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 Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?...

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MessageSujet: Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?...   Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... EmptyJeu 18 Juin - 15:25





Isha Kaelis






Fiche d'identité.


Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... 767312Isha2
Pseudo : Isha Kaelis
Provenance : Inventée
Sexe : Féminin
Age :  18 ans




Physique



Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... 473935SpriteIsha

Isha sans son armure au bras ni son arme

Isha est une femme de un mètre quatre-vingt à la musculature dessinée, sa peau est d'un rouge orangé et elle pèse soixante-dix kilos environ. Ses yeux sont bleu clair presque surnaturel et ont un léger aspect de canidé. Son visage est un curieux mélange entre des joues lisses, une mâchoire courbe et un menton anguleux. Sa dentition est également assez proche de celle des animaux de la famille des canidés avec des canines plus développés, des dents solides et une mâchoire puissante. Ses cheveux sont d'une couleur d'un sang séché, sont relativement lisses mais surtout épais. Ses cheveux sont coupés courts pour la partie gauche de sa tête et laissés mi-long à droite, ces deniers se courbent dans une espèce de frange naturelle.

En dehors de cela son corps possède des formes généreuses tout en restant très souple, de plus les gênes de son père lui ont donnés une plus forte résistance aux poisons, maladies mais également à contrario aux médicaments. De plus ces même gênes ont accru la cicatrisation de sa peau, lui permettant de se remettre à long terme plus facilement qu'une personne lambda (cela ne se vérifie pas sur le court terme, ou dans une moindre mesure). Sur son dos est présent un long tatouage d'un œil sous forme de croissant de lune rejoignant le bas des deux omoplates  et qui semble pleurer une larme de sang, par dessus est représenté une croix chrétienne stylisée renversée qui parcourt la colonne vertébrale et dont les pointes inférieures et supérieures s'arrêtent respectivement au niveau du haut du fessier et au bas de la nuque.

Pour ce qui est de sa tenue, Isha porte pour la partie supérieur un pull de laine violet virant vers le bordeau, celui ci recouvre son torse, son cou ainsi qu'une partie du bas de son dos. Par-dessus elle porte une sorte de corset jaune chaleureux recouvrant lui aussi son ventre, son cou et le bas de son dos mais laisse apparent sa poitrine et la majeur partie de son dos qui est exposé.

Le long de son bras gauche elle porte une sorte de protection métallique composée de plaques successives collées entre elles, protégeant de l'épaule jusqu'au dos de la main, le tout étant maintenu par des lanières en cuir.

Pour la partie inférieur, Isha porte un pantalon en cuir noir avec une ceinture banale. Elle possède de longues bottes bleues aux semelles épaisses qui remontent jusqu'en haut du mollet.

En plus de tout cela Isha porte une grande épée plate épaisse d'une vingtaine de centimètres. Cette dernière est maintenue dans un fourreau à l'arrière des hanches d'Isha via deux anneaux qui le relie sa ceinture et deux lanières de cuir qui remonte comme des bretelles sur chaque épaules et qui soutiennent elles aussi via des anneaux ce même fourreau afin que les hanches n'aient pas à supporter tout le poids de l'arme.

Par ailleurs cette arme est particulièrement légère et peut être maniée à une main par sa propriétaire malgré sa taille qui est (grâce à un procédé magique) la seule à pouvoir la soulever et le manier. La « lame » est forgé dans un étrange matériaux extra-terrestre très souple et résistant qui se solidifie lorsqu'elle reçoit un choc (autant pour parer une attaque que lors d'une frappe de l'arme elle même), elle possède également une mémoire de forme qui la fera toujours tendre vers sa forme d'origine. Cela pourrait être comparable à de l'eau, elle voit sa résistance augmenter avec l'impact de ce qui rentre en contact avec et tend vers sa forme d'origine.



Histoire




Isha, 6 ans

Je réfléchis, le plateau de jeu se présente devant moi, je pose mon indexe au niveau de mon menton. Les pions de l'échiquier attendent sous me regard d'un bleu surnaturel que je les déplace pour que mon adversaire puisse faire son prochain tour. Mes pupilles s'arrêtent sur un cavalier d'ébène, je prends la pièce de mes petits doigts d'enfant avant de le reposer sur une case du plateau.

- « Cavalier en C6, à ton tour papa »

Je relève la tête vers l'autre joueur, un colosse de près de deux mètres cinquante couvert de cicatrices profondes de la tête aux pieds. Ce dernier croise ses mains, les coudes sur la table, il masque le bas de son visage de ses membres dextres gantés. Je vois mon papa fixer avec attention l'échiquier, préparant mentalement chacun de ses coups. Ses pupilles de couleur d'un sang séché, tout comme nos cheveux dont j'ai reçu le pigment de cette même personne, balaie le plateau de jeu. J'attends mon tour, restant patiente, cherchant de mon côté ce que l'homme à la peau naturellement rougie pouvait bien préparer. Finalement le choix de mon papa se reporta sur l'un de ses pions, il le prit en main, il n'avait de toute façon pas grand choix sur la direction qu'il pouvait emprunter.

Apocalius Kaelis:

- « Pion en A1, mon pion devient une dame. »

Il remplaça son pion par sa dame qui avait déjà été retirée précédemment à l'un de mes tours antérieurs. Il décroisa les mains afin de me faire un léger signe.

- « A ton tour Isha. »

Je regardais sa dame, elle était à la merci de mon fou, mais était elle réellement sans défense ? Oui, un coup préparé en parallèle ? Mon papa manquait clairement de pièces et il ne lui restait, en dehors de son roi et de sa dame fraîchement acquise, qu'un pion et une tour. Il pouvait tout de même remonter, je le savais, mais de toute façon je ne pouvais prendre le risque immédiat de voir mes propres pièces se faire écarter de l'échiquier un par un en laissant sa dame se balader de mon côté par peur d'un potentiel coup de mon père. J'attrapais donc la tête de mon fou, lui faisant suivre la trajectoire en diagonal de son déplacement pour finalement renverser sa dame avec la base de ma pièce que je posais sur la case.

- « Fou en A1, je prends la dame. A ton tour papa. »

L'homme sourit, il dirige sa grande main vers moi pour la poser sur ma tête, il se met alors à ébouriffer mes cheveux.

- « J'abandonne, tu as gagné. »

Je le fixe en arquant un sourcil.

- « Mais tu n'es pas encore échec et mat... »

- « Qu'importe, il me serait difficile de remonter, et puis bien que ce ne soit qu'un jeu, un roi qui gagne en laissant la quasi totalité de son armé dans la tombe n'est pas victorieux. Il doit arriver un moment où pour éviter un bain de sang dans ses lignes, quand bien même il soit la pièce la plus importante de l'échiquier, le roi doit savoir se sacrifier pour sauver un maximum de ses pions. La retraite n'est jamais une défaite, elle n'est qu'une occasion de plus pour remporter la victoire un autre jour. »

Il retira sa main du haut de mon crâne, je comprenais parfaitement ce qu'il voulait dire, et cette vision du monde me rendais fière d'avoir un papa tel que lui. Je souriais à mon tour, le colosse se leva de toute son impressionnante stature, reprenant son visage neutre et presque sévère habituel.

- « Je vais ranger, j'entends des notes de piano, tu devrais aller voir maman. »

En effet cela faisait un petit moment déjà que j'entendais l'instrument faire résonner ses cordes, c'était maman qui me l'avait expliqué, que quand bien même cela se joue avec un clavier, le piano fonctionnait avec un système de cordes tendus et de petits marteaux. Je me levais de ma chaise afin de traverser la pièce d'un blanc pur, laissant mon papa ranger les pièces de notre jeu. Je profitais de ma petite marche pour admirer le lieu, une très grande pièce rempli de blanc, du mobilier sobre et peux d'affaires encombrant les meubles ou même le sol.

En réalité le lieu était plutôt vide, ce qui laissait planer une étrange sensation d'espace. Papa m'avais expliqué il y a de cela quelques années, alors que j'étais plus ou moins en âge de le comprendre, que nous vivions dans une sorte d'espace hors du temps, enfin pas tout à fait mais où le temps s'écoulait lentement. Nous n'étions donc que tout les trois, papa, maman et moi, à vivre ici. Il arrivait parfois qu'une personne extérieure vienne nous donner des provisions en plus mais il ne restait pas longtemps et je n'avais jamais eu le courage d'aller lui parler.

Je traversais la pièce presque vide, qui me donnait en écho le bruit de mes propres pas, ce qui était assez troublant en réalité, mais j'avais fini par m'y faire. J'ouvris la porte de la pièce qui était alors mon but premier, j'appuyais sur la poignée avant de la pousser, me donnant accès à une autre salle de notre maison dimensionnelle.


Maman commençait à peine une nouvelle mélodie, un air que j'ai déjà entendu des dizaines si ce n'est des centaines de fois, et pourtant je ne m'en lassais pas. La femme face à moi appuyait sur les touches avec délicatesse, comme si elle caressait le piano qui lui répondait par des accords de notes. Elle est habillée assez simplement, ses cheveux blonds attachés, son visage fin et rond se tourne vers moi.

Reia Kaelis:

Son regard d'un bleu cristallin et brillant croise le mien, d'un sourire elle m'invite à m’asseoir à ses côtés. Je m'approche et m’assieds à ses côté sur le banc qui est face au clavier du grand piano à queue. Je me laissais me détendre par la mélodie tout en me penchant vers maman, posant ma tête sur le côté de son épaule, je savais jouer du piano, maman m'avait appris à en faire, mais ce n'était en rien comparable à ce que maman pouvait faire.

Papa m'avait dit que l'art était quelque chose d'important dans la culture de maman, qui n'était pas humaine. Papa m'avait expliqué que maman était une « extra-terrestre », en gros un être vivant qui est né autre part que sur la planète Terre. Il m'avait également dit que la plupart du temps c'était le terme « xeno » qui était employé, car papa était par exemple né en dehors de la Terre, mais appartenait tout de même à l'espèce humaine. Mais toujours était-il que j'aimais écouter maman déployer son art, je fermais les yeux, me laissant gagnée par le sommeil, j'étais comme dans un rêve, et je ne voulais surtout pas être réveillée...

Isha, 7 ans : Partie 1

Mes doigts pianotent sur le clavier de l'instrument, essayant de reproduire la mélodie de maman. Toutefois mes gestes sont encore hésitants, bien moins qu'il y a encore quelques années mais rien de comparable au talent que déploie chaque jour maman. Les minutes passent dans cette sale blanche dans laquelle résonne les notes du piano à queue. Je me tourne en entendant la porte s'ouvrir, je vois le visage de papa se profiler dans l'ouverture, son regard semble sombre et sérieux.

- « Isha, tu pourrais venir s'il te plaît ? »

- « Oui bien sûr, juste deux secondes. »

- « D'accord, je t'attends dans la salle à côté avec maman. »

Il laissa la porte entre-ouverte tout en me laissant, le bruit de son pas lourd m'indiquant qu'il s'éloignait. Je refermais le couvercle du clavier afin que celui-ci ne soit pas recouvert de poussière ou ne s’abîme. Je bondissais de mon siège afin de prendre le même chemin que papa, refermant la porte derrière moi. Je voyais papa et maman un peu plus loin dans la pièce principale toujours aussi vide, ils semblaient se murmurer quelque chose. Je m'approchais lentement, papa tourna sa tête dans ma direction, ma maman en fit de même en suivant le regard de l'homme qui lui faisait face. Maman m'adressa un léger sourire, mais quelque chose sonnait faux, comme si... j'arquais un sourcil en continuant de m'approcher.

