chair d'elle même, et je ne sais toujours pas si elle voulait nous récompenser ou non... »

Je me perdis légèrement dans ce souvenir lointain, où elle avait déclaré que je serais une fille à partir de ce jour-là. Pourtant, à part la douleur qui m'avait traversé, je ne m'étais pas sentit différent. J'étais resté petit, oui, et fin ! Mais je n'avais pas eu les caractéristiques d'une fille... Est-ce que la tentative de maman avait échoué ? Je ne sais pas...

La jeune femme me demanda ensuite si je m'étais fais mes motifs tout seul. Je sors de mes pensées et la regarde un grand sourire aux lèvres. Enfiiiiiiiin ! Enfin quelqu'un qui s'y intéresse ! Tout le monde trouvait cela dérangeant et ne me posait jamais des questions à propos des mes coutures ! Mais elle, elle s'y intéressait ! Je ne pensais pas rencontrer quelqu'un comme ça un jour ! Mes yeux pétillèrent de bonheur et de passion, et je lui répondit d'un ton passionné.

« Ouiii ! Ils sont beaux, hein ? Je les fais parfois quand je m'ennuie... Ou quand j'ai envie, tout simplement ! Parfois, je suis d'humeur à me coudre une fleur, parfois juste des croix... ça dépend ! Et quand ça me plaît plus, je défait les coutures, et je recouds quelque chose d'autre ! C'est génial, hein ?! »

Je la regarde avec de grand yeux brillants et un grand sourire. Je suis content d'avoir quelqu'un qui s'y intéresse pour une fois ! Cette femme est vraiment géniale !

Elle remet sa chemise et va vérifier le lapin. Je la suit d'un pas léger et gracieux, légèrement sautillant. Je la regarde planter sa dague dans le lapin, et me lèche légèrement le coin des lèvres en un réflexe.  Ensuite,  je la regardais prendre quelques affaires dans sa mallette. Puis, elle se présente à moi, et me demande si je veux mon os maintenant, ou si je préfère manger. J'entends dans ma tête la voix de Shinohara, et ce qu'il m'aurait dit de faire, en essayant de me réintégrer à un juste chemin. Je souris donc et positionna mes doigts en devant mon œil droit en croisant mes jambes et tirant légèrement la langue. 

« Enchanté, Exuperance ! Moi, c'est Suzuya Jûzo ! »

Je rit légèrement et me repositionne normalement, avant de répondre.

« Je veux bien mon os maintenant, oui ! Sauf si le lapin est prêt... Ce serait dommage de le gâcher en le laissant trop cuire, non ? »

Je sourit et m'assit à ses côtés, puis me commençai à me balancer pour regarder le ciel. Cette rencontre s'annonçait bien plus intéressante que prévue ! Je gloussais et rit légèrement à nouveau. J'allais avoir un os papillon, moi aussi ! Je ne pouvais plus attendre ! 

« Et toi, Rei, tu le veux maintenant ou tout à l'heure ? » pensais-je tout haut en regardant le ciel. 

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feat Juzô Suzuya

« On sait ce que ça fait ! Nous perdions souvent de la peau au fil des séances que Maman nous affligeait... C'est plaisant, hein ?! Il y a juste une fois où maman nous a retiré des gros morceaux de chair d'elle même, et je ne sais toujours pas si elle voulait nous récompenser ou non... »

Les paroles du jeune homme me frappent au cœur, comme s'il venait de me mettre un coup de poing. Mais dans quel univers a-t-il grandi ? Que lui a-t-elle fait ? L'as-t-elle seulement aimé ? Il parle de plaisir, donc il a pris l'habitude. La douleur serait devenue sa récompense ? Je me sens un peu triste pour lui.

Quand il me regarde avec ses yeux brillants, ma tristesse s'évapore un peu. Je ne dois pas rester triste si c'est devenu normal dans son esprit. Quand je lui pose ma question sur ses motifs, son bonheur explose. Un peu comme un enfant seul venant de trouver une amie. Je peux comprendre ce sentiment. Après tout, la solitude finit par peser sur l'esprit humain...

« Ouiii ! Ils sont beaux, hein ? Je les fais parfois quand je m'ennuie... Ou quand j'ai envie, tout simplement ! Parfois, je suis d'humeur à me coudre une fleur, parfois juste des croix... ça dépend ! Et quand ça me plaît plus, je défait les coutures, et je recouds quelque chose d'autre ! C'est génial, hein ?! »

J'observe sa peau. J'observe quelques petites cicatrices, qui disparaîtront avec le temps, là où il a probablement défait ses coutures. Il me parle de la cuisson du lapin alors que son regard ne pense qu'à l'entaille promise.

À quel point t'es-tu ennuyé pour en arriver à aimer des actes aussi extrêmes?

Essayant de comprendre l'amour des coutures de l'enfant et étant droitière, je tends mon bras gauche pour dessiner un motif du bout de mon doigt. Le dessiner ça va. Je tente de mimer les gestes que j'aurais si je devais me coudre le bras. Et fronce les sourcils. Ce n'est vraiment pas simple du tout... Depuis combien d'années fait-il cela ?

- Oui, tu dois être doué. Ce ne doit pas être facile de se coudre un motif précis sur soi-même... Juste en mimant j'ai du mal...

Ses yeux vont finir par pleurer s'il continue à être excité ! Je me demande quel type de personne il a rencontré. Je ne pense pas dire ou faire de choses si surprenantes que ça... C'est logique de vouloir comprendre son interlocuteur non ? Et puis, je suis dans une situation où – meurtrière de mon état – je ne peux pas juger les autres...

« Et toi, Rei, tu le veux maintenant ou tout à l'heure ? »

Je me demande qui est ce « Rei ». Double personnalité ? S'il était violenté et habitué à la violence, ce n'est pas improbable. Devrais-je lui demander ? C'est très personnelle comme question. Je pourrais le braquer...

J'observe l'enfant regarder le ciel, en tailleur. J'ai envie de le serrer dans mes bras, lui ebourrifer les cheveux et le voir rire. Comme un enfant. Non plutôt... Innocemment ? Non mais même innocemment, cet enfant respire et embaume l'air de sang. Cette odeur m'est familière mais je regrette un peu de la retrouver sur ce jeune homme.

- Qui est Rei ? Je peux le rencontrer ?

La question a passé mes lèvres sans que je ne le décide réellement... Mais bon, je reste curieuse. Je croise mes genoux et attend la réponse de Juzô, souriant.

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance

Exuperance m'avait au départ parue choquée, voire attristé. Bah, pourquoi donc ? Mon passé me plaisait très bien ! Même que parfois, les récompenses de maman me manquaient... J'essayais d'y remédier de moi-même, mais ce n'était pas simple... Je n'étais pas aussi doué que maman ! Et puis, je ne pouvais pas forcément atteindre les endroits qu'elle atteignait en me frappant... Mais ça servait de substitut en attendant que je trouves quelqu'un qui veuille bien m'affliger les même récompenses !

Lorsque je lui avais parlé de mes coutures, elle les avait observé, semblant un peu perplexe et perdue dans ses pensées.  Elles donnaient tant à réfléchir que ça, mes sutures ? Ou c'était leur beauté, leur esthétisme qui la figeait ? 

Je la regardais ensuite tester des mouvements de couture sur son bras, tout en souriant largement, alors elle voulait tester elle aussi ?? Hehe, en même temps, les  sutures sont tellement attirantes et belles, je comprendrais ! Elle avait l'air de ne pas avoir le mouvement rien qu'en mimant, et semblait en difficulté... Hm, je ne me souviens même plus si c'était difficile, la première fois... Ça remonte à tellement loin ! Mais si elle ne sait pas comment faire, je l'aiderais ! Tout le monde à le droit à ses propres coutures, après tout ~
Elle me dit en effet après plusieurs mimes que je dois être doué, et que ça ne devait pas être facile, que juste en mimant elle n'y arrivait pas très bien. Je ris légèrement, j'avais dû avoir l'habitude avec le temps ~ 

« Héhé, je trouve ça facile... mais ça doit être l'habitude. Si tu le désires, je t'en ferais un, de motif ! »

Mes yeux brillent rien qu'à l'idée. Je n'ai jamais vraiment testé ça sur quelqu'un ! Personne n'a jamais voulu.. A chaque fois, ils me regardaient avec un regard de dégoût ou me repoussaient, fuyaient quand je faisais la proposition. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi... Je n'ai jamais vraiment compris la réaction des gens, en fait. Ils sont vraiment tous différents de moi, dans leur façon de vivre. D'un côté, ils sembles tous irréels, tellement la différence est grande... Mais elle, elle semblait me comprendre plus que les autres ! Je voulais vraiment en savoir plus sur elle et sa façon de vivre...

J'avais laissé échappé tout haut une parole pour Rei, et elle me demanda qui était-il. Je l'avais regardé et avait étouffé un rire. Qui était Rei ? C'était compliqué à expliquer... Rei avait été moi, mais je l'avais chassé. Mais je le sentais toujours près de moi, sa présence ne me quittait jamais...

« Rei, il est toujours avec moi...Il me suit partout ou je vais, il est une partie de moi, en quelques sortes !  Mais il est assez timide, je ne pense pas qu'il se montrera à toi.. Très peu de personnes sont capable de le voir, quand il est à mes côtés... »

Je souris grandement, riant légèrement. Personne ne s'était vraiment intéressé à Rei, avant, c'était une identité que nous devions cacher, un passé à effacer, un personnalité dont seul moi et quelques autres avaient la connaissance, mais qu'ils ont toujours ignoré. J'étais donc le seul qui voyait vraiment Rei et qui le gardait vivant, si on peut le dire... 

Je regarde à nouveau Exuperance, toujours aussi souriant.

« Mais je pourrais toujours essayer de vous faire converser, vu qu'il est toujours là ! »

Je souris, puis me levais et allais vers mon sac de toile, sortant une nouvelle aiguille et un fil rouge, puis me tournait vers elle, le regard pétillant. 

« Alors, tu veux essayer ? Ça passe juste sous la première peau, ça fait pas vraiment mal, juste un petit picotement, et c'est facile à découdre! Comme ça, je te remercierait pour le dessin ! »

Mon sourire s'élargit, alors que je penchais la tête sur le côté, attendant la réponse de la jeune femme.  