- « Isha, il va falloir que l'on parle, cela risque d'être un peu compliqué à entendre, d'autant que tout va se dérouler d'un coup, j'espère juste que tu pourras comprendre... »

Je fronçais les sourcils, je commençais à avoir vraiment peur.

- « Comprendre quoi ? »

Maman se met à se rapprocher de moi, une fois à mon niveau elle se met à genoux pour pouvoir plonger son regard bleu dans le mien avec un sourire qui trahissait encore plus la tristesse dans ses yeux.

- « Tu te souviens quand je te disais que j'étais le guide d'un peuple ? »

Je hochais la tête positivement, elle m'avait apprit au fil des années la culture de son peuple, mais aussi son ancien rôle de leader de son peuple.

- « L'heure est venue de reprendre mon rôle... »

Je me mis à sourire.

- « Je vais enfin voir les autres mondes ? Je vais enfin voir ton peuple ? J'ai hâte de voir les vaisseaux spatiaux et- »

- « Je pars seule. »

Mon sourire s'effaçait progressivement de mon visage, je me tournais vers papa qui me fixais de toute sa stature en croisant les bras, le regard vague, je replongeais mes pupilles claires dans ceux de maman.

- « Comment ça seule ? »

Elle soupira.

- « Mon peuple... cultive le secret, mais ça tu le sais déjà. Malheureusement nous... évitons en règle général le contact avec d'autres races... surtout les humains. Je ne peux prendre le risque que l'on apprenne que je suis mariée à un être humain, ou que j'ai une fille avec lui. Je dois donc partir seule, je suis désolé je ne peux pas vous emmener avec moi... »

Je tourne une fois encore vers le colosse qui croise toujours les bras.

- « Papa- »

- « Elle a déjà prise sa décision, et je l'accepte. »

- « Tu ne va pas être triste sans elle !? »

Je sentais la prise des mains de maman sur mes épaules se durcir.

- « Je n'ai jamais dit que cela me faisais plaisir, j'ai dis que j'acceptais sa décision, c'est différent. »

Il fuyais mon regard, je me retournais vers maman, elle ne souriait plus.

- « tu viendras nous voir souvent ? »

- « Isha, c'est un adieu, pas un au revoir... »

- « Et pourquoi ce devrait être un adieu ? »

- « C'est mon devoir Isha, je ne l'ai déjà que trop retardé. »

- « Et si je ne veux pas moi !? Et ton devoir de mère !? »

Elle baissa la tête, elle me colla contre elle, m'enlaçant.

- « Désolé ma chérie, ces sept années en votre compagnie ont été les meilleurs de ma vie, et elles le resteront. Mais mon devoir m'appelle et je ne peux y couper, j'y ai déjà réfléchi, c'est ainsi. »

Elle me lâche avant de prendre ma main dans la sienne, je sens un objet au creux de ma paume, maman retire ses doigts fins pour me laisser voir ce qu'elle m'avait laissé. C'était une petite broche tout ce qu'il y a de plus simple, une étrange pierre rouge luisante sur la surface.

- « C'est une pierre d'âme, elle permet d'enfermer des âmes et de communiquer avec elles. Pour l'instant elle est vide mais un jour peut-être en auras-tu besoin. »

A l'aide d'un mécanisme elle ouvre la broche au niveau de la base métallique, laissant s'échapper une mélodie comme une boîte à musique. Il ne suffit que de quelques notes pour comprendre qu'il s'agit de la mélodie de maman.

- « Si jamais je te manque ouvre la, ne m’oublie pas, car je penserais toujours à toi, je serais toujours là. »

Maman se releva, s'approchant de papa pour lui offrir un dernier baisé, l'instant fut long et à la fois trop court, si tout avait pu s'arrêter maintenant... les lèvres s'écartent, maman s'écarte de papa qui ne peut que regarder son dos avec tristesse alors qu'elle se dirige vers la porte d'entrée. Elle pose la main sur la poignée. Elle nous jette un dernier sourire, son regard brillant se gravant à jamais dans ma mémoire, elle ouvre la porte interdimensionnelle et disparaît avec un dernier murmure.

- « Au revoir, je vous aime. »

Alors que je fixais toujours la porte comme hypnotisée, je sentis la puissante main de mon père se glisser dans la mienne. Je levais ma tête vers lui.

- « Ça va Isha ? »

Je rebaissais la tête, regardant mes pieds.

- « Non... »

Un silence s'installa, j'avais toujours vécu avec ce silence et ce vide dans cette dimension, mais jusqu'ici cela faisait parti de ma vie, maintenant tout semblait différent, ou alors c'était la première fois que je voyais vraiment cette pièce comme elle était, triste.

- « Nous devons aussi y aller Isha, il n'y plus de raison de rester ici et j'ai moi même des obligations à remplir. Si tu dois prendre quelque chose avec toi ici, c'est maintenant. »

Je jetais un rapide coup d’œil derrière mon épaule, il n'y avait rien pour moi ici, je serrais la broche de maman dans ma main droite, au niveau de ma poitrine, tandis que mon autre main attrapait celle de papa.

- « Non, c'est bon, on peut y aller. »

- « Très bien. »

Il se rapprocha à son tour de la porte, posant sa puissante main disponible sur la poignée pour l'ouvrir, laissant face à nous une sorte de vide noir et sombre. Sans un mot papa me tira avec lui dans cette obscurité étrange sur laquelle je pouvais marcher. Une lumière vint soudain pour m'aveugler, de mon bras droit je me protégeais les yeux de manière à diminuer son intensité. Après quelques secondes cela se calma et j'ouvris mes paupières, laissant place à un tout autre lieux, nous venions d’atterrir dans un autre monde, de quitter ma maison et mon enfance.

Isha, 7 ans : Partie 2

Je serrais la main de papa avec encore plus d'insistance, tout autour de moi un chaos tel que je n'en avais encore jamais vu. Je reconnaissais d'un coup d’œil certaines armes à feus, papa m'en avait parlé et montré au travers de livres. L'homme qui me tenais la main commença à avancer, me tirant gentiment avec lui dans sa marche. Je balayais du regard tout ce qui m'entourais, des dizaines, si ce n'est des centaines d'hommes occupés soit à nettoyer les armes, à réparer des véhicules ou simplement à penser leurs blessures.

Le dernier cas semblait malheureusement le plus fréquent, des médecins indiquant leurs diagnostiques. Le chaos ambiant ne me permettais toutefois pas de comprendre ce qu'ils se disaient, lorsque je comprenais une phrase d'une discussion, celle-ci était à l'instant d'après camouflée par un bruit de moteur ou simplement par d'autres dialogues. Le trajet continua encore pendant quelques minutes, passant entre les foules de personnes occupées, tout ce chaos vu par mes pupilles qui ne comprenaient qu'à moitié ce qui se déroulait devant moi.

Des termes inconnus étaient employés, plasma, exosquelette, laser, amputation, tout se mélangeait dans mon cerveau. Finalement papa s'arrêta, je levais la tête vers le nouvel individu qui nous faisait face. Il s'agissait de l'homme qui venait autrefois nous donner des provisions dans notre dimension. Un homme de taille moyenne, des cheveux bruns court et secs, une peau un peu jaune, des yeux bridés dont un fermé, dévoilant trois entailles à la surface de sa paupière gauche qui s'étendaient sur sa joue et sur une partie de son front. Il me fixa brièvement avant de retourner son regard sombre vers mon père, tout deux avec un visage sévère.

- « Combien de temps s'est écoulé dans cette dimension depuis mon absence ? »

- « Un jour et demi mon commandant. »

- « Et la situation ? »

- « Ils ont réussit à ouvrir une brèche sur le côté Est, mais les division qui sont sur place les repoussent. Avec une petite escouade j'ai réussi à affaiblir une partie de leurs première lignes, mais leurs assauts restent féroces. Pour le moment pas de blessés parmi les civiles, les xenos semblent charger ce qui est le plus proche d'eux, en l’occurrence nous, ce qui n'est pas plus mal. »

A la dernière phrase de l'homme je tirais un peu la main de papa pour attirer son attention, ce qui fonctionna car il baissa la tête vers moi.

- « Papa, on est où ? Il se passe quoi ? Pourquoi ça parle de « xenos », maman est là aussi ? »

- « Je t'expliquerais après ma chérie, soit patiente. »

Le rapport de l'homme dura ce qui sembla être une éternité, détaillant chacun des points de ce qu'il se déroulait ici. Ce que je comprenais c'était vaguement que le combat était rude, que les troupes de papa maintenaient en respect l'ennemi pour éviter que la ville en contre-bas ne subisse des morts et que le nombre de blessés augmentait grandement.

- « Très bien, merci Zercher, tu peux disposer je reprends le commandement. »

L'homme face à lui se courbe par respect avant de tourner les talons. Papa se tourna vers moi, me posant sa main sur mon épaule.

- « Je dois aller sur la ligne de front, je vais te laisser ici pour un temps, d'accord ? Je n'en ai pas pour long, l'affaire de quelques heures. »

- « Quelques heures ? »

- « Une bataille ne se gagne pas en quelques minutes. »

Il me reprit ma main afin de me diriger vers une tente, à l'intérieur uniquement des blessés et des médecins. D'un geste de la main papa en interpelle un qui se dirige vers nous.

- « Surveillez la, si jamais vous avez besoin d'aide elle pourra vous porter un peu de soutien. »

L'homme masqué à la blouse tâchée rouge fit un signe de la tête pour signaler qu'il le ferait.

- « Bien, Isha soit sage, d'accord ? »

- « ... »

Il lâcha ma main avant de sortir de la tente, cette fois j'étais seule. Ne voulant pas embêter les hommes de papa, je me mettais dans un coin, assise les genoux pliés et les bras croisés dessus. Je fixais la scène qui se déroulait devant moi. Des hommes qui hurlaient de douleur, d'autre qui attrapaient des outils tous plus étranges les uns que les autres afin de les aider. Je voyais le sang sortir des plaies de certains, d'autres n'étaient déjà plus que des hommes sans bras ni jambes, voir encore moins, ces derniers ne vivraient sans doute pas assez longtemps pour voir un nouveau jour. Sans doute que cette vision devait être étrange, voir malsaine pour quelqu'un de mon âge, mais bizarrement cela ne me faisait ni chaud ni froid. C'était comme si cette sensation de solitude avait prit le dessus sur tout ce que j'avais vu, et que voir un homme se faire recoudre sur place ne me semblais qu'être en arrière plan.

L'un des médecins m'interpella, je relevais la tête avant de me redresser sur mes deux jambes, d'un bras il me fit signe de venir. Je m'approchais d'un malheureux allongé sur un lit de fortune, le médecin annonça alors la sentence, un bras avait été trop endommagé et le mieux à faire restait de l'amputer. Le médecin me demanda simplement de tenir ce même bras pendant la coupe afin d'éviter qu'il ne bouge trop, en fait nous étions en tout quatre personnes sur cette opération, un tenant les pieds, un sur le bras « intact », un autre pour scier et moi dans mon propre rôle.

Le médecin fit un décompte avant d'entamer son œuvre, je serrais le bras aussi fort que je le pouvais, serrant les dents tout en appuyant sur le membre qui allait bientôt être retiré. En même temps je fixais la découpe qui se faisait, j'aurais dû être dégoûtée sans doute, mais une fois encore ce n'était pas le cas, mon cerveau tentait de me dissuader que ce que je voyais était réelle. Alors que je sentais l'homme tenter de se tordre en criant à même mes oreille sur la couche je me souvins de ce que papa m'avais dit un jour.