Fiche de liens (c) Miss Yellow

"J'aime les morts... Moi aussi..."

feat Jûzo Suzuya & Xenosia

« Rei, il est toujours avec moi...Il me suit partout ou je vais, il est une partie de moi, en quelques sortes ! Mais il est assez timide, je ne pense pas qu'il se montrera à toi.. Très peu de personnes sont capable de le voir, quand il est à mes côtés... »

L'enfant sourit. Toutes ses dents dehors. Ses yeux pétillent toujours. Il suinte la joie même si j'ai du mal à accepter ce sentiment. Jûzo est, dans ce que l'on m'a inculqué, un fou. Un psychopathe. Du moins c'est comme ça qu'on l'aurait appeler.

De ce que je vois, cet enfant est seul. Je pense qu'il a possiblement créé une seconde personnalité afin de se protéger de sa génitrice... Pour se défaire de la douleur, pour évincer la solitude... Si je restais avec lui... Je pourrais peut-être … l'aider ?

« Mademoiselle, vous devez comprendre avant de juger »

La voix de Diane me ramène à la réalité alors que l'enfant me propose de tenter de me faire converser avec Rei. Je lui souris gentiment en le regardant fouiller dans son sac. Il me montre du fil et une aiguille.

« Alors, tu veux essayer ? Ça passe juste sous la première peau, ça fait pas vraiment mal, juste un petit picotement, et c'est facile à découdre! Comme ça, je te remercierait pour le dessin ! »

J'observe l'aiguille un instant. Sous la première peau ? Pas vraiment mal ?

Oui mon chou. Mais nous ne devons pas avoir la même relation avec la douleur... Moi je la donnais, je la subissais pas...

Je dois regarder l'adolescent comme je regarde un squelette, comme je regarde un homme. Il n'est pas fou, dérangé ou autre chose. Il est seul... Enfin non même pas, il a Rei. Bien que je ne saisisse pas encore qui est Rei.

Je veux comprendre... Je veux le comprendre... Pourquoi pense-t-il comme ça ? Pourquoi réagit-il comme ça ? Pourquoi...

J'ai tendu ma main gauche vers lui. Ses yeux s'illuminent comme une aurore boréale sur un tapis neigeux, comme un vignoble en automne. Je lui demande s'il peut me faire quelques coutures sur un doigt. Discret.

Il a prit ma main, doucement et a cousu. Rapidement, sans crainte, sans me laisser le temps d'avoir mal. Le temps que je réalise, il coupe le dernier fil et relâche ma main. Il sourit toujours et j'observe mon doigt, touchant le travail de l'enfant. Le travail est parfait, propre et consciencieux. Je le remercie, sincèrement. Je pensais que ce serait une expérience pour le comprendre mais je n'ai pas vraiment eu mal. Ça picotait. Comme pour mon tatouage en fait. La seule différence est qu'au lieu de m'insérer de l'encre, il m'a mis du fil.

J'observe ce jeune homme. Il est heureux de m'avoir fait quelques points... Juste ça, pour si peu...
Je vais chercher mon scalpel et l'agite devant lui. Ses yeux s'écartent et il retire sa chemise. Je lui souris. Si je m'y prends bien, je devrais limiter la douleur... Ah oui mais il aime la douleur...
Non, je ne peux pas faire souffrir un jeune homme pour rien...

Je lui demande de s'allonger et va retourner le lapin. Oui, on pourra manger une fois que j'aurais fini... Je déplace l'animal pour ralentir sa cuisson.

Le gosse ne bouge pas. J'inspire un coup, ferme les yeux et entaille le torse du jeune homme. Il a un frisson. Frisson de plaisir ? Peut importe. Je pose mon doigt sur son nez.

- Non, on ne bouge pas. Je n'ai pas envie de louper le dessin.

Il me regarde et ferme les yeux. Comme s'il se concentrait pour ne pas bouger.
Une main tendant la peau, la seconde mutilant la peau, rapidement, sans crainte. Je ne sais dessiner que cet os-là. J'en ai tellement vu...

Je regarde le torse se colorer en rouge au fil de mes taillades.

- Fini !

Je retire mes gants, laissant Jûzo se diriger vers le petit point d'eau pour se regarder.

J'avais chasser les affrelins dans la zone neutre avant de revenir ici, j'avais des choses a faire, et avec ma notoriété je trouverais certainement des contrats. En revanche, j'avais récupéré cet animal, il semblait me suivre, le fait de lui donner de la nourriture semblait m'en avoir fait un allié. Du coup, je lui avais donné un nom, "Nargi", ça sonnait bien a mes oreilles pointues, et puis il me plaisait bien au final... Il était aussi un chasseur, sa constitution seule me l'indiquait, des griffes, une queue capable de lancer des pointes et des yeux ressemblant a ceux des félins... Il me servirait peut-être, seul l'avenir pourra me le dire.

Je venais de finir mon repas composé de la fin de la viande prise sur un cerf qui passait trop près, j'en partageait un petit bout à Nargi qui poussait de petit cri pour montrer son contentement, je lui avait laissé la viande crue pour lui, c'était un animal sauvage à la base. Une fois notre petit repas finit, je me remettais en marche, éteignant et cachant les traces du feu que j'avais dû allumer. Après une dizaine de minutes de marche, j'entendais des voix, Nargi était perché sur mon épaule gauche. Mes sens d'elfes, plus aiguisés que ceux d'un humain normal m'avaient permis d'entendre des voix aux loin. Des gardes ? Non pas ici, impossible. Mais par précaution, je montais dans un arbre, prenant mon arc en main avec une flèche encochée dessus. Le wyvern qui me suivait, oui, je pense qu'il fait partie de cette race, était descendu de mon épaule pour se mettre a coté de moi.

Je continuais ma progression passant discrètement d'arbre en arbre, restant accroupi sur les branches que je prenais comme solide, je ne pesais pas lourd non plus. Je m'approchais de plus en plus des voix jusqu'à arriver a un point où je pouvais parfaitement les entendre, il y avait une voix de femme, l'autre, je n'arrivais pas vraiment à l'identifier. Elle parlait de ne pas bouger sous peine de rater son dessin, j'avançais encore un tout petit peu et enfin, je pouvais voir la scène. Une femme aux cheveux noirs qui semblait tailler dans la peau d'un jeune homme, c'était donc cela le dessin ? Cette pratique était courante en Bordeciel chez les parjures ou chez certaines tribus Orcs.

Je décidais de m'approcher, que faisait des personnes ici... Peut-être venait-elle d'arriver dans ce monde. Toujours passant d'arbre en arbre, le jeune homme semblait se diriger vers un point d'eau pour nettoyer le sang qui coulait un peu sur le sol. Oui, il valait mieux arriver quand ils étaient isolés, en cas de pépin les tuer ou fuir ne serait que plus simple, une fois que le jeune homme était assez loin, je descendais de l'arbre en un bond, arrivant au sol a quelque mètre de la jeune femme, environ une dizaine, l'arc bandé dans sa direction en cas d'agression.

"Les gens traînant en forêt sont rares, elle est souvent dangereuse, soi, vous venez d'arriver, soi, vous savez ce que vous faites."

Nargi lui restait dans l'arbre près à bondir en cas de problèmes, il était caché dans le feuillage des arbres, les pointes de sa queue prêt a être lancé. J'étais intégralement couverte par mon armure légère, mon masque couvrant toujours ma bouche et mon nez, la capuche cachant mes cheveux ainsi que mes oreilles, seuls mes yeux étaient visibles, j'attendais la réponse de la jeune femme.

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance & Xenosia

Elle était gentille, Exuperance. Elle n'avait pas bronché quand j'avais parlé de Rei, elle n'avait pas montré de signe de peur ou de dégoût ! C'était enfin quelqu'un qui acceptait Rei, qui ne le considérait pas comme une présence néfaste, bref, elle le respectait comme un être entier, chose que personne n'avait jamais vraiment fait !

Elle avait sourit lorsque j'avais sortit l'aiguille de mon sac, et lorsque je lui avais demandé si elle voulait essayer, elle aussi. Elle avait accepté, mais me demandant de le faire seulement sur un doigt, quelques coutures discrètes. J'avais acquiescé et mes yeux s'étaient illuminés, et lorsqu'elle m'avait donné sa main, je l'avais prise délicatement et avait cousu rapidement quelques coutures sur son doigt, discret comme elle me l'avait demandé. Moi, je l'aurais fais extravagant, mais chacun son style ! Puis, ce sont ses premières sutures, elle veut sûrement commencer par quelque chose de simple... Je crois que j'avais fais simple, moi aussi, pour mes premiers... Enfin, ça remonte à un moment maintenant ! 
Je finis rapidement le travail et coupais le fil, puis relâchais sa main doucement, le sourire aux lèvres. On ne m'avait jamais laissé faire ça à quelqu'un ! Tout le monde pensait que j'étais instable, ou fou, ou que sais-je encore, et se moquait de moi, me rejetais lorsque je voulais les coudre ! Mais elle, pas le moins du monde, elle, elle m'avait accepté, elle avait accepté ma passion ! Héhéhé, ce n'était vraiment pas souvent que je rencontrais de telles personnes...

Je la regarde ensuite aller chercher son matériel, et mon sourire s'élargit. Oui ! Elle allait me faire mon dessin ! Mon dessin de l'os papillon ! Je la regarde revenir et faire danser la lame sous mes yeux pétillants, et je retire ma chemise. C'est décidé, je le fais sur le torse ! J'y ai déjà des coutures, mais ça accompagnera le tout ! Je serais encore plus libre ! Je serais le papillon, moi aussi !

Exuperance me demande ensuite de m'allonger, ce que je fais. Elle va retourner la viande, puis revient vers moi. Je reste immobile, j'attends, j'attends mon cadeau, ma récompense, ma promesse, j'attends mes ailes, ma liberté, j'attends mon dessin, mon papillon, mon os. Je la regarde respirer un bon coup, puis commencer le travail en appliquant sa lame sur ma peau. Sa lame froide et tranchante, sa lame qui d'un effleurement fait pointer une goutte de sang écarlate sur ma peau, goutte fraîche et collante, goutte à l'odeur de chair, à l'odeur de sang, à l'odeur de chasse, à l'odeur de cette douleur, de ce pincement, picotement, qui se répand dans mon corps en même temps qu'un long frisson de plaisir. Mais la femme me stoppe, et me dit de ne pas bouger. Je me retiens donc de me mordre les lèvres, c'est presque un supplice, mais je veux mon dessin. Je ferme alors mes yeux pour me concentrer, respirant doucement. Je ne dois pas bouger, alors qu'elle dessine l'os papillon méticuleusement et rapidement, je dois résister au plaisir de la douleur, je dois rester de marbre face à la sensation du liquide poisseux qui coule le long de mon torse, je dois réprimer chaque frisson à chaque coup de couteau et à chaque goutte de sang qui perle sur ma peau blanchâtre. Mais je veux mon os, alors je fais avec. 

Elle finit rapidement, et je pouvais sentir l'odeur du sang, qui me donna un nouveau frisson en me rappelant de vieux souvenirs. Je me relève, et remercie Exuperance avec un grand sourire, puis je me dirige vers un point d'eau pour me nettoyer du sang, bien que ça ne m'aurait pas déranger de le garder sur moi ~ L'odeur du sang et sa texture sont tellement agréable, c'est comme une eau de vie, un parfum, quelque chose dont on ne peut se passer... 

Tiens, le sang, ça me fait penser à la chasse ! Le lapin que j'ai tué, il doit sûrement être cuit maintenant ! Et je peux sentir mon ventre gronder légèrement... Hmm, j'aurais tout donné pour une bonne glace... Avec un biscuit gaufré... Et de la sauce au chocolat ! Et des amandes grillées avec de la chantilly... Ahh, j'espère qu'ils ont aussi des desserts sucrés dans ce monde ! Ça me manquerait trop de ne pas manger de gâteaux... 

Après m'être rhabillé, tout content de mon dessin, je retournais en direction de là où j'avais laissé Exuperance avec le lapin. Nous pourrions enfin manger, héhé ! 
Mais, arrivé à l'endroit, il y avait quelqu'un d'autre avec la gentille Exuperance. Quelqu'un d'autre qui la menaçait avec... Une flèche ? Mais... ! Mais c'était trop la classe ! Je n'avais encore jamais pu voir d'arc en vrai ! Mes yeux pétillèrent d'eux-même et couru vers l'étrange personnage, tout souriant. 

« WOUAAAAAH ! Dis, dis, il est génial ton arc, tu l'as eu où ? Je peux en avoir un aussi, dis ? Et, j'ai toujours rêvé de savoir ce que ça fait une flèche, tu veux bien me tirer dans le bras, dis ? »

Je regardais l'étrange personnage encapuchonné, les yeux pétillants, tout excité. Pourquoi il était tout caché, d'ailleurs ? Peut-être qu'il a peur d'attraper froid ? Ou qu'il complexe et que du coup il veut pas montrer son visage ? Ou peut-être que c'est la faucheuse ! Woaaaah, la faucheuse avec un arc, trop la classe ! J'ai toujours rêvé de rencontrer la faucheuse ! Mais... Mais était-elle là pour la gentille Exuperance ? Ah ça, c'était hors de question ! La faucheuse elle est bien gentille, elle vient toujours chercher les gens sympas ! Bouh, t'es qu'une sale égoïste, faucheuse ! J'étais là avant toi ! Pour une fois que quelqu'un ne me traite pas de monstre et que je n'ai pas à l'envoyer te faire coucou, tu pourrais arrêter de faire ta jalouse et me laisser tranquille !

Je fis donc la moue et me plaça rapidement devant la jeune femme, les bras écartés.

« Dis-donc, madame la faucheuse, la gentille Exuperance elle a pas besoin que tu viennes la chercher avant ! Elle a encore besoin de déployer les ailes de l'os papillon pour voler vers la liberté !  Puis moi t'es jamais venu me voir, malgré tous les cadeaux que je t'ai envoyé, et quand je trouve quelqu'un de sympathique, tu viens le chercher systématiquement ! C'est pas sympa de ta part, la faucheuse ! Je te boude ! Bouh!! »

Fiche de liens (c) Miss Yellow

"j'aime les morts... Moi aussi..."

feat Jûzo Suzuya et Xenosia

"Les gens traînants en forêt sont rares, elle est souvent dangereuse, soi, vous venez d'arriver, soi, vous savez ce que vous faites."

Je relevais la tête en entendant une voix inconnue. Alors que j'avais dans l'idée de me détendre un minimum après mon dessin... Tant pis. Devant mes yeux, un arc bandé me visait. Pas de tremblement, pas d'hésitation. La voix était froide, assurée, prête à tout. Un regard méchant et des yeux noirs, je ne vois rien d'autre. Aucune parcelle de peau dépassant, une armure complète la protégeant, elle se tenait droite, prête à me tuer. Pendant un instant, j'aurais pu me comparer à un petit animal face à un prédateur. Avant de me rappeler que, de toutes façons, j'étais innocente. Dans ce monde, je n'avais rien fait de mal. Aucune raison pour que l'on me tue. Enfin, si on oublie ceux qui veulent juste tuer.
Ce ne devait pas être son cas, sinon elle ne m'aurait pas parlé, elle aurait décoché sa flèche, cachée et aurait probablement tué Jûzo dans le lot.

Jûzo ? Elle... Elle ne l'aurait pas tué hein ?

La panique m'envahit et je jetais un coup d’œil autour de moi, un peu derrière l'archère, voulant m'assurer de la sécurité de l'adolescent. Ce dernier se montra, sautillant comme à son habitude.

« WOUAAAAAH ! Dis, dis, il est génial ton arc, tu l'as eu où ? Je peux en avoir un aussi, dis ? Et, j'ai toujours rêvé de savoir ce que ça fait une flèche, tu veux bien me tirer dans le bras, dis ? »

Je souris à ses propos. Première rencontre et il demande à être mutilé... Alors qu'il vient d'avoir son os... Incorrigible...

Je laisse mon scalpel à terre, jugeant que c'était le meilleur moyen de lui montrer mes bonnes intentions. Je ne levais pas mes bras, me contentant de retirer mes gants et de les poser près de moi. Lentement, je me suis relevée, calculant mes actes pour montrer mes mains et éviter ainsi une flèche dans le corps. Probablement en plein cœur ceci dit.

Je vois le corps de Jûzo qui, d'un bond, se place devant moi, bras écartés. Après une tirade où il appelle l'archère « La faucheuse » et où il parle de me laisser ouvrir mes ailes de l'os papillon, je vois l'archère l'observer.

- On vient d'arriver. Et toi, tu es là depuis longtemps? Tu connais beaucoup de ce monde ? Tu peux peut-être nous aider ?

Mon estomac se serre un peu pour me signaler ma faim et je lâche un « Meeeeeeeeeerde le lapiiiiin » de surprise.

Je tourne le dos à l'archère et – de fait, à Jûzo – pour vérifier la cuisson de l'animal. Ce n'est pas très intelligent de montrer mes omoplates alors qu'une inconnue me tient en joue. Mais c'est ça ou le repas brûle, et non, je ne peux pas laisser l'adolescent sans repas...

« Vous auriez fait une bonne mère Mademoiselle » me disait Diane. Je laisse mon esprit divaguer un instant, appréciant la sensation de revoir ma domestique. Je me demande ce qu'elle fait, comment s'est passé la fin de journée avec les deux policiers, si Genji est devenu fou...

J'attrape de la terre et éteins le feu, écoutant derrière moi si Jûzo parle – ou crie. Je suis sur mes gardes, possiblement à cause de l'hostile demoiselle. J'avais déjà ressenti ça avec le Sphénoïdeur. Entendre mon cœur qui accélère, voir mes mains trembler un peu et me reprendre. Je ferme les yeux et inspire. Une fois. Deux fois. Trois fois. Je soulève mes paupières et expire profondément avant de me relever. Un bruit m'intrigue dans les arbres mais, ne voyant rien, je décide de retourner près de l'enfant.

Jûzo sourit toujours, l'archère n'a pas bougé. Je sens l'air s'alourdir et pose une main sur l'épaule de l'enfant.

La jeune femme se retournait avant de me regarder dans mon intégralité, enfin plutôt mon armure, la seule partie organique visible était mes yeux et le peu de chair qui les entourait, elle me regardait pendant un instant avant de détourner le regard, elle cherche sûrement l'autre personne qui revenait à ce même moment, il ne semblait pas hostile, ses premières paroles me confortaient dans mes pensées. Mon arc génial ? Et en plus, il voulait que je lui tire une flèche dans le bras, de plus en général quand des gens voit mon arc armé vers eux, ils ne le trouvent pas si génial au contraire même... Mais bon, chaque personne est différente et celle-ci semblait avoir l'âge mental d'un gamin...

"Où je l'ai eu ne te regarde en rien, et te tirait dans le bras pourrait te tuer aisément, vos capacités physiques et magiques ont été réduites quand vous êtes arrivés ici."

Peu après la même personne se plaçait entre ma flèche et la jeune femme, il était vraiment a part, mais cela ne me dérangeait pas, j'ai déjà vu des plus dérangé et dangereux que lui. Il m'appelais "la faucheuse", ce nom est celui que donnait les Brétons à la mort, se pourrait-il que la mort ai la même appellation entre les différents mondes ? Quoiqu'il en soit il me prenait pour la mort, et il me parlait aussi de papillon et d'ailes, je gardais mon regard sur le jeune homme, surveillant toujours la femme du coin de l'œil en l'écoutant. Envoyer des cadeaux à la faucheuse... Lui aussi avait donc tuer plusieurs personnes...

"Désolée pour toi, mais je ne suis pas la faucheuse que tu as l'air de tant adorer."

Je soupirais légèrement alors que la femme, qui semblait plus lucide et mature, me confirme qu'ils viennent d'arriver sur ce monde, me demandant si je connaissais beaucoup de ce monde et si je pouvais les aider. Je n'étais présente sur Horizon que depuis peu de temps... Au final, je ne connais que très peu ce monde. J'allais faire comme avaient fait Ivan et Maria pour moi, j'allais leur expliquer ce monde, cela suffira, je pense. Ils avaient un lapin sur le feu que la femme s'empressait d'aller éteindre, sur le moment, je tirais encore un peu sur la corde pensant qu'elle cherchait à s'enfuir avant de comprendre. Elle revenait finalement vers nous posant sa main sur l'épaule du garçon.

Je mettais l'arc vers le bas avant d'en retirer la flèche et de la ranger dans le carquois se trouvant dans mon dos grâce a un geste fluide et parfaitement maîtriser avant de regarder la jeune femme, gardant l'arc a la main, lorsque je baissais mon arc, Nargi faisait de même et descendait en planant, grâce a la peau qui formait ses ailes, pour venir se poser sur mon épaule gauche poussant un petit cri strident.