Il m'avait expliqué que pour certaines personne la mort n'est pas quelque chose d'effrayant mais au contraire de stimulant. Que ce genre de personnes étaient prises d'une « fascination morbide » et que ce genre de chose arrivait aussi dans les accidents, que les gens tentent de voir le dit accident juste pour cette même fascination de la mort. Étais-je donc prise de cette étrange façon de penser ?

En tout les cas mon regard bleu et brillant d'enfant ne pouvait se détacher du membre toujours plus vide de son sang et qui semblait arriver à sa fin. Je sentais les veines gonflées de son bras sous mes doigts qui continuaient leur pression. Après les cris c'était simplement les larmes quand le travail fut achevé. Le médecin me remercia en me signalant qu'il pouvait faire la suite sans mon aide et que je pouvais me remettre à ma place, ce que je fis, reprenant ma position initiale.

De mes pupilles je balayais la scène encore et encore, du sang, des organes, des os à vif, tout cela me rendais étrangement indifférente. Les heures passèrent ainsi, mélangeant alors les différents sentiments en moi, cette solitude, ce questionnement sur ma vision de la mort et simplement le fait que l'ennuie était là mais que je ne pouvais rien y faire. Enfin j’entendis vers l'entrée de la tente « bon retour commandant ». Je n'attendis pas plus pour bondir de ma place et me jeter vers l'entrée, mais alors que mon regard fixa papa, je m'arrêtais net. Ce n'était pas lui, ou plutôt mon esprit sembla comprendre après des années ce qu'il était vraiment.

Face à moi se tenait un démon, ni plus ni moins. C'était papa, la stature, la barbe caractéristique, les cheveux, c'était lui sans aucun doute mais il était devenu autre chose. Sa peau était noir comme de l'ébène, lisse et brillante comme un métal poli, ses yeux devenu sans pupilles semblaient être constitués de la même matière noir et luisante. Sur chaque côtés de sa tête, au niveau des tempes, des cornes de taureau, à la place de ses doigts, des sortes de griffes dont le sang qui en dégoulinait ne laissait présager que du sort de ses victimes. Ses mains et ses avant-bras billaient d'une lumière volcanique, le tout remontant comme des nervures de métal en fusion le long de ses biceps. Enfin une énorme paire d'ailes semblable à celles des chauves souris accrochées à son dos. Je me risquais à faire un pas en plus dans sa direction.

- « … Papa ? »

L'être démoniaque croisa brièvement son regard sombre et uni dans celui bleu et brillant du mien avant de baisser la tête.

- « Désolé Isha, je ne voulais pas que tu me vois comme ça... »

D'une griffe il remonta un bout métallique de sa boucle d'oreille, un nuage sombre entoura son corps l'espace d'un instant avant de disparaître comme des flammes sombres qui se seraient consumées sur le coup. Papa avait reprit son apparence normale. Nous restions ainsi un instant dans le silence, lui ne sachant pas comment rebondir sur la situation et moi ne sachant que dire sur ce qu'il venait de se passer.

- « … c'est depuis longtemps ? »

- « Oui. »

- « Et maman le sait ? »

- « Oui. »

Je baissais la tête également, me tenant le haut de mon bras droit avec mon bras gauche.

- « … c'est pour ça qu'elle est partie ? »

Papa eu comme une sorte de sursaut.

- « Non ! Bien sûr que non, elle le savait déjà bien avant ta naissance, mais il est vrai que ça a été... enfin disons que c'était l'une des raisons pour lesquelles nous ne pouvions partir avec ta mère. »

- « … je vois... »

C'était la première fois que j'avais un dialogue aussi embarrassée et... gênant avec papa. Mais visiblement de nous deux celui qui était le plus mal à l'aise, c'était lui. Finalement après quelques secondes de silences, il s'approcha de moi, un genoux à terre, il posa sa main sur ma tête afin de caresser mes cheveux.

- « Je suis désolé ma chérie, vraiment, j'aurais souhaité rester avec ta mère, vraiment, mais c'est impossible. »

Il retira sa main de ma tête, avant de plonger son regard sérieux sur moi.

- « D'ailleurs tu ne pourras pas rester ici avec moi non plus, j'ai une maison dans une autre dimension, où la paix règne. C'est ici que tu va vivre, ainsi que moi entre mes batailles, d'accord ? »

- « Donc je vais encore devoir t'attendre ? »

- « Oui. »

- « … »

- « Tu seras scolarisée là-bas, alors ne t'inquiète pas, tu ne seras pas vraiment seule, tu n'auras qu'à te faire des amis. »

Il fixa pendant quelques secondes ses mains pleines de sang avant de regarder mes cheveux.

- « … je crois qu'une fois là-bas la première chose que tu devra faire c'est de prendre une douche, j'avais oublié que je n'étais moi même pas très propre... »

Isha, 12 ans

- « Kaelis, Kaelis, Kaelis ! »

Je tournais lentement ma tête, posée sur la paume de ma main, en direction de ma prof, mon air blasé et neutre habituel affiché sur mon visage.

- « Ah ! Tout de même, arrêtez de dormir et rendez moi votre devoir. »

Elle me tendis une main que je fixais un moment avant de relever mon regard bleu brillant dans celui brun et pas du tout brillant de ma prof d'histoire.

- « Je ne l'ai pas fait. »

Elle fronce les sourcils, énervée.

- « Et je pourrais savoir pourquoi ? »

- « Aucun intérêt. »

- « Ah oui ? Alors elle est bien bonne celle-là. »

- « Le DM ne sert qu'à montrer que l'on a apprit notre cours, or je n'ai rien à vous prouver puisque je sais déjà les réponses du DM... »

- « Donc pour vous, vous avez la science infuse et à cause de cela, ça vous dispenserait de DM ? »

- « On peut dire ça comme ça. »

- « Alors vous ne m'en voudrez pas si en échange je vous mets deux heures de colle dans lesquelles vous ferez votre devoir ? »

Je haussais les épaules.

- « Si vous voulez. »

Ma réaction sembla l'énerver un peu plus.

- « N'oublions pas que du fait vous avez quand même un zéro, oh et puisqu'on y est, ce devoir que vous allez me rendre à la fin de ces deux heures compterons pour une nouvelle note dans votre moyenne, histoire que vous travailliez cette fois. »

- « Pas de soucis. »

Elle s'éloigna de moi pour passer au suivants, visiblement frustrée par ma réaction, je ne comptais pas me laisser démonter aussi facilement. Je retournais sur ma contemplation du jardin extérieur au travers de la vitre de la fenêtre. Il y avait eu quelques rires dans la salle pendant la scénette, autant de moqueries contre la prof qui se laissait magistralement snober par une gamine de douze ans qu'envers moi qui se disait « avoir la science infuse ». Je ne proclamais pas haut et fort que je savais tout, mais déjà bien plus que tout mes autres camarades et j'étais capable de retenir avec efficacité ce que disaient les profs.

Finalement le cours reprit, ça parlait encore de guerre et de conquête, quelle idée que de vouloir écraser de sa toute puissance martiale d'autres pays ? Pourquoi parler de l'histoire d'une nation par une succession de changements territoriaux et de souverains ? L'histoire c'est plein d'autres choses, une culture qui se complexifie, qui se modernise au fil du temps, des modes qui changent, des découvertes, des explorations, mais tout ces détails semblaient disparaître face au poids immense des guerres, des massacres et des génocides dans nos livres. Je veux bien que l'histoire est faite pour ne pas répéter les erreurs passées, mais cela doit il REELLEMENT prendre plus de quatre-vingt pourcents de notre programme scolaire d'histoire ? Je soupirais, quel ennui...

Après une interminable heure sur des guerres religieuses, petit aparté, les religions prônent la paix et l'amour du prochain, pourquoi ils se tapent dessus d'abord ? Et au pire si ils sont des « hérétiques », autant les laisser comme tel, ça ne va pas vous empêcher votre place au paradis, bref, en même temps en tant que fille d'un prince démon c'était plutôt étrange de réfléchir sur ce genre de choses.

Donc la cloche sonna, tout le monde remballa ses affaires, du moins ceux qui ne l'avaient pas encore fait, avant de sortir en courant hors de la salle, ignorant assez salement notre prof d'histoire qui tenta de garder un peu plus longtemps ses élèves, sans grand succès. Je rangeais lentement mes affaires, comme si l'ennui avait aspiré toute mon énergie. Les cours venaient de se terminer pour nous, il était 16 heure. La prof s'approcha de moi, je ne déniais même pas lever la tête pour elle.

- « Vous avez quelque chose de prévu ce soir ? »

- « Non. »

- « Donc vous pouvez faire vos deux heures de colle de suite. »

Je relevais mon regard en même temps que mes sourcils.

- « C'est vraiment autorisé ? Vous devez pas d'abord passer par l'administration ou autre avant ?  »

- « Non, et je crois bien mieux connaître ce que j'ai le droit de faire que vous. »

Je gardais mon air blasé, mais bien sûr, je vais vous croire. Mais bon, je n'avais pas grand chose à rétorquer, sinon cela me retomberais dessus, et puis au moins comme ça je serais débarrassée.

- « Et donc ? Je reste ici ? »

- « Oui, la salle n'est pas utilisée jusqu'à la fin de la journée, je vais rester pour vous surveiller, on ne sait jamais à quoi s'attendre avec des élèves comme vous. »

Le « comme vous » voulait tout dire, parce que je ne rends pas mon devoir je suis une délinquante en puissance ? Enfin... je ressortais mes affaires, vu que de toute façon je risquais d'en avoir besoin, je restais donc à ma place pendant qu'elle alla fermer la porte.

- « Vous devriez au moins laisser la porte ouverte, non ? »

Elle me jeta un regard mauvais.

- « Tu pourrais arrêter de m'ennuyer ? »

- « Je vous dit cela pour vous éviter des problèmes, normalement un élève ne peut rester seul avec un professeur que sous la seule condition que la porte soit ouverte. Mais après vous faite comme vous voulez. »

Elle garda son air sévère tout en retournant à son bureau, laissant finalement la porte ouverte. Il ne servait à rien de me regarder de travers comme cela, ça ne va pas arranger le problème, loin de là. Je ressortais le devoir à faire ainsi que des copies. Rien que de relire les questions était déjà d'un ennui, j'avais les réponses, là n'était pas le problème, mais une sorte de flemme s'empara de moi lorsque vint l'idée du temps et de l'énergie perdu dans le remplissage de ma copie.

- « D'ailleurs, j'aurais sans doute enfin le loisir de croiser votre père, histoire de lui parler de toute cette histoire. »

Sans relever la tête, commençant à remplir l'en-tête de ma copie je décidais de lui répondre.

- « Il travail beaucoup, il ne vient pas me chercher ce soir. »

- « Bah voyons. »

Bah voyons, je n'invente rien, mon père ne peut pas venir, point.

- « Et votre mère ? »

- « … elle nous a quitté il y a longtemps. »

- « Plutôt facile comme excuse je trouve. »

Je m'arrêtais d'écrire un instant pour la foudroyer du regard, sérieusement ? Je viens de lui dire que ma mère nous a quitté et sa seule réaction c'est qu'elle trouvait cette excuse trop simpliste ? Au fond de moi je n'avais qu'une envie c'était de lui enfoncer mon poing dans la figure, mais d'une part elle était bien trop loin, d'autre part la violence ne résoudrait pas le problème. Et puis comme le disais mon père « La force n'existe que pour protéger et aider les faible, pas pour les écraser », et vu la force apparente de ma prof d'histoire la deuxième option aurait été trop facile.