"Allons-nous asseoir, nous serons mieux pour discuter"

Je me mettais a marcher vers le feu a présent recouvert avec de la terre pour m'asseoir en tailleur a coté, si jamais ils tentaient de m'attaquer, je pourrais toujours dégainer ma dague pour les tuer. En passant Nargi les fixait avant de regarder le lapin, ou pourrait aisément deviner qu'il avait faim malgré que l'on ai mangé un peu plus tôt. J'attendais qu'ils viennent s'asseoir avant de parler, gardant mon arc en main pour ne pas que le garçon y touche.

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance & Xenosia

Je restais les bras bien écartés, faisant la moue. Non mais elle se prenait pour qui celle-là ! Elle avait déjà à moitié prit Rei – à moitié parce qu'il restait avec moi et que je l'avais un peu forcé à aller lui dire coucou – mais elle avait déjà essayé à plusieurs reprises de me prendre Shinohara ! Et maintenant, malgré toutes les goules et tous les humains que je lui avais envoyé en étant enfant, elle  faisait sa difficile et préférait venir chercher les personnes qui pouvaient me comprendre ! Bouh ! Et puis, elle ne veut même pas me dire où elle a trouvé son arc ! C'est pas sympa de sa part ! En plus, selon elle, son arc me tuerait d'un seul coup... Bon, je sais que c'est la faucheuse et que son arme est censé tuer en un coup peu importe où (d'ailleurs normalement c'est une faux comme la mienne, mais tout le monde à le droit de se renouveler hein ~), mais moi je me fiche de mourir ou de vivre, car ça n'a pas d'importance ~ 

La faucheuse me regardait assez étrangement, puis m'assura qu'elle n'était pas la faucheuse que j'appréciais tant... Ah, c'est vrai, ça doit être une sorte d'identité secrète, un peu comme moi... Très bien madame la faucheuse, je garderais le secret !
Exuperance lui dit ensuite que l'on venait juste d'arriver dans ce monde, et si elle pouvait nous aider. Tiens, elle demandait de l'aide à la mort ? Hehe, cette femme me plaît de plus en plus... Mais, cela voulait dire que je n'étais probablement pas le seul à être arrivé dans ce monde comme par magie. Mais c'est vrai que si Exuperance vivait ici depuis longtemps, elle ne se baladerait pas dans les bois à tuer des petits lapins... Lapins..

Alors même que je réalisais, Exuperance s'exclamait et retournait près du repas pour éteindre le feu, tandis que la faucheuse semblait être prête à tirer. Je relevais un peu les bras en signe de protection. Tss Tss tss ! Qu'est-ce que j'ai dit ! La gentille Exuperance doit encore déployer ses ailes ! Mais moi, j'ai toujours voulu voir à quoi ça ressemblait la mort... Enfin, la « Mort », je l'avais devait moi, mais j'ai toujours voulu voir ce que ça faisait d'être mort... Ça ne doit pas être si différent d'être vivant ! Mais elle rabaissa son arc, et je ne pu réprimer une moue. Maaaais, c'est pas juste tout ça !

Je sentis une main se poser sur mon épaule et regarda Exuperance, puis sourit et baissa mes bras. Bon, ça sera pas aujourd'hui que je testerais l'expérience de la mort on dirait... Mais j'avais trouvé quelqu'un de sympa, et je rencontrais la mort, donc ça pouvait attendre !

Dame faucheuse rangea sa flèche et garda son arc à la main, l'abaissant cependant tandis qu'une créature étrange descendit des arbres en planant. J'ouvris de grands yeux brillants. Mais ce truc était trop génial ! Je veux le même truc que cet animal pour planer ! Et la créature était trop classe... Je me demandais à quoi elle ressemblait une fois ouverte et mutilé... Wooooooh, ça devait être magnifique ! Mais Dame Faucheuse ne me laisserait pas toucher à son animal de compagnie... Aaaarf... Peut-être que si je lui demandes gentiment ? Après tout, je lui ai déjà fait pleins de cadeaux... Elle me doit bien ça !

Alors qu'elle dit qu'il vaudrait mieux aller s'asseoir pour discuter et qu'elle se dirigea vers l'ancien feu éteint pour s'asseoir, je la suivis en tournant autour d'elle pour regarder l'animal avec fascination, un large sourire sur mes lèvres. Raaah, avec quelques coutures par-ci par-là, il serait encore plus beau... !

Je m'assois non loin de Dame Faucheuse, et continue de fixer l'animal en penchant la tête. Je me demande ce que ça fait si je le caresse ? J'ai envie d'y porter ma main mais, Shinohara m'aurait dit que ce n'est pas poli... Même s'il n'est pas là, je ne dois pas le décevoir ! 

« Dis dis, Dame Faucheuse, tu l'as trouvé où ton copain ? Je peux le toucher, dit ? Je peux lui ajouter quelques coutures ? Ahhh, et si je pouvais l'ouvrir... »

Je laissais ma phrase en suspension, trop excité. Mais Dame Faucheuse n'a pas l'air aussi compréhensive que Exuperance, donc peut-être qu'elle ne voudra pas... Grrr, mais je voulais vraiment moi ! Si au moins je pouvais le caresser... 

« On doit discuter de quoi, au juste ? J'espère que c'est pas trop ennuyeux... »

Je soupirais puis me mettais à jouer avec une des coutures sur ma lèvre inférieure. Les discussions longues sont ennuyeuses, elles ne m'intéressent pas... Je n'aime pas ce qui est ennuyeux moi! 

Fiche de liens (c) Miss Yellow

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"J'aime les morts... Moi aussi..."

feat Jûzo Suzuya et Xenosia

J'observe l'inconnue baisser son arc. Et son animal sortir. Jûzo, tout comme moi, est intéressé par l'animal. Lorsqu'il pousse un cri, alors que je l'ai regardé planer pour se poser sur le côté gauche de l'archère, mille-et-une questions ont envahi mon esprit. Qu'est-ce que c'est ? Comment est-il composé ? Combien a-t-il d'os ? Est-il difficile à monter ? A-t-il un nom ? Comment vole-t-il ?
Je reporte mon attention sur l'archère alors que l'animal m'intéresse au plus au point... L'a-t-elle trouvé ici ? Où ? Comment l'a-t-elle dressé ? Quels sont les différentes bestioles vivants ici ?

Elle nous propose de nous asseoir pour discuter. Je soupire de soulagement, je vais enfin avoir des réponses. Bien que sa droiture m'inspire trois états de pensées. Soit elle vient d'un endroit où le danger est omniprésent, soit c'est un assassin, soit est dans le même cas que nous et vient d'arriver mais à réussi à glaner quelques informations. Bien que les trois options ne sont pas forcément incompatibles.

Elle plie ses genoux et s'abaisse, son animal sur son épaule. Jûzo s'assoit près d'elle, ses paroles ne reflétant que trop bien son intérêt pour la bête. Je l'entends parler de l'ouvrir et attrape ma dague. L'animal grogne, me faisant sursauter.

Ok, mon timing est mauvais.

- Calmez-vous, c'est pour le lapin.

M'agenouillant, posant la nourriture sur ma mallette, je coupe une patte de lapin que je tends à l'adolescent. Il me sourit, je lui tapote le sommet du crâne. Je découpe les trois autres pattes et laisse la carcasse de l'animal. Je tends la mallette, à plat, vers l'archère qui refuse poliment puis vers son animal. Ce dernier renifle la mallette et détourne le regard, désintéressé. Je repose ma mallette entre l'enfant et moi.

- Ressert-toi si tu as encore faim... Et on n'ouvre pas les animaux des gens. Les animaux sauvages oui. Mais s'ils ont un propriétaire, tu dois demander avant !

L'enfant m'écoute en mangeant. Je me tourne vers l'archère et lui tend ma main.

- Enchantée, je m'appelle Exuperance. Ton animal... C'est... Un dragon ? Non... Une... Chauve-souris ? Pas vraiment... Qu'est-ce qu'il est ? Je n'ai jamais vu d'animal semblable à celui-ci. J'ai beaucoup de questions, mais j'imagine que tu en as probablement aussi. A toi l'honneur.

Je regarde l'archère, toujours une main sur son arc. Manque-t-elle de confiance en Jûzo ? Hum... probablement oui. Elle doit manquer de confiance en moi aussi, mais qui réagirait autrement dans de pareilles conditions ?

Toi. Tu fais confiance à un gamin alors que tu l'as rencontré il y a moins de deux heures... Pire, tu t'accroches... Comme avec Genji...

Le garçon comme la jeune femme avait l'air très intéressés par Nargi, s'il venaient d'arriver, c'était normal, je pense... Le Garçon s'assoit proche de moi, me demandant s'il pouvait toucher, coudre ou même ouvrir Nargi, je regardait mon animal, un rictus caché par mon masque. Ce petit était totalement taré, mais assez amusant, je dois l'avouer, même s'il continuait de me prendre pour la faucheuse, les gens qui m'appellent "Dame" sont assez rares... Voir inexistant au final... Il avait l'air obnubilé par la mort, je hochais la tête en direction de nargi qui descendait de mon épaule pour se diriger vers le garçon, le reniflant avant de le regarder, restant assis a coté de lui. La jeune femme sortait sa dague au même moment, ce qui attira l'attention de Nargi qui s'appuyait sur ses pattes prêt à bondir avant de se rasseoir suite aux paroles de celle aux cheveux noirs.

Je regardais la scène sans vraiment réagir, Nargi savait se défendre et même chasser, j'avais pu le vérifier quelque jour plus tôt, dans la partie "carnivore" de la forêt, il m'avait chassé et a présent, il m'accompagnait... La jeune femme découpais le lapin à présent cuit avant de servir le garçon et de m'en proposer, je refusait en bougeant légèrement la tête, elle présentait ensuite la nourriture cuite a Nargi qui la reniflait avant de se remettre a regarder le garçon, la nourriture cuite ne l'intéressait pas, il préférait certainement la viande crue. La jeune femme me tendait la main, se présentant comme Exuperance et me posant des questions sur l'animal, me proposant même de poser les questions en première, malgré qu'elle m'en ai déjà poser auparavant. A ses paroles on aurait pu croire qu'ils se connaissaient depuis longtemps, comme une mère avec son fils...

"Pour commencer, je ne sais pas ce qu'il est, je pense que c'est un Wyvern, une sorte de reptile présente sur mon monde. Ensuite, je n'ai pas de question pour vous, je ne vous connais pas et n'ai aucune raison d'en apprendre plus sur vous, je peux simplement vous expliquer où vous êtes."