Car il ne fallait pas croire mais mon père m'avais entraîné à la plupart des arts martiaux, que je maîtrisais bien sûr à différents niveau, mais assez pour avoir des bases dans chacun d'eux, de plus le sang démoniaque dans mes veines me rendais physiquement supérieur à la moyenne. Je m'imaginais déjà bondir sur ma prof et lui casser le nez d'un revers de la main, mais cette image disparu bien vite de mon esprit pour laisser place à ma réflexion sur le devoir.

Ce dernier ne fut pas bien long à finir, en un peu plus d'une heure j'arrivais au bout, je relisais rapidement ma copie, elle était propre, pas de fautes. Je me levais de mon siège pour rendre mon devoir à ma prof. Elle prit la copie avant de la lire, elle avait soigneusement préparé une stylo rouge avant, histoire de pouvoir écraser mon travail de marques inquisitrices. Ses pupilles parcouraient chaque lignes une à une, toujours rien au niveau du stylo. Elle tourna les pages, finalement elle imposa juste un « 20 » sur l'en-tête.

- « Tu aurais dû commencer par là, au lieu d'avoir un zéro. »

- « Ce vingt rattrape donc c'est bon. »

- « Quand je disais que cela se rajouterais en tant que note dans ta moyenne, c'était une blague. »

Je la fixais d'un air d'autant plus blasé, c'était surtout un moyen pour elle de ne pas remonter ma moyenne avec une bonne note, là où elle se serait fait un plaisir de la plomber si ma copie avait été presque vide.

- « Comme il reste du temps tu va copier autant de fois que possible, jusqu'à la fin de l'heure « je dois faire mes devoir maisons et ne pas contredire mon professeur ». »

- « … »

Je retournais à ma place, sortant une nouvelle copie, commençant à reproduire plusieurs fois cette même phrase. Une punition bête et méchante qui ne faisait en rien avancer le problème, j'écrivais vite et bien, mais cela ne faisait pas passer le temps plus vite pour autant. Finalement la cloche retenti une nouvelle fois. S'en était fini, je commençais à remballer mes affaires, ma prof s'approcha de ma nouvelle copie pour constater que je m'étais bien attelé à écrire sa phrase et non autre chose. Une fois satisfaite de son examination elle me fit signe d'aller plus vite, car après tout elle ne pouvait m'enfermer à clé dans la pièce, même si je suis sûr au fond cela ne l'aurait pas dérangée.

Je sortais de la pièce avant de repartir vers chez moi. Je traversais les couloirs et finalement l'entré de mon collège pour me diriger vers ma maison, elle n'était pas loin, à peine cinq minutes à pied de chez moi. Je rentrais donc ainsi, mon cartable sur mon dos. J'ouvrais la porte de notre maison, presque aussi vide et propre que notre toute première maison. Je passais le pas de la porte avant de retirer mes chaussures. Je posais mon cartable sur la table, avant de prendre une pomme dans la corbeille à fruit et croquer dans sa chair.

- « Élève intelligente mais qui ne fait pas ses devoirs, c'est dommage car ce sont des points bêtement perdus dans sa moyenne. »

Je me retournais vers la voix dans mon dos, continuant de déguster le fruit dans ma main.

- « Salut papa. Mon bulletin de notes ? »

L'homme dépassant aisément les deux mètres était appuyé contre le mur, tenant un papier dans sa main gauche.

- « Oui, c'était les mathématiques. « Semble s'ennuyer dans les cours, mais reste un bon élément qui apprend vite et bien malgré sa grande discrétion. Semble notamment avoir beaucoup de notion en la matière bien supérieures à celles demandées pour son âge, peut être la raison de son ennui. » Physique-Chimie. »

- « Monsieur Leblond semble avoir mit le doigt sur quelque chose. »

- « « Fibre artistique intéressante, un bon crayonné mais semble avoir du mal à sortir des sentier du réalisme pour se tourner vers de l'abstrait. Semble être fascinée par le corps humain et l'anatomie. » Arts plastiques. « Possède visiblement l'oreille absolue et à déjà démontré son aptitude hors du commun sur un piano, talent ou pratique régulière ? » Musique. »

Je souriais vaguement.

- « Un peu des deux. »

- « Une énergie débordante, quelle que soit le sport abordé elle possède un bon niveau. Ses capacités sont au delà de ses camarades, même les garçon, un avenir olympique envisageable ? »

Le regard de mon père resta tout aussi neutre, mais je sentais venir la matière qui allait suivre.

- « « Turbulente, ne fais pas ses devoirs et semble prendre un malin plaisir à me faire tourner en bourrique. Il faut se ressaisir vite sinon je ne prédis qu'échec dans son futur. » Histoire-Géographie. »

Il releva son regard vers moi.

- « Tu m'explique ? »

- « Elle m'aime pas, je l'aime pas, on se renvoie la balle. »

Mon père resta silencieux, rebaissant le tête sur mon bulletin.

- « Moyenne : 14, bonne élève dans toute les matières, toutefois ses nombreux devoirs non rendus font chuter sa moyenne considérablement, heureusement que le coefficient des devoirs maison reste plutôt bas. En dehors de cela élève discrète (sans doute un peu trop) qui semble plus s'en sortir par ses acquis que par un réel travail, cette voie peut mener à une pente glissante, attention. »

Il se déplaça jusqu'à la table afin de poser la feuille sur la surface plane.

- « Pourquoi tu ne fais pas tes devoirs ? »

- « Ça ne sert à rien, je n'ai pas à prouver que j'ai comprit le cours, vu que c'est déjà le cas. »

Mon père fit une grimace.

- « Fait les, ne serait-ce que pour ta moyenne... »

- « Pfff, à quoi bon ? »

- « Pour avoir des diplômes et plus tard un- »

- « Un emploi ? N'importe quoi fera l'affaire, et puis les diplômes ne garantissent même pas un travail donc à quoi bon. »

Je plongeais mes yeux dans les siens.

- « D'ailleurs tu va repartir sur un champs de bataille bientôt ? »

- « Oui, demain. »

Un petit silence s'installa, silence qui fut brisé par une question de mon père.

- « Tu t'es faite des amis depuis ? »

- « … Non. »

Il fit une nouvelle grimace.

- « Tu devrais parler un peu plus avec les personnes de ta classe, je suis sûr que tu trouveras des gens avec qui t'attacher. »

- « Aucun intérêt, et puis... je ne sais pas comment expliquer, c'est comme si ils étaient... idiots, non ce n'est pas vraiment ça, ils sont... immatures, je n'arrive pas à leur parler c'est juste impossible, j'ai l'impression d'essayer de communiquer avec des singes. Au début le dialogue passe puis après quelques minutes ça vire sur des centres d'intérêts sans importances ou bizarres comme le dernier boys band, sérieusement qui s'en fiche que Ken ou Billy du groupe X soit célibataire ou pas ? Les garçons n'en parlons pas, ça vire direct au vulgaire... des fois je me demande si ce ne sont pas eux qui sont nés avec un parent alien... »

- « Ne dis pas ça, je suis sûr que ce n'est pas à ce point là, laisse leur une chance. »

- « Déjà fait et déjà déçue, entre rester seule et avoir des amis primates j'ai fais mon choix. Je vais dans ma chambre en attendant le dîner. »

- « D'accord... »

Je reprenais mon cartable ainsi que la feuille du bulletin que je rangeais en hâte à l'intérieur. J'ouvrais la porte de ma chambre avant de poser mon cartable dans un coin de mon bureau et de sauter sur mon lit, regardant le plafond.

- « Quel ennui ce monde... des amis, quelle idée... et puis comme si un monstre comme moi avait le droit d'en avoir... »


J'entendis mon père arriver dans le couloir, sa tête dépassant légèrement du cadre de la porte.

- « On s'entraînera après mangé ? »

Je souris, m'entraîner avec mon père était devenu l'une des rares activités qui m'amusais encore, qui me prenais autant physiquement que mentalement, et c'était toujours des instants privilégiés avec lui.

- « Bien sûr papa. »

- « D'accord, je vais préparer le dîner, je te dis quand c'est bon. »

- « Ok. »

Il s'éloigna, je laissais un peu de temps passer avant de me remettre assise sur le côté de mon lit. Je me concentrais sur la porte de ma chambre, celle-ci commença à trembler avant de se fermer lentement. C'était encore faible, mais cela faisait quelques temps que ce genre de petits pouvoirs m'étaient accessibles, alors quitte à faire autant s'entraîner.

Je me levais pour saisir la poignée de la porte et la fermer complètement. Pour le moment mon père n'était pas au courant, était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Seul l'avenir nous le dira.



Dernière édition par Isha Kaelis le Mer 1 Juil - 8:48, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?...   Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... EmptyDim 28 Juin - 13:48





Isha Kaelis






Suite de la fiche



Isha, 18 ans : Partie 1

- « Comment ça quelque chose de spécial ? »

- « Oui, tu as prévu quelque chose de spécial pour ton anniversaire. »

Je haussais les épaules.

- « Et pourquoi je devrais avoir prévu ce genre de choses ? »

- « C'est tout de même un stade important 18 ans. »

- « Sans doute, tu pourrais me laisser, j'ai encore quelques devoirs à faire. »

- « Tu n'as pas d'amis à inviter ? »

Je m'arrêtais d'écrire.

- « On en a déjà parlé assez de fois je pense, je ne risque pas d'en inviter puisque je n'en ai tout simplement pas. »

Je repris la rédaction de mon devoir, hormis le bruit de mon stylo glissant sur ma feuille le silence s'installa. Mon père était toujours là, il attendait au cadre de ma porte.

- « Lorsque tu auras le temps, viens me voir, j'aurais un cadeau pour toi. »

Je posais mon stylo pour me tourner vers lui avant de me lever de mon siège.

- « Quitte à faire autant y aller maintenant. »

Mon père se déplaça alors, je lui emboîtais le pas. Il se dirigea vers la salle principale avant de me faire signe de rester sur place.

- « Reste là, j'en ai pour une minute. »

Je restais donc debout dans la pièce, le regardant s'éloigner dans sa chambre, qu'il utilisait peu d'ailleurs. Il se passa quelques minutes avant qu'il ne revienne. Je regardais ce qu'il m'apportais, stupéfaite. Une espèce d'épée longue, un mètre cinquante quelque chose comme ça, elle était plate, pas de « lame » à proprement parler, celle était épaisse d'une vingtaine de centimètres et la pointe était tout aussi plate et épaisse.

- « Un cadeau pour ta majorité. »

Il me tendit l'arme que je saisis des deux mains. Malgré ce que laissait présager sa taille et sa forme,  l'arme était légère et semblait du fait, comme le laissait présager sa forme, être une arme contondante maniable avec un peu de pratique.

- « Où l'a tu eu ? »

Il me fit un léger signe de la tête.

- « Regarde les bords. »

Je fixais la « lame » pour comprendre où il voulait en venir, des runes étaient inscrites tout du long. C'était un écrit simple, que personne hors de cette pièce n'aurait sans doute pu comprendre dans ce monde. Mais pour moi c'était aussi simple que de lire un alphabet basique, c'était l'écrit de la race de ma mère.