Je soupirais légèrement, je n'aimais vraiment pas parler autant... Malgré tout, je lui serrais la main, mon armure, du moins ce qui recouvrait le creux de ma main était composé de tissu, doux et léger permettant une dextérité maximum.

"Je m'appelle Xenosia et vous n'êtes plus sur votre monde, je ne sais pas d'où vous venez, mais vous n'y êtes plus. De plus en passant le vortex, vous avez chacun perdu une grande partie de votre force, certaines personnes qui arrivent ici développent des pouvoirs magiques, qui si j'ai bien compris, ne sont pas présent sur tous les mondes. Je suppose que vous avez des questions..."

Je sortais un bout de viande de mon sac pour le lancer vers Nargi qui l'attrapait d'un coup de bouche qui ressemblait a un bec au passage. Enfin, il revenait sur mon épaule, je ne l'avais pris que depuis quelques jours et pourtant, il restait tout le temps avec moi... Il était vraiment étrange.

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance & Xenosia

L'animal étrange, après approbation de Dame Faucheuse, sauta de son épaule et s'approcha de moi.  Il m'avait reniflé, puis s'était assis à côté de moi. J'avais sourit, et avait caressé l'animal doucement, frémissant légèrement au contact des écailles lisses comme de la pierre, je n'avais jamais vraiment touché d'écailles de ma vie... C'était une première, et c'était agréable ! Je remontais ma main pour grattouiller derrière les oreilles de l'animal, souriant largement. C'était toujours agréable de caresser et de s'occuper d'un animal, quel qu’il soit... 

Exuperance avait commencé à découper le lapin, sous l’œil méfiant de dame faucheuse et son animal, qui avaient sûrement pensé à une tentative d'attaque, sur quoi la femme les avaient rassurés. Je soupirais. Pff, c'était ennuyant une mort effrayée par une futile petite dague... La mort ne peut pas être tuée, alors pourquoi est-elle si méfiante face à une arme ? Ah, c'est vrai, probablement pour protéger son identité... Mais même ! Elle doit inspirer la peur par sa confiance en soi, et par sa non crainte de mourir, par son influence terrifiante et létale. La mort devait inspirer la peur tout simplement en se tenant debout, droite, regardant ses ennemis ou autres de haut, montrant clairement qu'elle n'a peur de rien, et surtout pas d'un petit couteau... Qu'au contraire, ça ne ferais qu'accroître sa force, de se faire mutiler et blesser ! Sur ce coup, elle me déçoit la faucheuse !

Je continuais de grattouiller les oreilles de l'animal et de le caresser, un peu ennuyé, portant mon attention sur le lapin qu'Exuperance découpait avec des yeux pleins d'envie, j'avais faim... Je n'avais jamais mangé de lapin avant, ce n'était pas une nourriture commune à Tokyo, mais j'imagine que je ne pouvais pas avoir le luxe de me prendre un plat de nouilles au bœuf et une glace sucrée à cet endroit...  Alors le lapin suffira...
Exuperance me sers et me dit que si j'ai faim, je peux me resservir. J'acquiesce en souriant et commence à dévorer ma part, tandis que ni l'étrange animal, ni Dame faucheuse n'acceptent la nourriture. En même temps, la mort se nourrit d'âmes et de corps, donc c'est compréhensible... 
Exuperance avait ajouté que je ne devais pas ouvrir les animaux des gens. J'avais fais la moue. Je m'en doutais, mais tout de même ! Cet animal était étrange et je n'en avais jamais vu auparavant, j'aurais aimé voir comment il réagit à la douleur et à quoi ça ressemble à l'intérieur... Mais d'un autre côté, il était plutôt mignon ! 

La jeune et gentille femme avait ensuite posé plusieurs questions à Dame Faucheuse, questions dont moi même je me posais également sur l'animal, puis elle avait décidé de lui laisser la parole. Dame faucheuse avait donc répondu qu'elle pensait que l'animal était un Wyvern... Je n'avais jamais entendu parler de cette bestiole, même pas dans les livres fantastiques que j'avais lu. La faucheuse avait dit que c'était une créature présente dans son monde, il y en avait donc bien plusieurs ? Intéressant tout ça.. 
Elle ajouta qu'elle avait aucune question à nous poser, car elle ne voulait rien savoir de nous. Ah bah sympa ! On est pas digne de t'intéresser parce qu'on est de simples humains, c'est ça ! Pff, tu vas voir !
Mais je restais juste là  à faire la moue, à caresser le petit animal et à reprendre une part du lapin, pendant que les deux femmes se serraient la main. Pff ! 

Dame faucheuse repris ensuite la parole pour se présenter. Elle s'appelait apparemment Xenosia. Mes yeux s'illuminèrent, je connaissais la véritable identité – ou du moins le nom utilisé – de la grande et magnifique mort ! Elle ajouta ensuite que nous n'étions plus sur notre monde. Ça, je l'avais remarqué, et la gentille dame qui m'avait recueillit pour me soigner m'avait déjà expliqué cette partie. Dame Xenosia Faucheuse ajouta ensuite que nous avions ensuite perdu une grande partie de notre pouvoir. Je fronçais les sourcils, je n'étais pas au courant ! Et pas d'accord du tout ! J'en avais besoin, de ma force, moi ! Je m'étais durement entraîné, j'en ai encore des séquelles ! Je suis sûr qu'il doit même me rester quelques traces des récompenses de maman... 

Xenosia nous demanda ensuite si nous avions des questions, avant de lancer un morceau de viande à l'animal qui l'attrapa pour le manger. Mes yeux brillèrent un instant, cet animal était un vrai prédateur ! J'aimerais bien le voir tuer et mutiler des gens... Ce serait tellement magnifique, et les traces laissées par son bec et ses griffes seraient d'une beauté absolue...

Je recommençais donc à caresser le délicieux et magnifique prédateur, tout en regardant Xénosia la faucheuse.

« Tu viens d'où ? Y'a des Ouivernes dans l'haut-delà ? On peut en trouver où ? C'est génial ces trucs là ! Ça tue ? C'est des prédateurs ? Est-ce que c'est violent quand ça attaque ? Tu penses que ta créature pourrait me pincer et griffer le bras pour me laisser des traces ? »

Mes yeux brillent à la suite de toutes ces questions, alors que j'entoure mes bras autour de la bête pour la câliner, bien que je ne sais pas si elle appréciera ou non. Tant pis si elle m'attaque, j'ai toujours aimé ça, la douleur !

Mes yeux perdent de leur lueur brillante et je soupire. 

« Sur ce monde, je n'ai pas vraiment de questions... La gentille dame m'a déjà tout raconté, ce pays s'appelle Horizon, et on y arrive par un vortex... Je cherchais juste un endroit sympa où aller, parce que j'allais quand même pas occuper sa maison indéfiniment... et puis, ça me manque de faire des coupures et de mutiler... Et de tuer.. Arf, c'était tellement plus simple quand on m'autorisait de tuer les goules, à Tokyo... Au moins, je pouvais laisser aller mon passe temps... »

Je soupire, et sers un peu plus l'animal contre moi, puis regarde à nouveau Dame faucheuse avec des yeux brillants, attendant les réponses à mes précédentes questions. 

Fiche de liens (c) Miss Yellow

"J'aime les morts... Moi aussi..."

feat Jûzo Suzuya et Xenosia

J'écoute l'archère expliquer que son animal est un Wyvern, « une sorte de reptile » dit-elle. Je ne réagis pas mais mon cerveau carbure. Je n'ai jamais entendu ce nom, je n'ai jamais vu cette créature. Je suis curieuse, je veux savoir... Mais une chose avant l'autre. D'abord ce monde, ensuite sa faune et flore. Je réprime un frisson d'envie qui me parcoure le corps, chatouille ma peau. L'animal ne semble pas spécialement affilié aux reptiles. Enfin, aux reptiles que je connais.

Je repense à mes squelettes, surtout celui d'oiseau. Mon oncle me l'a montré. Mon premier vrai cadeau...

L'archère me sert la main. Nous échangeons une poigne affirmée aussi bien de son côté que du mien. Il n'y a aucune démonstration de force ceci dit.

Je sors mon livre pour y noter les grandes informations que je vais récolter. Je revérifie dans la petite poche interne de ma mallette mais ne trouve qu'un stylo souvenir, ne fonctionnant plus depuis des années. L'archère nous dit qu'elle s'appelle Xenosia. Elle parle de mondes, de vortex, nous annonce qu'on a perdu une grande partie de notre force. Par réflexe, j'attrape ma dague et la serre. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu en force. Peut-être que des personnes plus fortes ont senti une baisse de leur attributs ? Possible en effet. Je n'ai pas la prétention de dire que je suis plus forte que la moyenne. À choisir, je dirais plutôt que je suis dans la moyenne humaine. Elle nous parle de magie aussi.

Magie ? Comme ce qu'on imagine dans mon monde ? Genre la télékinésie ?

Prenant ma dague, je me coupe le bout du doigt et note « Magie ? ».

J'observe Jûzo qui caresse l'animal, heureux. Aux paroles de Xenosia, il fait quelques fois la moue puis son visage s'éclaire, et ses expressions varient entre l'ennuie et l'émerveillement. Je me demande ce qu'il se passe dans sa tête. À quoi pense-t-il ? Je l'écoute poser des questions sur le Wyvern. Je me les pose aussi, alors je ne dis rien. Après tout, d'abord écouter, ensuite réfléchir puis parler.

Jûzo tente un câlin à la créature et fini par soupirer. Il m'apprend que ce monde s'appelle Horizon.
Je note donc « Horizon ».

Je relève la tête et change de position. Mes jambes se mettent en tailleur et je redresse mon dos. Regardant l'archère je me permets de prendre la parole alors que mes pensées se réorganisent.

- Alors nous sommes à Horizon. Je n'ai pas beaucoup de questions mais quelques unes... Si nous venons de différents mondes, y a-t-il une possibilité pour qu'ici il existe d'autres existences ? Je veux dire, des existences non-humaines ? Jûzo parle de goules par exemple. Là nous sommes trois humains.

Avec mes pensées, mon regard s'est baissé. Je regarde de nouveau Xenosia dans les yeux.

- Excuse-moi si tu n'es pas humaine. Comme tu es toute couverte, je pars du constat où tu as l'air d'avoir une morphologie humaine. Donc ma première question se base sur d'autres … « races » . Ahhh que je n'aime pas ce mot...

Je reprends mon souffle et enchaîne.