- « Comment c'est possible ? »

- « Un cadeau de ta mère laissé pour tes dix-huit ans. »

Je baissais la tête avec une pointe de tristesse, ainsi, en dehors de ma broche, c'était le seul souvenir que ma mère me laissais derrière elle ? C'était un beau cadeau, mais cela me faisais penser à elle...

- « Ça va Isha ? »

- « … elle te manque ? »

Un silence lourd s'installa.

- « Oui, mais elle m'a laissé un très beau cadeau d'adieux à moi aussi, toi. Quand je te vois, je vois ta mère et je me souviens des bons moments passés avec elle. »

- « … cela fait un moment que je réfléchissais à cela, mais plus le temps avance plus je me dis que j'ai passé plus de temps sans elle qu'en sa présence, et c'est d'autant plus frustrant de ce dire que cela ne s'arrangera pas... »

Je posais la main sur la lame de l'arme, faisant glisser mes doigts robustes sur chacune des glyphes gravées à même le métal.

- « Plus le temps passe et plus j’oublie son visage... »

Un nouveau silence lourd prit place. Mon père s'approcha de moi avant de prendre ma main qui parcourait la lame.

- « Ta mémoire peut te faire défaut, mais ton cœur lui ne peut oublier ce qui est vraiment important. »

Je fis un petit sourire.

- « C'est vrai. »

Mon père reprit l'arme un instant.

- « Bon, je vais te parler des quelques spécificités de cette arme. Tout d'abord tu as dû comprendre qu'il s'agissait d'une arme contondante, et non tranchante. »

- « Oui. »

- « Qu'est-ce qui t'as marqué d'autre ? »

- « Hormis les glyphes, son poids, elle est bien trop légère pour ce qu'elle semble être. »

- « Et c'est le cas. »

J'arque un sourcil, afin de lui faire signe de mon incompréhension sur ce phénomène.

- « Il s'agit du métal, il est alien, également originel de la race de ta mère. En fait il est incroyablement léger, un peu comme si c'était de l'aluminium. Par contre à l'instar de cet autre métal, celui de cette arme possède deux caractéristiques étonnante, toutes deux la rendant presque impossible à travailler sans être un mage. »

Il prit ma main, plus précisément mon indexe. Il l'enfonça lentement dans la lame qui se déforma comme un plastique à moitié rigide. Il retira ensuite mon indexe, l'arme reprit sa forme initiale.

- « La première c'est que ce métal possède une mémoire de forme, donc quoi qu'il arrivera, ton arme tendra toujours vers la forme qu'elle a actuellement. Quant à la deuxième, je te laisse donne un coup de pied dedans pour voir ce qu'il se passe. Frappe fort et n'ai pas peur. »

Un peu étonnée de sa demande je m'exécute toutefois, je me mets en position et donne un violent coup de talon sur l'épée, qui étonnamment sembla plus dur que précédemment, elle n'avait pour ainsi dire eu aucun mal à résister au choc.

- « Comment ça se fait ? »

- « C'est sa deuxième propriété, lorsque le métal subit un choc, il se durcit en fonction de la puissance qu'il subit. En gros si tu pare ou frappe avec, plus le coup sera puissant plus l'arme sera solide, rendant ta parade ou ta frappe plus grande. De plus même si elle se durcit, ton épée gardera toujours la même masse, ce qui fait que tu ne perdra jamais en maniabilité en l'utilisant. »

Je souris une nouvelle fois avant de reprendre l'arme des mains de mon père.

- « Impressionnant, mais du coup à quoi servent les runes. »

Mon père s'appuya contre un mur avant de m'expliquer.

- « Elle servent simplement à désigner qui est capable de la porter normalement, soit ta mère, toi et moi. Une autre personne pourra la porter mais pour lui l'épée aura un poids équivalent à deux tonnes et demi. Autrement dit ce n'est pas impossible de soulever ton arme, mais soit ils devront être à plusieurs pour la porter soit il devra être très fort. Par contre cet effet ne fonctionne que pour quelqu'un qui essaie de la soulever, par exemple s'il subit ton coup, il ne se prendra pas l'équivalent de deux tonnes et demi sur lui. »

- « Qui a eu l'idée ? »

- « Ta mère, elle s'était mise en tête que tu voudrais suivre mes traces. »

Je profitais de cet instant pour rebondir sur un sujet important, souriante.

- « je vais donc avoir le droit de te rejoindre sur le front avec tes hommes ? »

- « Non. »

Mon sourire s'effaça d'un bloc.

- « Mais pourquoi ? Tu m'as entraînée pendant des années, je sais me battre et j'ai même une arme maintenant, pourquoi je n'aurais pas le droit de rejoindre ton armée ? »

- « Devine. »

- « Me dis pas que tu as peur de me voir blessée, je ferais attention, promit. »

- « Ce n'est pas une question de promit ou pas, ma réponse reste non. »

- « Tu n'as pas encore comprit que je m’ennuie ici ?! Je n'ai rien à faire là, ce n'est même pas mon vrai monde. Et puis si maman m'a offert cette arme c'est pour t'aider, non ? »

- « S'il t'arrivait quelque chose je ne pourrais plus voir ta mère en face, tu nous est trop précieuse pour que je puisse me permettre de te perdre. »

- « Et si il t'arrive quelque chose à toi ? »

Il baissa simplement le regard.

- « Je reste sur mon refus, c'est toujours non. »

- « Alors juste pour une mission, rien de plus, pour me tester, que je puisse te prouver que je suis capable de me battre. »

Mon père se redressa, quittant son appui dans son dos. Il se met à marcher vers la porte dimensionnelle qui est dans un coin de la pièce.

- « Je dois y aller, un monde à sauver. »

Je me tournais brusquement vers lui en fronçant les sourcils.

- « Tu va t'enfuir comme ça ?! En laissant le sujet en suspens ?! »

- « … oui. »

- « Tu n'es qu'un lâche, tu crois que ça va aider au problème ? »

- « Je suis un lâche, et je l'assume. Si cela me permet de t'éviter une mort horrible alors je serais le plus grand des lâches jusqu'à ma mort. »

Il ouvre la porte dimensionnelle, menant à cet éternel vide sombre.

- « Non, je t'interdit de- »

Trop tard, il avait déjà claqué la porte derrière lui.

- « … de me laisser seule de nouveau... »

Le silence qui s'ensuivit fut des plus long et oppressant. Je fixais tristement le cadeau qui était toujours dans mes mains.

- « Tu me connais depuis des années mais tu ne me comprends toujours pas. »

Je restais debout, au milieu de la pièce, à côté de la table. Mes pupilles se déplacèrent le long des glyphes, comme si le fait de les graver dans ma mémoire me permettais d'oublier la scène. La sonnette de la porte d'entrée retenti alors, me sortant de ma rêverie dans un sursaut.

- « J'arrive, attendez une seconde. »

Je posais l'arme contre le mur avant de faire quelques pas vers la porte, traversant les quelques mètres me séparant de la poignée que j'attrapais d'une main. Je n'eus toutefois pas le temps d'ouvrir l'entrée que je fus projetée avec la porte dont les gonds venaient de sauter sous l'impact d'un coup. Je retombais quelques mètre plus loin après une glissade non contrôlée sur le dos, ma main toujours en train de tenir la poignée, mes doigts la serrant d'autant plus fort que l'impact avait été violent. Je commençais à repousser un peu la porte à l'aide de ma force bien supérieur à celle d'un humain lambda, quand je vis une arme blanche se diriger vers mon visage. Par réflexe je remettais la porte devant moi comme un bouclier, la lame traversa le bois, mais était tout de même relativement loin de pouvoir me percer le crâne.

Je repoussais la porte d'un grand mouvement circulaire du bras, dévisageant alors le responsable en fronçant les sourcils. Un homme brun de stature moyenne était en train de passer le pas de la porte en marchant lentement, des dizaines d'armes blanches accrochées à sa ceinture.

- « Étrange, on m'avais pourtant dit que ma cible serait un homme, et un colosse qui plus est, enfin, je suppose que les démons peuvent changer d'apparence à tout moment. »

- « Qui êtes-vous ? »

Je me relevais en même temps que je posais ma question. L'homme portait toute une tenue noir et me fixa de ses yeux sombres.

- « Je suis un chasseur de démons, et vous êtes ma cible. »

Je reprenais mon cadeau d'anniversaire sous son regard implacable, je me mettais en garde.

- « Désolé mais je ne suis pas votre cible, il s'agit de mon père et il vient malheureusement de partir. »

Son visage resta neutre et impassible, il dégaina deux de ses coutelas tout en continuant son pas lent dans ma direction.

- « Qu'importe, un enfant de démon reste un démon, je n'aurais qu'à demander une prime pour le supplément. »

- « Avant de chercher ta prime, essaie déjà de me vaincre pour voir. »

Mon visage restait tout aussi neutre que le sien en extérieur, mais intérieurement j'étais excitée, l'adrénaline du combat coulant déjà dans mes veines. Par chance ou par malchance je me retrouvais seule face à un opposant, comment était-il au courant que mon père était un démon ? Peut importait pour moi en ce moment, la simple idée d'avoir un adversaire à vaincre et sur lequel tester mon arme et mon talent martial me suffisait. Avec un peu de chance si j'arrivais à le vaincre, peut être que mon père accepterait que je le rejoigne au front, qu'il verrait ma valeur non seulement en tant que fille mais également comme combattante.

Mon adversaire du jour n'attendis pas une seconde de plus pour charger à une vitesse prodigieuse, j'eus toutefois le temps de parer avec mon arme dans un réflexe. Le choc fut rude, mais la lame de mon épée encaissa sans grand mal la frappe de mon ennemi. L'homme fit un bond en arrière avant de revenir à la charge, il commença avec une frappe au niveau de mon torse, une attaque en biais par ma gauche, je bloquais l'attaque avec ma lame d'une seule main. De sa main droite il fit un arc de cercle avec son deuxième coutelas. Nous étions restés relativement proches du mur, je m'appuyais sur la façade blanche pour me propulser à l'envers dans les airs. Avant de retomber je plantais mon arme dans la moquette du sol. Me servant de la sphère au bout du manche de l'épée comme appui pour tourner sur moi même dans un grand écart, la tête en bas pour tenter de balayer mon ennemi d'une frappe puissante.

Le coup surprit mon adversaire qui subissait alors l'impact de ma semelle dans sa mâchoire, se prenant le mur comme amortisseur. Je me laisser tomber comme lorsque l'on se remettait d'une position ATR. Je sortais mon arme de terre pour la pointer vers l'homme brun qui se relevait de mon coup. Cette fois ci c'était à moi de mener la danse, je repartis à l'assaut avec un direct du gauche qu'il esquiva d'un pas de côté. Il tenta de profiter de cette situation pour se placer derrière moi, tentant de me percer les poumons avec l'une de ses armes blanches. Une fois encore sa lame ne rencontra que la mienne, que je maintenant sur mon dos à la verticale, un peu comme si je l'avait rangé dans un fourreau. Je saisissais mon arme à deux mains, toujours dans la même position dans mon dos. Je me courbais , pliant les genoux, avant de tourner sur moi-même, comme une toupie possédant une énorme lame dorsale. Cette fois mon adversaire eu le temps de réagir, enchaînant les bonds en arrière pour éviter de perdre une jambe dans mon action.

Je ne réussissais donc dans ma manœuvre qu'à arracher une partie de la table qui se trouvait malheureusement pour elle trop proche de notre tête à tête. Je me redressais tout en continuant de tournoyer, tendant maintenant les bras pour essayer d'avoir un arc de frappe le plus long possible. Mon ennemi se baissa dans un réflexe surhumain, chargeant toujours à moitié plié. Cette fois je n'avais pas le temps d'esquiver son attaque, je mettais donc mon bras gauche devant moi. La lame de l'agresseur, crissa en glissant sur les plaques de métaux lisses qui recouvraient mon bras. Ce qui devait être une entaille dans ma poitrine s'était terminé en un simple coup dévié, avec pas mal de chance certes.

Alors que sa lame continuait de glisser le long de mon bras dans un spectacle d'étincelles, je ramenais mon arme avec mon bras droit. Voyant le coup venir, il avorta quelque peut son assaut pour reculer d'un grand bond, pliant son ventre en deux pour éviter de se retrouver avec des côtes brisées sous l'impact. Alors que ma lame le manquait, je lâchais mon arme de ma main droite un instant pour saisir le manche à l'envers avec ma main gauche. Je fis un grand pas en avant, armant ma frappe pour attaquer l'homme brun avec le manche de mon épée.

Cette fois mon adversaire n'eut pas le temps de voir venir l'attaque, et ne put que subir la sphère métallique ornant le manche qui s'écrasait sur son épaule, il fut projeté contre le mur derrière lui dans un cri de douleur. Il y aurait décidément des réparations à la fin, mais c'était en ce moment même bien le cadet de mes soucis, je devais rester alerte et observer mon adversaire. Ce dernier se releva péniblement avant de plonger son regard sombre dans le mien.

- « Fini de jouer. »

Il lâcha ses deux armes qui produisirent un bruit étouffée en retombant sur la moquette. Il prit une grande inspiration, une sorte de brise se leva, soufflant dans un tourbillon dont l'homme semblait en être le centre. Une aura, légère mais visible, planait autour de sa silhouette.

- « Tu va goûter à la force des chasseurs de démons. »

Je fronçais les sourcils, attendant de voir ce qu'il allait faire, afin de réagir en conséquence, mais à peine ais-je eus le temps de cligner des yeux que l'homme était nez à nez avec moi. N'ayant même pas la chance de pouvoir réagir, le chasseur m'envoya un coup de poing fulgurant dans l'estomac. La frappe fut si puissante que je lâchais mon arme, projetée jusqu'à l'autre bout de la salle. Cette fois ce fut moi qui me retrouvais presque encastrée dans le mur. Je crachais un léger filet de sang tout en fixant de mes yeux bleus brillants l'homme en noir marcher lentement vers moi.

- « Tu n'a aucune chance face à moi, abandonne et dit moi où ce trouve le démon, je te laisserais peut être vivre. »

Je me laissais retomber sur le sol avant de me redresser face à lui, un sourire aux lèvres, cette réaction de ma part sembla le surprendre un peu.

- « Qui vous dit que vous êtes le seul ici à pouvoir devenir plus fort ? »

Je me concentrais comme je le pouvais sur mes pouvoirs, essayant d'appeler le pouvoir d'un esprit, quel qu'il soit. Une connexion se forma avec un être éthéré qui fusionna avec moi, m'octroyant une partie de sa puissance. Mon visage me brûlais et je savais pourquoi, mon adversaire aussi d'ailleurs. J'avais eu le loisir de contempler ce qu'il se passait lorsque j'activais ce « don », des sortes de marques d'un bleu luisant faisaient leurs apparitions sur mon visage, signe que la connexion était établie. Je me mettais en position de garde, mon arme était trop loin pour que je la récupère tout de suite, il était donc temps de passer à du corps-à-corps pur et dur.

Malgré ce qu'il venait de voir, le chasseur me chargea sans hésiter, sa frappe puissante se heurta à mon poing, je fis une grimace en voyant que la force que je déployais n'étais pas suffisante, il en fallait plus pour le vaincre. La suite fut une succession de frappes de pugilat, poings contre poings, coudes contre genoux, pieds contre poignets, chacun de nous enchaînait les attaques à une vitesse folle mais personne n'arrivait à avoir le dessus, du moins c'est ce que je pensais. Petit à petit la vitesse et la puissance de mon opposant augmentait, quant à moi je sentais venir la limite des bonus temporaires que me fournissait l'esprit. Il fallait que je gagne un peu de temps.

Alors qu'il effectua un directe du droit en plein milieux de ma poitrine, je mettais mes bras en crois devant moi pour le bloquer, j'écartais les bras dans un geste vif et violant de manière à le repousser l'espace d'un instant. Je profitais de ce léger répit pour tendre mes bras devant moi. D'un frappe psychique, je le projetais en arrière, il ne pouvait esquiver l'assaut mental que je lui envoyais, et il visita une partie de la pièce dans un vol non contrôlé. Ce temps était précieux, je lâchais ma connexion avec l'esprit faiblissant, libérant ainsi mon esprit mais surtout mon corps pour une connexion plus avantageuse. Cette fois ce n'était pas avec un esprit, mais avec trois que je tentais de me lier, cela me demanda un certain effort de concentration, ainsi que du temps qui commençait à se faire court avec le chasseur qui repartait à l'attaque.

Le lien se forma finalement dans mon plus grand soulagement, cette fois ce n'était pas uniquement mon visage qui me brûlais et était couvert de marques, mais mon corps entier. C'était comme si j'étais marquée de tatouages tribaux luisants sur toute ma peau, cela aurait était plutôt beau à voir, mais le but premier de ce lien n'était en aucun cas dans son esthétique, mais bien dans sa fonction. Je décidais de contrer la charge de mon adversaire par ma propre charge. Mon corps se déplaça bien plus vite que ce qui était physiquement possible, laissant une sorte de silhouette éthérée sur mon passage.

Dans une sorte de réflexe bizarre, mon adversaire se décida à me frapper d'un crochet du droit au lieu de reculer en voyant ma nouvelle vitesse. C'était tant mieux, j'esquivais en tournant sur moi même dans une sorte de pas de côté tourbillonnant. Je me servais de la rotation pour augmenter la puissance de mon uppercut qui s'ensuivit. Mes phalanges s'écrasèrent lourdement sur son bas-ventre. Il s'écrasa sur le toit avant de rebondir dessus, attiré inexorablement par la gravité. Ne lui laissant pas de répit , je saisissais sa tête et son bras dans un geste rapide et contrôlé. Je plaquais avec force le visage de mon adversaire dans le dernier mur qui n'avait encore rien subit, sa tête laissa une marque sur sa destination.

Une fois encore je décidais d'enchaîner rapidement pour le mettre à mal, je fis un saut acrobatique de côté, continuant ma clé de bras et maintenant sa tête dans le mur, son corps n'eut d'autre choix que de produire le même que le mien et donc de laisser un joli sillon bouclé dans le mur. Je le relâchais en l'écartant un peu du mur, profitant du fait qu'il soit légèrement sonné pour lui mettre un crocher du gauche dans la mâchoire, un coup de genoux droit à la poitrine, un coup de coude gauche au niveau du sternum dans une rotation et enfin un simple coup du tibia dans ses parties génitales. Le dernier coup le plaqua au sol, il semblait être défait, mais par acquis de conscience je me reculais d'un pas en me remettant en garde.

Il se releva lentement en cracha quelques centilitres de sang sur la moquette qui visiblement serait irrattrapable, mais l'idée de l'avenir du sol garnit de notre maison passa au second plan lorsque le chasseur de démon se mit à ricaner sous mon incompréhension. Cela finit par se muer en un éclat de rire. Je fronçais encore plus les sourcils, quand je sentais comme quelque chose qui essayait de sortir, un sentiment étrange qui parcourut ma peau, mon ventre, mes poumons. Tout à coup je commençais également à pouffer, puis à rire, un rire incontrôlé et tout aussi étrange que celui du chasseur. Je ne pouvais arrêter ce qui semblait être un fou rire sorti de nul par, ma concentration se brisa, ainsi que ma connexion avec les esprit, laissant des marques sanguinolentes là où se trouvaient autrefois les tatouages luisants. Le deuxième effet était normal, un contre coup de ma technique, mais je tenais maintenant mon ventre qui me faisais mal, je n'arrivais plus à respirer, mais je riais quand même. Je regardais le chasseur, des larmes aux yeux, il me fixais avec un sourire étrange et presque malsain.

- « De base c'est un sort de torture, cela ne marche pas sur les démons mais pour une fois que je peux me permettre de l'utiliser en plein combat je ne vais pas me plaindre. »

Il m'envoya un uppercut en plein estomac, je voulais l'esquiver mais mon corps refusait toujours de m'obéir, continuant à rire. La choc fut brutal, d'autant plus que son aura ne semblait pas faiblir, bien au contraire. Je terminais pliée en deux par terre, à genoux, ma gorge continuait d’émettre cet atroce fou rire qui m’empêchais de faire quoi que ce soit. Il n'attendit pas sagement que je me relève, il m'attrapa par les cheveux pour me relever violemment avant de m'enchaîner à coups de poings au visage, un, deux, trois, quatre. Le cinquième fut plus violent encore et son crochet du gauche me fit tomber par terre, mon rire continuait et je ne pouvais rien y faire, je commençais à perdre conscience, c'était la fin, à cause d'un sort aussi inconnu et déloyal.

Isha s'arrêta alors de rire sous le regard perplexe du chasseur inconnu, comment la demoiselle avait elle pu mettre fin à son sort alors que lui seul en avait la capacité ? Il n'eut pas le temps d'avoir sa réponse que la demoiselle se releva comme une tigresse, lui agrippant le visage d'une main, arborant un étrange sourire malsain, au moins autant que son regard qui n'était plus aussi brillant qu'auparavant. Avant qu'il ne puisse agir, la jeune femme l'écrasa au sol, attrapant au passage l'arme qui était restée par terre depuis tout ce temps. Le pauvre homme tenta de se relever mais c'était sans compter le poids de l'épée magique qui avait été posé sur son dos par la jeune femme. Il se retrouva comme écrasé par une enclume, Isha s’assit alors sur l'arme, et donc sur le dos du malheureux.

- « Ce doit être lourd non ? Visiblement cela ne peux pas t'écraser au sens propres, mais en tout cas tu ne peux la retirer par toi même, dommage non ? »

Qu'est-ce que je fais ?

L'homme tentait vainement de se relever, sa force, bien que grandissante avec le pouvoir de l'aura, ne lui permettait pas de soulever l'épaisse couche de métal magique qui le clouait dans sa position inconfortable.

- « Toi qui aime bien rire, on va jouer à un jeu, il est très drôle tu va voir. »

Isha se leva, saisissant un couteau dans un tiroir qui était miraculeusement resté intact dans l'affrontement, elle se tourna alors vers l'homme qui restait bloqué comme une punaise sous une semelle. La jeune femme se tourna vers sa pauvre proie qui ne pouvait se défendre, armant le bras en arrière, tenant la lame de l'ustensile de cuisine entre son index et son majeur.

- « Esquive la lame. »

Non !

D'un geste vif Isha lança le couteau qui se planta dans l'épaule droite du chasseur qui hurla de douleur

- « Oh, raté, dommage, tu ne semble pas très très doué, un autre essais peut être ? »

Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi je ne contrôle plus rien ? Je ne veux pas faire ça !

~ Bien sûr que si nous voulons, sinon nous ne le ferions pas. ~

Isha se remit à fouiller dans le tiroir, sortant un autre couteau de cuisine avant de se tourner une nouvelle fois avec un sourire au coin et un regard malsain posé sur le visage du malheureux.