- Tu parles de pouvoirs magiques peuvent arriver. Si tu en sais plus, j'aimerais plus de renseignements. Dans mon monde, la magie sert à faire rêver les enfants. C'est une chimère, un désir inaccessible. Je t'avoue que j'ai du mal à envisager sérieusement qu'il y ait de la magie. Enfin, tout du moins celle qu'on imagine dans mon monde.

Je regarde Jûzo, toujours près de l'animal. Je n'ai pas assez d'éléments... Je n'ai pas de cartes, je ne sais probablement pas lire le langage de ce monde. Il me faut plus d'éléments. Il y a trop de choses que je ne comprends pas. Il faut que je comprenne.

- Dernier point. Je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes ici. Pour ma part, c'est mon deuxième jour et vous êtes les premiers êtres vivants, parlant, que je rencontre. J'ai besoin d'informations. Si vous ne les avez pas, peut-être sauriez-vous où je peux trouver une ville, et une bibliothèque. Surtout une bibliothèque en fait...

J'expire lentement et attends. J'ai posé les plus importantes questions. Si je trouve des livres, j'aurais des informations, j'aurais appris et je pourrais en apprendre plus.

La jeune femme, Exuperance, prenait un manuscrit, certainement pour noter les informations sur ce monde, ce n’est pas une mauvaise idée après tout… À l’annonce de la perte de force, elle attrapait sa dague, peut-être pour se rassurer, ou peut-être pas. Elle s’entaillait le bout du doigt pour noter grâce à sa dague et son sang, c’est rudimentaire mais efficace, Nargi regarde le sang couler du doigt, se désintéressant un peu des caresses du garçon. Ce dernier prenait, par la suite, la parole, me demandant d’où je venais, si les Wyvern existaient dans l’au-delà, tout un tas de questions sur Nargi, enfin sur son espèce en général. Je tourne la tête vers lui tandis qu’il prend Nargi dans ses bras, l’extirpant de la vision du sang et lui arrachant un petit cri de surprise avant qu’il ne se débatte pour sortir de ses bras, mordant son bras grâce à son bec, ce qui lui permit de se faufiler hors de l’étreinte.

Lui non plus n’avait pas de question. Il aimait donc mutiler les gens, ou même les animaux au vu de sa question sur Nargi. Goules ? Tokyo ? Des mots qui m’étaient inconnus, je gardais malgré tout mon regard froid en sa direction, je n’allais rien demander sur son monde, cela ne m’intéresse en aucun cas.

« Je viens d’un autre monde, d’une terre appelée Tamriel, et je ne sais pas comment est l’au-delà vu que je n’y suis jamais aller, mais oui, je pense que c’est un prédateur, il a essayé de me chasser. »

Par la suite Exuperance prenait la parole. Enchainant les questions me demandant si seuls des humains arrivaient ici, prenant nous trois pour exemple, il est vrai qu’ils ne savent pas que je suis une elfe. Ensuite, elle enchaînait sur la magie, elle voulait en savoir plus sur ce sujet, je comprenais donc que la magie sur son monde était inexistante, plutôt de l’ordre de l’illusion, malgré qu’en Tamriel la magie d’illusion soi l’une des grandes écoles de magie avec la destruction, l’altération, la guérison et la conjuration. Ensuite, elle prenait une petite pause avant de reprendre de plus belle. Me demandant où se trouverait la ville la plus proche. Est-ce que je devais leur expliquer que je ne suis pas humaine, mais une elfe ? Je réfléchissais sur ce que je pensais d’eux. Jûzo, je l’appréciais de plus en plus, Exuperance est curieuse, elle collecterait certainement le plus d’information possible sur ce monde, l’avantage de l’avoir en alliée est considérable, je pourrais lui demander des informations que je n’aurais pas, le temps que je me crée un réseau de contact sur ce monde et dans les différentes villes.

Je soupirais retirant lentement mon masque ainsi que ma capuche leur dévoilant mes oreilles en pointe

« Je ne suis pas humaine, mais une elfe, malgré que ma morphologie puisse y faire penser. Donc des « goules » comme dit Jûzo, pourrait très bien arriver sur ce monde, j’ai déjà vu des esprits venus d’un autre monde, des guerriers en armures utilisant le feu ou d’autres choses du genre, ainsi que lui par exemple. » Je pointais Nargi du doigt « et pour ce qui est des pouvoirs magiques, je n’ai pas plus d’information, je pourrais m’y entraîner, elle est omniprésente sur mon monde. Chaque être en possède, après je ne sais pas comment la magie fonctionne sur les autres mondes, je peux simplement te dire que la magie chez moi permet de réanimer les morts pour une durée définie selon la puissance, ou de lancer des boules de feu, de devenir invisible ou beaucoup d’autres choses. La vile la plus proche est Yaga, au sud-est. Je n’y suis jamais aller, je ne peux donc pas vous aiguiller davantage. Pour vous y rendre, il vous faudra traverser les plaines de Krid. »

Pour sa Part Nargi avait réussi à se faufiler hors de l’étreinte pour se remettre sur mon épaule, je pensais que si Jûzo ne le lâchait pas, il allait certainement lui déchiqueter le bras pour partir de ses bras, il n’avait pas l’air câlin a ce point. Sur ce sujet, il m’était semblable, enfin pour moi toutes les marques d’affection étaient inutiles et bonne à être refoulée, la compassion, c’est la faiblesse.

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance & Xenosia

L'animal m'avait mordu pour s'extirper de mes bras. J'observais la trace laissée, rouge et dessinant le bec de l'animal, ne laissant malheureusement pas de sang. Dommage, la trace serait devenue une cicatrice et aurait duré plus longtemps... Mais on n'y peut rien ! J'avais déjà ce magnifique bleu à la forme délicate de la mâchoire – enfin du bec – de l'étrange et délicieux animal. Je lève mon bras à la lumière pour mieux observer les nuances grisâtres, bleuâtres, rosâtres et aux teins jaunes apparaître en une tâche sur la trace laissée par les marques du bec de l'animal. Je soupirais, ignorant totalement les informations que prenait Exuperance, les questions qu'elle posait, tout comme les réponses apportées par Xenosia. Ça ne m'intéressais pas, et puis, c'était ennuyant... Je détestais m'ennuyer ! Rah, c'était toujours à ces moments-là que mes pulsions se déclenchaient, et que j'avais subitement des envies de meurtre, de découpage, et sanguinaires... Mais que je ne pouvais pas apaiser ! Ça me démangeait, ça m'irritais, j'avais envie de me gratter jusqu'à m'en arracher la peau, jusqu'à que le sang coule, j'avais envie de tuer jusqu'à en repeindre les lieux de la magnifique couleur rouge qui coule dans nos veines...

Je soupire, mon sourire ne voulait quitter mon visage. Ce besoin de sang, de douleur, de tuer ne me quitte pas, elle est présente dans mes mon regard, dans mes pupilles dilatées, dans mon sourire carnassier, dans mon expression sanguinaire. J'ai besoin de sang, du mien, de celui de quelqu'un d'autre, peu importe. J'ai besoin de douleur, de celle que l'on aperçoit chez une cible en détresse, ou de celle qui me fait frissonner de bonheur... J'ai besoin de la mort, de lui offrir un nouveau présent, qui me donnera des frissons au moment même où j'achèverais mon offre... 

Je me balance, un rire sortant de ma gorge, alors que je me tourne vers l'étrange animal. 

« Dis, dis, tu veux pas me mordre un peu plus fort ? M'enlever un morceau de peau ? Au moins juste assez pour que ça saigne ! Ou un peu plus profond, histoire d'avoir une cicatrice qui reste... Un bleu, tu vois, c'est pas marrant... C'est ni douloureux, ni joli, et ça reste pas assez longtemps ! Alors qu'une belle trace de ton bec, une belle cicatrice sanguinolente, ça serait merveilleux! »

Je glousse, réprimant un rire, mes yeux totalement écarquillés alors que je me balances à nouveau, regardant Xenosia alors que je partais dans ma folie, mon manque sanguinaire.

« Dis, dis, du coup tu penses qu'il y a des goules ici ? Ça serait énorme... Je pourrais tuer à nouveau sans qu'on ne me réprimande... Oh, dis, il y a des créatures ici qu'on peut tuer sans se faire gronder ? Non parce que les gens ne comprennent jamais ce besoin... Pff, c'est pas la mort de tuer une ou deux personnes... Ni de les mutiler... Ah et, tu penses qu'il y a des cafés dans le coin !!? Je ne dirais pas non à une bonne assiette de gaufres... Ou à une coupe de glace... Avec de la chantilly...Hmmm... Et du chocolat... »

Mes pensées se perdent, alors que mes yeux s'illuminent légèrement. J'ai à peu près écouté la discussion, mais c'était ennuyant, je n'ai retenu que les mots intéressants, c'est-à-dire pas énormément, et je m'étais en quelques sortes évadé de l'endroit.

Je regardais Xenosia, qui sans que je le remarque, d'ailleurs, avait enlevé son masque et sa capuche. Waaaah, elle faisait beaucoup moins faucheuse ! Moi, j'imaginais la mort avec des cicatrices, un regard vide... Et menaçant... Voir même, un regard ne disposant que d'orbites, et un visage dépourvu de peau, n'ayant que le crâne pour effrayer ses victimes... Mais en fait, Dame Faucheuse avait vachement la classe ! Elle avait des oreilles pointues, c'était vachement stylé ! Ça me rappelait quelques trucs que j'avais lu dans des écris fantastiques... Et puis, elle était bel et bien balafrée, mais c'était classe! Et ce tatouage... Hiii, je veux le même!

« Wouaaaaah, trop stylé ! »avais-je laissé échappé d'admiration et d'envie, les yeux brillants. « Dis, c'est quoi ta combine pour avoir les oreilles pointues ? C'est trop la classe ! J'ai jamais vu personne avec des oreilles comme ça, c'est vachement original... Tu me donnes ton secret, dis, dis, s'il te plaîîîîîîît ? Et ta balafre, elle est trop stylée! Et ton dessin, tu veux bien me faire le même aussi, hein, diiiiiit?  »

Je la regardais en souriant, les yeux brillants d'espoir. En fait, je n'avais pas vraiment écouté la discussion, ni les informations, mais peu importe, je marcherais là où le vent et le sang me mènera, et de toutes façon, c'est de leur faute aussi, à parler de choses ennuyantes... 
Fiche de liens (c) Miss Yellow

"J'aime les morts... Moi aussi..."

feat Jûzo Suzuya et Xenosia

Je regarde la bête mordre le bras de l'adolescent et ce dernier, sourire aux lèvres qui regarde sa plaie. Je suis prête à parier qu'il aurait aimé une cicatrice, avec du sang et de la douleur... Il bascule un peu et ses paroles confirment mes pensées. Il demande à perdre de la chair, il demande et désire souffrir...

Je vois ses yeux s'illuminer, ses pupilles se dilater, ses mains trembler légèrement. Je sens, dans ses gestes, sa voix, son regard, qu'il veut tuer. Il a un besoin de sang... Je pourrais comparer cela à mon envie de voir des squelette. Sauf que j'estime que les ossements sont un hobby pour moi. Le côté sanguinaire et masochiste de Jûzo est comparable à un drogué sans son héroïne.

Je reporte mon attention sur l'archère et l'écoute soigneusement répondre à mes interrogations. Elle nous explique – enfin « nous »... Plutôt « m'explique » vu que Jûzo a l'air de s'ennuyer ferme ou de divaguer – donc, elle m'explique qu'elle est une elfe, qu'elle a déjà vu des esprits, des guerriers utilisant le feu ainsi que son animal. Donc son animal vient de ce monde-ci. Bien. Sur mon carnet, je me note de trouver leur tanière.

Elle envisage de s’entraîner à la magie, partant du postulat où, si la magie est omniprésente dans son monde, elle peut l'utiliser. Ce qui n'est pas dénué de logique, je le conçois.

« Je ne sais pas comment la magie fonctionne sur les autres mondes, je peux simplement te dire que la magie chez moi permet de réanimer les morts pour une durée définie selon la puissance [...] »

De surprise, je loupe les mots suivants.

Réanimer des morts !! Réanimer des morts ?!?

«[...] La vile la plus proche est Yaga, au sud-est. Je n’y suis jamais aller, je ne peux donc pas vous aiguiller davantage. Pour vous y rendre, il vous faudra traverser les plaines de Krid. »

Je regarde Xenosia et sourit. Je m'excuse de mon sourire, ne voulant pas la froisser mais l'idée de nécromancie m'est tellement... difficile à imaginer...

- Pour moi, la nécromancie serait quelque chose comme « Je demande au squelette de venir. Abracadabra »

Je fais quelques gestes vagues, imitant deux-trois dessins animés ou vieux films de mon enfance. Je lâche un petit rire. Je me sens comme une enfant jouant dans une cour de récréation, faire comme si. Jouer à la magie. Mais je suis une adulte maintenant, je n'ai plus de voile nommé « Imagination » qui floute la réalité pour la rendre plus attrayante. Ce que je regrette un peu.

La terre se met à trembler doucement. À ma droite, un creux se creuse, peu profond et j'observe des os sortir du sol. Le premier à sortir du sol était un crâne. Humain. Ensuite, se montrent un fémur, des lombaires, des phalanges... Je vois l'animal de Xenosia pointer sa queue vers le trou et l'archère bander son arc. M'étant tourner vers la cavité, je ne vois pas Jûzo. Par contre, je recule par réflexe et attrape ma dague. Par... Et bah par magie ai-je envie de dire, le squelette se reconstitue sous mes yeux et s'approche de moi.

Je recule, les yeux ouverts, la peur m'enveloppant dans son manteau.

Qu'est-ce que c'est que ça ?? Bordel, les squelette ne sont pas censés bouger. ILS NE BOUGENT PAS !!

- N'approche pas !!

J'ai hurlé. Le squelette s'arrête et me regarde, posant un genou au sol et baissant la tête dans ma direction. Je ferme les yeux et inspire. Une fois. Encore une fois. Encore et encore. Je sens mes mains trembler. Je sens les larmes monter. Trop. C'est trop.

Genji serait tombé dans les pommes.

A le revoir s'évanouir, j'explose de rire et me laissant tomber au sol. Mon rire est presque hystérique, c'est un fou rire non-contrôlé, faisant couler les larmes salées sur mes joues. Entrecoupés de mes éclats de rire, je prononce quelques mots avec difficulté. Je tente de formuler mes pensées, espérant que ça les remettrait en ordre.

- Je... je... Squelette... Je viens.... de voir... un squelette... se reformer...

Non. Ce n'est pas ça... Je l'ai... C'est moi qui ai fait ça ?

Je finis par me calmer, essuyant mes larmes et, d'une voix claire et plus assurée lâche un joli :

- Bon, c'est quoi ce merdier ?

Ça me ressemble déjà un peu plus...

Jûzo soupirait malgré son sourire, sûrement qu’il s’ennuyait, son regard, son sourire, tout chez lui m’indique qu’il a envie de sang, il a besoin de tuer, cela semble être comme le skooma pour certaines personnes en Tamriel, c’est-à-dire une drogue. Son rire m’extirpait de mes pensées, Nargi le regardait le garçon en penchant la tête sur le côté, l’air de se demander « pourquoi il me demande ça » mais moi, je comprenais, il voulait souffrir et saigner, malgré tout Nargi ne bougeait pas de mon épaule. Puis il se reportait sur moi, me demandant s’il y avait des goules ici ou même s’il pouvait tuer sans se faire réprimander par les gens représentant la loi, il me demandait aussi s’il y avait des cafés ici, je ne connaissais pas ce mot, « café », enchaînant avec les mots gaufres, glace ou chantilly, tout cela m’était totalement inconnu, peut être des ingrédients culinaires.

« Je ne sais pas ce que sont les « goules » ou même le « café » que tu sembles tant apprécier, et si tu as tant besoin de tuer, il y a des animaux autour d’ici. Si tu veux tuer des humains, les gardes chercheront à t’attraper ou à te tuer. » , je prenais une flèche dans mon carquois, essuyant le poison se trouvant sur la pointe grâce à la terre et la tendant à Jûzo. « Et utilise ça pour te blesser, il n’a pas l’air de vouloir. »

Après avoir enlevé mon masque, il me regardait comme émerveiller, me posant une nouvelle fois tout un tas de questions. Les enfants sont vraiment agaçants à toujours poser des questions. Je soufflais à peine, il voulait que je lui fasse le même dessin… Non impossible, il m’est le seul souvenir de ma défunte tribu, avec l’arc, personne d’autre n’a le droit d’avoir cette marque, absolument personne.

« Je n’ai pas de combine, je les ai de naissances. Et non, je ne te ferais pas le même tatouage, tu n’en es pas digne. Personne n’en est digne. »

Ensuite Exuperance semblait n’avoir écouté qu’à moitié, comme si son regard s’était perdu au mot « nécromancie » elle me regarde en souriant malgré tout, s’excusant pour son sourire, elle m’expliquait ensuite sa vision de la nécromancie en faisant quelque geste, commençant à doucement rire juste après, je sentais quelque chose dans l’air, de la magie… Le sol tremblait un peu, des os sortant du sol, de la magie… Elle était donc une nécromancienne ? Sans vraiment réfléchir, je me levais sortant une flèche de mon carquois pour l’encocher et mettre en joue le squelette en une fraction de seconde, Nargi se mettait en position pour tirer des pointes avec sa queue. Le squelette marchait vers Exuperance qui reculait, ses yeux reflétaient sa peur, elle avait peur de sa propre création, peut-être qu’elle n’était pas au courant pour ses propres pouvoirs… Elle lui criait de ne pas approchais, le mort s’exécutant avant de s’agenouiller au sol devant elle.

Elle se mettait à rire frénétiquement en tombant au sol, elle en pleurait tout en riant, elle essayait d’articuler quelque chose, enfin elle se calmait, essuyant ses larmes demandant ce qu’il se passait. Je remettais mon masque et ma capuche après avoir rangé ma flèche ainsi que mon arc, me rasseyant par la suite.

« Apparemment, toi aussi, tu peux manipuler les morts. » Je soupirais « il obéira à chacun de tes ordres, comme un bon servant, mais plus tu en invoqueras plus tu consumeras tes « réserves » de magie »

Je regardais Nargi qui remontait sur mon épaule avant de regarder à nouveau Jûzo.

« Il ne fera rien sans que tu le lui dises, fait attention avec ce type de magie, beaucoup de mon monde son devenu totalement fou à force de l’utiliser. »

Je lui donner ce conseil car je… L’appréciais ? Je regardais en l’air, regardant la cime des arbres, les rayons du soleil illuminant par endroit la zone où nous étions. Ceux qui sont devenus fou en Tamriel cherchaient à nous tuer sans raison apparente, en même temps, c’était une magie interdite à certains endroits. Elle pourrait devenir folle si elle le voulait tant que je n’étais pas à côté, cela me donnerait simplement une raison pour la tuer sans pitié, Jûzo devait certainement se dire que ce squelette était trop « génial », je crois comprendre que certain monde sont plus difficiles à vivre. Je devais devenir plus forte, et aussi me tester, je devrais peut-être aller voir le chef des conquérants pour me tester…

 J'aime les morts... Moi aussi! feat. Exuperance & Xenosia

Bouh, la vie dans ce nouveau monde semblait bien ennuyante... Pas de goules, pas de café, pas de petits gâteaux sucrés... Et me proposer de tuer des animaux ? Pff, c'est mal me connaître... Ces bêtes n'ont pas d'intérêt à être tuées... Bien sûr, ça peut assouvir mes désirs... Mais quoi de mieux qu'un visage envahit par la peur et la douleur lorsque le dernier souffle s'échappe ? Un visage qui ne représente que l'angoisse de la personne lorsqu'elle perd son sang, lorsque son souffle et son cœur ralentissent, l'angoisse qui se dessine sur le magnifique visage lorsque la victime comprend qu'elle va mourir... Angoisse, suivie de peur, de tristesse, d'hystérie, de tout ce que vous voulez.. Ah, quel tableau magnifique ~ Pourquoi tout le monde a-t-il peur de mourir ? Ça n'a pas d'importance... A part que cela m'apporte de jolis petits tableaux ~

Xenosia me dit que si je tue des humains, les gardes chercherons à me tuer... Eh bien, eh bien, venez donc ! Je vous attends ! Venez vous mesurez à moi ! Voyons voir ce que la souffrance, ce que la douleur vous fait... Voyons voir qui ira rendre visite à Dame Faucheuse... De toute façon, elle ne me fait pas peur à moi,  contrairement à eux... Je la vois plutôt comme une amie, une compagne... Je lui amène des gens, elle en prend certains quand elle le désire... C'est un peu comme si nous étions des compagnons ! Mais elle n'a pas l'air motivée à ne me donner qu'un petit séjour chez elle pour que je vois comment c'est... Dommage...  