Arrête ! Quoi que tu sois arrête !

~ Quoi que je soyons ? Mais nous sommes nous, et nous faisons ce que nous voulons faire au fond de nous ~

Non c'est faux ! Je ne veux pas ça !

- « Deuxième essais mon coco. »

Une fois encore Isha lança l'arme blanche, celle-ci se logea dans la main gauche du pauvre prisonnier dont le membre était prit de spasme de douleurs alors que le liquide rouge et chaud s'échappait de son corps.

~ Alors disons le lui, je crois qu'il ne semble pas avoir comprit que sous sommes contre ~

Arrête ! Rends moi mon corps !

- « Et bien mon mignon, pas très réactif, va falloir y mettre un peu du tiens. »

~ Tiens en parlant de mignon nous avons une idée ~

Qu'est-ce que tu va faire ?

Isha s'approcha du malheureux, elle souleva juste un peu l'arme pour retourner le chasseur avant de l'écraser de nouveau sous cette entrave improvisé, il n'était déjà plus état de combattre mais cela n'empêchait pas la demoiselle de continuer de s'amuser avec lui. Dans un sourire en coin elle glissa ses doigts vers le bas-ventre de sa victime, passant sa main sous son pantalon jusqu'à atteindre l'organe qu'avait broyé son tibia un peu plus tôt, Isha releva les sourcils de surprise.

- « Tout flasque ? La vue ne te plais pas ? Ne me dis pas que tu es impuissant. »

Mais !? Arrête !? Ne fait pas ce genre de choses avec mon corps !

~ Va nous faire croire que ce genre de choses ne nous ont jamais intéressées, et puis c'est notre corps ~

Isha commença à essayer d'animer un peu l'organe reproducteur du pauvre chasseur, dont le sang ne passait visiblement plus trop jusqu'au bas de son corps depuis un moment, ou en tout cas difficilement.

- « Je me suis toujours posé une question, si un porc bande et qu'on lui coupe sa b*te, en se vidant de son sang, est-ce qu'elle reprend sa taille normal ou est-ce qu'elle reste grande ? Quelle chance, tu va être mon cobaye, la science apprécie ton sacrifice. »

Arrête !

Isha ressorti alors sa main du bassin du chasseur de démon, son corps entier luisant, sa peau avait viré au même bleu brillant que celui de ses pupilles, ses yeux et ses cheveux quant à eux avaient virés à un blanc pur qui ne laissait la place à aucune ombre. Isha se releva lentement, regardant, perplexe, ce corps éthéré nouvellement acquis. Elle se rendit alors compte qu’inconsciemment, afin de reprendre le contrôle, elle avait poussé sa limite habituelle de connexion, passant de trois esprits à cinq. La force qui émergeait d'elle la stupéfiait mais la surprenait, s'était comme sentir une brise fraîche d'air frais dans une période de canicule, une liberté et un sentiment de plénitude qu'elle n'avait encore jamais ressenti.

Je n'entendais plus cette étrange voix dans ma tête, j'avais réussi à la faire fuir ? Aucune idée, et ce sentiment de puissance qui parcourait mon corps me le faisait oublier. Je me tournais vers le chasseur de démons, retirant finalement l'arme de son torse. Il sembla enfin pouvoir respirer, je reposais mon épée contre un mur tout en fixant mes mains brillantes comme des lucioles.

Un frisson me parcourut le dos, comme un sixième sens je me tournais vers mon agresseur qui d'un bond s'était jeté sur moi avec la force du désespoir, voulant planter l'un des couteaux que « je » lui avait lancé tout à l'heure. L'action sembla comme se dérouler au ralenti, dans une sorte de slow motion étrange. Je me voyais déplacer ma main, dans un réflexe qui se traduisait bizarrement dans cet espèce de ralenti cinématographique. Le revers de ma main atteignit son biceps, arrachant à ma plus grande surprise et à mon plus grand effroi non seulement son bras mais également toute la partie de son buste associé et son cou, formant un trou béant dans mon agresseur.

Le temps sembla reprendre son cours à ce moment là, alors qu'un parti de son corps se retrouva projeté violemment contre le mur à l'opposé de la pièce et que le reste de l'homme qui était maintenant sans vie retombait lourdement pare terre, sa tête roulant à mes pieds. Je reculais d'un pas, tremblante de peur, pas de voir un mort, cela m'avais toujours laissé indifférente jusque là, mais tétanisé par la pouvoir que je venais de déployer, tout ce que je risquais de toucher sous cette forme allait subir le même sort que le chasseur de démons. Je continuais de trembler en commençant à me rendre compte du danger que je représentais.

J'essayais de me calmer, de stopper le lien avec les esprits afin d'éviter une autre catastrophe. J'inspirais et expirais à fond, du moins autant que possible dans l'état de stress dans lequel j'étais, finalement la lumière qui enveloppait mon corps se mit à disparaître peu à peu pour mon plus grand soulagement. Mon corps reprit enfin sa teinte naturelle alors que je poussais un soupir de soulagement, plus jamais je ne devais déployer ce pouvoir, jamais.

Mais alors que je pensais à ça je voyais un spectre face à moi, je fis un tour sur moi même, cinq fantômes étaient autour de moi, sans doute ceux avec qui j'avais formé le lien. C'est alors que je sentais une vive douleur dans mon dos, je me tournais pour voir l'un des spectres enfoncer ses doigts presque transparents dans ma chaire pour l'arracher. Je me mis à crier, autant de douleur que d'incompréhension. Je tentais de le faire fuir d'un revers du bras, mais mon membre le traversa sans le moindre effet.

Je sentis une autre douleur au niveau de mon épaule, un autre spectre était en train de me dévorer. J'étais effrayée alors que je comprenais enfin ce qu'il se passait, c'était le contre coup de mon pouvoir, un prix lourd à payer. Cette fois les cinq esprits se mirent à m'attaquer ensemble, je tombais à genoux en me tenant les bras, pleurant et criant pour essayer de faire passer la douleur de ce que me faisaient subir ceux qui ne demandaient que leur dû.

Quelques secondes s'écoulèrent ainsi, paraissant à mes yeux comme des heures. Finalement ils disparurent aussi vite qu'ils étaient venus, me laissant seule, en larme et scarifiée au milieu d'une salle en ruine avec un cadavre d'un inconnu qui n'aurait jamais dû venir...

Isha, 18 ans : Partie 2

Je me relevais enfin, la douleur était là mais elle n'avait plus d'importance, je regardais le morceau de cadavre à mes pieds avec une sensation de vide. Cette voix dans ma tête... cette force... je commençais à me rendre compte de la triste réalité de ma vie. Je n'avais juste pas le droit d'exister, le prix à payer de mon pouvoir en était la preuve, il n'y avait qu'une abomination pour se faire attaquer par les esprits dont elle puise le pouvoir, non... il n'y avait qu'une abomination pour puiser dans le pouvoir des esprits tout court, et ces cinq spectres avaient profité de cet instant pour me le faire comprendre.

Et puis cet épisode avait aussi mit en évidence mon instabilité, je n'étais pas capable de me contenir en cas de grand stress, et si je reperdais le contrôle ? Qu'est-ce que mon autre moi risquait de faire alors ? Pourrais-je protéger les autres de moi même ? Et si pour l'arrêter je réutilise de nouveau mon pouvoir immonde ? Et si par mégarde je tuais quelqu'un sous cette forme inhumaine ? Je suis un monstre ! Bien sûr que j'en étais un, j'étais l'enfant d'un démon et d'une alien. Je m'en étais déjà aperçue plus jeune mais c'était la première fois que je le voyais avec autant de clairvoyance, comme le flash d'une grenade venu me dire que si j'avais encore quelques doutes sur ma nature d'immondice qu'il fallait que je les laissent derrière moi.

Je me tournais vers la porte arrachée, je m'approchais d'elle, retirant la lame enfoncée dans le bois. Je la soulevais afin de la reposer dans le cadre, réussissant par miracle à la faire tenir sans ses gonds. J'avais fait cela de manière à éviter que d'éventuels passants ne voient l'étendu des dégâts de la maison. Mon corps continuait de trembler, il fallait juste que je me calme, tout était arrivé trop vite, c'est ça... trop vite, se calmer, respirer.

Je me retournais pour avoir une vue d'ensemble de la pièce, les morceaux du cadavre du chasseur commençant déjà à sentir et à pourrir sur place, je m'approchais de son bras que j'avais arraché. Je fixais le membre avec attention, l'air perdue, ne sachant que faire du cadavre.

~ Beau cadavre n'est-ce pas ? ~

Oui, un beau cadavre... je me tenais le visage de ma main gauche. Non ! A quoi est-ce que je pense !?

~ A ce que nous voulons penser, tout simplement. ~

Cette voix, elle était de retour, non je ne devais pas perdre le contrôle me calmer, inspirer et expirer à fond.

~ Oh, son pauvre sang coule par terre, et ce n'est pas le notre, c'est plutôt rassurant n'est-ce pas ? ~

Tais-toi ! Laisse moi réfléchir ! Je dois trouver un moyen de m'en débarrasser.

~ Pourquoi donc ? Il est magnifique dans cet état là, autant le garder, pouvoir admirer la réussite de notre premier vrai combat. ~

Le brûler, aucun vrai combustible dans les parages, et puis cela alerterait les voisins, dans la poubelle ? Mais qu'est-ce que je raconte ?! Quelle idée stupide !

~ Essayer de détruire notre premier trophée, tsss, bien dommage. Et puis ce n'était pas nous qui voulions une preuve de notre force ? Nous l'avons juste ici ! ~

Père... je fixais la porte dimensionnelle, mais bien sûr! Je venais de trouver le moyen parfais de me débarrasser du corps du chasseur, je saisissais sa tête et le plus gros de son corps. J'ouvrais avec hâte la porte dimensionnelle avant de jeter les ~ magnifiques ~ morceaux de cadavres dans le vide sombre qui se chargea de les engloutir pour les mener dans une autre dimension, où ? Peut importait du moment qu'ils n'étaient plus ici.

Je laissais la porte ouverte, fonçant vers le bras restant, à peine eus-je saisis le membre arraché que je me redirigeais vers le noir infini de la porte. Arrivé son cadre, je portais un dernier regard au ~ merveilleux ~ bras que je saisissais entre mes doigts, un peu comme lors de cette fois... lorsque j'étais petite, je sentais aussi les veines de l'homme sur ma peau.

~ Que de souvenirs. ~

Que de souvenirs...

~ Le sang qui coule le long de sa main... ~

Oui, la plaie... elle laisse s'échapper du sang... c'est si beau...

~ N'est-ce pas ? ~

Je portais la main du cadavre devant mon visage, et par un instinct tordu je me mis à lécher une partie du sang qui s'était répandu sur la peau du chasseur. Mais qu'est-ce que je fais ?! Je crachais par terre, essayant de faire passer le goût du liquide rouge de ma gorge. Sans plus attendre je lançais le bras dans le vide et refermais la porte avant de repartir dans une crise incontrôlée.

~ Oh... triste fin. ~

Je bondissais sur le lavabo, activant les robinets à toute vitesse, l'eau commença à couler. Je prenais des gorgées d'eau que je recrachais aussitôt, je devais me retirer goût de la bouche, nettoyer cette impureté.

~ Nous sommes impures de base, nous ne pouvons pas « nettoyer » celle-ci avec un peu d'eau, c'est absurde. ~

Aussi douleur que cela soit, cette voix avait au moins raison sur ce point, j'étais impure, et les êtres comme moi n'ont droits qu'à une seule finalité, la mort.