Comme le copain de Xenosia ne semblait pas vouloir me mordiller le bras pour m'arracher un morceau de chair, la dame me donna l'une de ses flèches. Mes yeux s'écarquillèrent, et je m'éclipsais de la discussion encore une fois pour regarder la flèche sous chaque angle, le regard brillant et pleins d'étoiles. Oooow, j'allais pouvoir me blesser avec une flèche de Dame Xenosia Faucheuse ! C'était excitant, rien que d'observer la pointe et d'imaginer les effets... J'en frémissais déjà ! ~
Sans plus attendre, je me plantais ladite flèche dans le bras,frissonnant, alors qu'un soupir accompagnait cette vague de soulagement et de...bonheur ? 
Je fis quelques dessins avec la pointe de la flèche, puis la laissa un moment dans mon bras, souriant, avant de la retirer méticuleusement pour ne pas la briser, et de la reposer devant moi, le sourire large. Je pourrais la réutiliser, comme ça, et la garder... Une flèche de la mort, quand même, c'est précieux !!

Dame Xenosia ajouta ensuite qu'elle avait eu ses oreilles comme ceci à la naissance. Wouaaah, la classe ! Elle en a de la chance ! Peut-être que si je me les tire assez longtemps avec certains appareils, je pourrais réussir à les avoir aussi... Hmmm, à tester !
Elle ajouta qu'elle ne me ferait pas le même tatouage, car je n'en était pas digne. J'avais fais la moue et froncé les sourcils. Répète un peu pour voir ?! Moi, pas digne ? Tu me prends pour qui ?! Tout le monde est digne de ce qu'il veut, ici ! Sauf de manger de la chair humaine, c'est considéré comme un comportement de goule et je devrais t'arrêter... Même si tu ne connais pas ce mot – ah, certains en ont loupé, des choses... 

Je n'ai pas très bien compris ce qu'il s'est passé ensuite, mais je crois qu'Exuperance avait fait sortir un squelette des tréfonds de la terre. Il lui avait même obéit, et je crois qu'elle avait fait une grosse crise de panique, elle avait commencé à pleurer et rire en même temps... J'avoue que j'avais légèrement frissonné, ce genre de cri hystérique, il n'y avait que moi qui le poussais, avec Rei... Enfin non, Rei me regardait le pousser en me contorsionnant dans tous les sens... Mais aussi, voir cette expression sur le visage d'Exuperance, ça m'avait donné des frissons... Pas de peur, non, des frissons de... Je ne sais pas... D'envie, peut-être... Je l'avais regardée avec des yeux brillants, cette expression de folie qu'elle avait sur le visage m'attirant.

Elle s'était ensuite calmée, et je m'étais levé pendant qu'elle posait de nouvelles questions à Xenosia. J'écoutais leur discussion d'une oreille, faisant plusieurs fois le tour du squelette pour l'observer. En effet, il s'agissait bel et bien d'os... Ahhh, ça ne me donnait qu'une envie, les découper pour voir l'effet.. Mais Exuperance m'en voudrait, elle qui chérit si bien les os comme moi je chéris la douleur, la torture, la mutilation et le sang... 

Lorsque Xenosia finit ses explications à Exuperance, je finissais un énième tour du squelette, pour enfin m'exclamer :

« WOUAH ! Trop génial ! »

Je souriais à pleines dents et me ruais vers Exuperance.

« T'es trop forte ! Comment t'as fais ? C'est ça la magie ? C'est trop la classe ! Tu veux pas m'en sortir un à moi aussi ? Comme ça, Rei aura un corps aussi !  »

Je souriais et riait, répétant ses gestes et ses mots qui avaient fait sortir le squelette en riant, puis tournait sur moi-même avant de me laisser tomber au sol, regardant le ciel, riant toujours. 

« Ce monde est vraiment intéressant... Qu'en dis-tu, Rei ? On reste ? »
Fiche de liens (c) Miss Yellow

"J'aime les morts... Moi aussi..."

feat Jûzo Suzuya et Xenosia

Pendant que Jûzo détaille mon squelette sous tous les angles, Xenosia m'explique que je peux contrôler le squelette, que ça puisera dans mes réserves de magie et que – dans son monde – les nécromanciens perdent la raison. Je me calme doucement, tremblant et espérant que mes jambes ne lâcheront pas.

Je contourne le squelette, m'asseyant face à lui, tentant de refréner mon envie de courir loin de cette atrocité. Je tente d'analyser ce qui se trouve en face de moi. Et ne comprends pas. Je ne comprends pas comment il me comprend, comment il peut se mouvoir, comment il fait, ce qu'il se passe. Jûzo a tourné autours de lui avant de foncer sur moi, me demandant de lui en faire un pour Rei. Je le vois écarter les bras, riant, avant de se laisser tomber au sol.

Je m'approche de son bras et observe la marque qu'il s'est faite avec l'arc. Posant ma main sur son poignet, je soupire. Je peux comprendre cela. J'arrive à le comprendre... C'est rassurant. Mais on ne devrait pas aimer autant la douleur... Lentement, je passe ma main sur sa plaie, sens le sang coller à ma paume.

- Si j'ai de la magie, je préférerais pouvoir soigner les gens. Je ne suis pas venue ici pour rester une tueuse...

M'écoutant, m'entendant peut-être, un halo vert recouvre le bras de l'adolescent et je vois la plaie se refermer laissant la peau lisse et sans marque. Je regarde ma main puis le bras de l'enfant.
Ouais comme ça...

Je ne réalise pas. Je ne veux pas réaliser.

J'ai des pouvoirs. Non. Non. Non.

Je baisse le crâne et inspire. Doucement. Je ne connais que cette façon de me calmer. Mon cerveau bouillonne, mes membres tremblent de plus en plus. Ma vue se floute. J'ai mal. J'ai du mal à respirer, j'ai du mal à réfléchir, j'ai du mal à comprendre. Je n'aime pas ça. Je n'aime pas ça du tout.
Lentement, je me lève et m'excuse auprès de Jûzo et Xenosia. J'attrape ma dague et observe un arbre. Je laisse ma colère monter. Ma colère d'incompréhension, ma colère sur moi-même, sur ce monde, sur tout le reste. Lorsqu'elle est à ce que j'imagine être son paroxysme, j'attrape la lame de ma dague et la lance de toutes mes forces sur l'arbre. Je vais la chercher et la relance trois fois encore.

Je reviens vers Xenosia et regarde son animal. J'aimerais que le squelette s'en aille. Je devrais... le révoquer j'imagine. Mais comment ? Non, je n'ai pas envie d'essayer. Et si je pouvais en invoquer d'autres ? Et s'ils ne m'écoutaient effectivement pas ? S'ils nous agressaient ?

Non, je ne prendrais pas ce risque.

- Peux-tu tuer cette créature pour moi ? Je ne veux pas utiliser ce pouvoir. Pas tant que je ne le comprendrais pas.

Jûzo avait utilisé ma flèche pour se faire une blessure au bras, rien d’étonnant une fois que je l’avais cerné, il aimait souffrir et tuer, et donc se battre. Lorsque j’avais refusé de lui faire le tatouage, il avait l’air contrarier, je le regardais froidement en retour. Personne n’avait le droit de l’avoir, personne de vivant en tout cas. Une fois la crise d’Exuperance finit, le garçon avait l’air impressionné par le squelette, être impressionné pour si peu… C’est pitoyable, les mondes sans magies sont vraiment pitoyables, ce qui serait impressionnant serait de réanimer un dragon… Ceci était de la magie de bas niveau. Jûzo la couvrait d’éloges, lui en demandant un pour Rei… Qui s’est encore… Un autre arrivant ? Il refaisait les mêmes gestes que la jeune femme avant de se mettre au sol, je soupirais regardant la scène.

Exuperance faisait le tour du squelette, comme si elle essayait de comprendre comment tout cela fonctionne, c’est de la magie, est-ce si dur à comprendre ? Les humains sont-ils tous aussi terre-à-terre ? Par la suite, elle s’approchait de Jûzo et de sa blessure encore fraîche, en touchant la blessure, et toujours en parlant, de nouveaux pouvoirs semblaient s’éveiller en elle, la magie de guérison à présent. Oui effectivement, elle maîtrisait la magie, a un bas niveau certes, mais cela restait de la magie, elle pourrait m’être utile à l’avenir, pour me soigner en cas de blessure grave.

Elle semblait totalement perdue, devais-je l’aider ? Ou la laisser, se débrouiller et comprendre seule ? Elle baissait la tête, pour réfléchir surement, elle semblait respirer plutôt vite, une crise d’hyperventilation ? non, impossible, seulement de l’incompréhension de sa part, elle se relevais s’excusant auprès de moi et du jeune garçon avant d’aller lancer sa dague contre un arbre à plusieurs reprises, certainement pour libérer sa rage, la rage que l’on a contre l’inconnu qui reste un mystère… Elle revenait vers moi, me demandant de tuer la créature, ou plutôt le squelette, on ne peut pas tuer ce qui est mort… Je me levais lui parlant toujours sur le même ton vide d’émotions et sortant mon arc pour encocher une flèche dessus.

« On ne peut le tuer, simplement détruire le corps, tu ne ramènes que le corps, l’âme est déjà partie. Ce n’est qu’une coquille vide. »

Je me mettais en position, bandant mon arc en direction du squelette, tirant la flèche pour qu’elle transperce le crâne du squelette, pénétrant la boîte crânienne dans un lugubre bruit de craquement, projetant des éclats d’os un peu partout, sur Jûzo, sur Exuperance, la flèche traversant littéralement le crâne pour aller se planter dans un arbre un peu plus loin. La magie du squelette se dissipant sur le coup, lassant les os tomber au sol de manière désordonnée, ils n’étaient plus liés par la magie entre eux. Je marchais jusqu’à l’arbre, marchant sans le vouloir sur un os à présent au sol pour aller retirer ma flèche de l’arbre avant de retourner voir Exuperance. Oui, je l’aiderais et elle m’aiderait en retour.

« La magie n’est pas explicable par ce que vous appelez « science ». Ne cherche pas à comprendre. La magie est présente, rien de plus. »

Ensuite, je me dirigeais vers Jûzo le regardant dans les yeux tandis que Nargi allait s’amuser en mâchouillant les os du défunt, certainement l’os se trouvant dans l’avant-bras…

« La douleur n’est pas un jeu. Elle est source de conflits, tout comme la mort. »

» La haine fait ma force... Les Rps aussi !

"J'aime les morts.... Moi aussi... "

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