~ On pourrait tout de même éviter cette partie si nous voulons notre avis. ~

La ferme ! Laisse moi ! Au moins le temps de mes derniers instants. Je me dirigeais vers ma chambre, prenant mon stylo et ma copie sur laquelle était inscrite le début de mes devoirs. J'écrivais en hâte un dernier mot pour mon père pendant que j'avais encore un peu de raison.

« Papa, désolé de te laisser la maison dans cet état. Je me suis rendu compte de l'ignominie que je suis. Je suis une bombe à retardement et il n'y a qu'une seul fin à tout cela pour éviter de faire souffrir ceux qui m'entourent, ma mort. Je t'écris ces dernières lettres pour te dire que je suis désolée, comme quoi je dois êtres au moins aussi lâche que toi. Si jamais par un heureux hasard tu recroise maman dit lui qui j'ai apprécié son cadeau, et que je l'aime au moins tout autant qu'elle. Je me dois de faire se coucher la nuit pour qu'une aube nouvelle se lève, adieux. »

Je repose le stylo à côté du papier, je me dirigeais vers la chambre de mon père, sans perdre une seconde je posais mes derniers mots sur la table de chevet. Alors que j'allais sortir, je remarquais dans un coin de sa chambre ce qui semblait être le fourreau de mon épée. Dans un soupir je décidais de le prendre, après tout il ne servait à rien de le laisser là. J'accrochais donc à ma ceinture tout le dispositif fait pour porter au mieux mon épée. Je revenais dans la grande salle, rangeant mon arme dans l'emplacement prévu à cet effet avant de sortir en toute hâte de la maison, laissant retomber la porte dont j'avais oublié qu'il manquait les gonds.

Je parcourais les rues sous le regard surprit des passants me voyant dans le mauvais état dans lequel j'étais. Mais tout cela n'avait aucune importance, je me dirigeais vers le pont le plus proche, mon pas était lourd et je titubais comme un homme ivre, une énorme épée plate derrière mon dos. L'architecture que je cherchais se profilait devant moi, dans le même angle une jeune femme, très belle, marchait dans le sens inverse au mien sur le trottoir.

~ Mmmh, tout à fait à notre goût ♫ ~

Qu'est-ce que tu me dis ?

~ Nous pensons qu'il y a de quoi s'amuser un peu en chemin. ~

Je regardais de plus prêt la jeune femme, de bonne formes, un corps de rêve en réalité, je voulais... la toucher, lui faire endurer mille plaisirs, une nuit torride que – je me mordais la lèvre inférieur, non, ne pas penser à ça, ne pas penser à ça, se retenir.

~ Allons, juste une fois, et après nous pourrons en finir ♪ ~

Elle était de plus en plus proche, alors qu'elle nous croise je sens son parfum, je serrais les poings, me retenant de peu de craquer et de lui sauter dessus. Je continuais ma marche en expirant très fort.

~ Dommage nous venons de manquer une belle occasion. Oh mais il semblerait que nous ayons droit à une seconde chance ♥ ~

J'étais presque arrivé au pont, une autre personne était là sur le trottoir, un homme cette fois, un peu plus mûr que moi, mais une fois encore plutôt mignon, ma pression sur ma lèvre se fit encore plus forte, allant jusqu'au sang.

~ Oh regardons ! Il a même la braguette ouverte ! La moitié du boulot est fait, à ce stade c'est presque de l’exhibitionnisme ♥ ~

Ma respiration se faisait forte et bruyante, je sentais mon sang chaud qui palpitait dans mes veines tenir, tenir, encore un peu, je suis presque arrivée. Il arriva à mon niveau.

~ Allez quoi, juste un coup, un seul, histoire de pas terminer sans avoir vécu ça ♥ ~

Je saisissais son bras au passage, je fixais son regard, il s'en était fallu de peu pour que je craque.

- « V-v-v-votre braguette.... est ouverte... »

Je baissais la tête en rougissant de honte.

- « Merci je n'avais pas vu. »

Je continuais de trembler, rester calme, rester calme, res- je sens une mains se poser sur mon épaule dans un frisson qui me parcourt l'échine, l'homme était toujours là et il était à l'origine de ce contact.

~ Craque craque craque craque craque. ~

- « Vous êtes blessée ? Vous voulez que je vous accompagne jusqu'à l'hôpital ?

Mon corps était brûlant, pourquoi fallait-il qu'il reste là ? Pourquoi nous pouvez ils pas juste partir ?

~ Mmmh, il veut jouer à l'infirmier et au patient, ça nous va ♥ Laisse le donc nous guérir ♥ ~

- « Je mmh euh... »

C'était bien la première fois que je peinais autant à parler à quelqu'un. Je tremblais de plus belle, au bord de l'explosion.

~ Je suis sûr qu'avec sa grosse seringue il pourra te calmer un peu avec une ou deux doses de tranquillisant. ~

Tais toi ! C'est déjà assez dur comme ça !

~ Dur comme sa b- ~

La ferme je ne te permets pas de faire ce genre de remarques. Je regardais quand même son entre-jambe avec avarice, mais pourquoi j'ai tant de mal à me calmer ? Ce n'est pas la première fois que je croise un homme comme lui !

- « Ça va aller ? »

Je hochais la tête positivement, raide comme un piqué en me pinçant les lèvres.

- « Très bien, dans ce cas au revoir et bonne journée. »

~ Mince, notre infirmier en herbe s'est enfuit avec son gros engin, pourtant il essayait de nous draguer. Notre seule occasion de profiter de ce plaisir vient de partir... ~

Juste, la ferme. Je reprenais mon chemin toujours aussi mal à l'aise, enfin arrivé au pont, je me mettais sur la rampe dos à la rivière, il était temps d'en finir, je perdais la boule de plus en plus. Il valait mieux en finir pendant que j'étais encore moi, quand bien même ce moi soit une immondice aux pouvoirs monstrueux.

Je regarde une dernière fois l'horizon, espérant que ma lame soit assez lourde pour me permettre de mettre fin à cette vie. Je ferme les yeux et me laisse tomber. La chute se retrouve plus courte que prévu, et je retombe sur un lieu solide. J'ouvrais mes paupières tout en me redressant et en massant mon dos endolori par ma chute. Je balayais de mes yeux bleus brillant l'environnement qui m'entoure, surprise, je regarde un peu autour de moi, une sorte de faille est là, une seule question me viens alors que je jette un nouveau coup d’œil sur le territoire qui m'écrase de son immensité.

- « Où suis-je ? »



Mental



Au premiers abords, Isha pourrait paraître une femme forte et solide, mais la réalité et bien loin de cet idéal. La jeune femme est constamment en proie aux doutes et aux crises identitaires, qui suis-je vraiment ? Pourquoi j'existe ? N'aurait il pas mieux valu que je ne naisse pas ? Qu'aurait été le monde sans ma naissance ? Ce genre de questions la traque tout de longs des jours qui lui semblent tous plus interminables les uns que les autres. Le fait d'être la fille d'une union entre un prince démon et d'une mage extra-terrestre font qu'elle ne trouve pas sa place dans la « normalité » qui l'entoure, cela n'étant en aucun cas aidé par une maturité trop précoce, dont une compréhension de la mortalité (notamment par vision direct de cadavres sur des champs de batailles) ou du spiritisme.

En parlant de spiritisme Isha a récupéré une partie des pouvoirs de sa mère, elle est donc capable de voir et de communiquer avec les esprits, mais également d'emprunter leurs pouvoirs. Ce dernier point joue également sur le plan psychologique, chaque esprit lui laissant une séquelle une fois ce lien désactivé. Pour elle ceci est la preuve que son pouvoir n'est pas naturel et que cette punition n'est que le prix à payer pour la monstruosité de cette habilité qui ne devrait pas exister.

Isha a toujours vécu seule, entre sa plus tendre enfance passée dans une dimension hors du temps ou sur des champs de bataille, sa maturité trop vite acquise, ses dons surnaturels et son manque de passions ont fait qu'elle n'a jamais réussi à s'attacher aux gens, les trouvant pour la plupart trop immatures et considérant qu'elle ne pouvait être amie avec des personnes qui n'avaient pas vécu les mêmes choses qu'elle. C'est finalement une isolation presque personnelle qu'elle a mise en place, cela ne l'avait pas gêné plus que cela aux premiers abords mais s'avéra être l'amorce de sa chute dans la mélancolie.

Comme dit un peu plus haut Isha n'a aucune réelle passion, ou en tout cas de passe temps. Ce qui pour elle se rapproche le plus d'un hobby sont ses entraînements, ses exercices de souplesses ou même le combat pur et dur. Elle apprécie également les jeux de stratégie ou jouer du piano, mes ces deux activités sont pour un elle plus un moyen de se replonger par nostalgie dans son enfance où tout lui paraissait mieux.

Par ailleurs son père lui a apprit tout petite les bases sur la stratégie. Elle a aussi apprit à regarder tout les détails, même en combat  afin de déceler les points faibles de chacun des opposants, habitude qu'elle a gardé depuis.

Pour ce qui est de ses propres conviction, Isha partage également ceux de son père, autant par mimétisme que par propre appropriation. Parmi ces convictions il y a surtout celles liées à la force, la justice et la valeur de la vie des autres. Par exemple pour elle la force ne sert qu'à aider les plus faibles et non à les écraser, pour la justice elle considère qu'enfreindre les lois pour sauver un maximum de gens est juste et louable, enfin la vie des autres est toujours plus importante que la sienne et le sacrifice est quelque chose de parfaitement normal. D'ailleurs dans une situation où elle aura le choix entre pouvoir sauver un maximum de personne à coup sûr et en abandonner une partie ou bien avoir peu de chance de sauver tout le monde, Isha choisira la deuxième option.

Le combat est un moyen pour elle d'échapper à ses questionnements, demandant la focalisation de toute son attention sur l'instant présent. Les champs de batailles sont des éléments dans lesquelles Isha se sent détendue, autant dans la gestion des troupes et de l'organisation martiale que sur la ligne de front. Sentir le choc de son armes et de ses poings sur ses adversaires est un sentiment qui lui est plus que familier et elle ne craint pas les blessures, elle garde son sang froid et sa concentration en toute situation, autant dans une victoire total que pied au mur. Elle combattra jusqu'à la fin avec une détermination sans faille, autant par désir de victoire que par le respect guerrier d'affronter un adversaire en donnant tout ce qu'elle a.

En dehors de tout cela Isha reste une femme assez calme et réfléchie prête à donner son opinion ou son semblant de sagesse a quiconque viendra lui demander conseil, mais elle ne viendra le donner d'elle même que si la situation lui semble assez importante ou grave pour nécessiter son intervention. Enfin elle a une orientation bisexuelle bien qu'elle ne se permet pas ce genre d'histoire avec l'un ou l'autre sexe, mais sait en admirer la beauté.

Du moins elle ne se le permet pas das son état normal, Isha abrite un autre « elle » qui semble s'être formé à un moment de sa vie pour la hanter alors qu'elle n'en avait pas besoin. Né lors du sort du chasseur de démon, cette personnalité dérangée s'est servit de la perte de concentration soudaine d'Isha et sa faiblesse physique pour se créer. Les conditions de cette scène ont menés à cet autre « elle » qui brise l'inhibition de la femme autrement droite et civilisée. Cette autre « elle » peut prendre le relais à tout moment, Isha ne peut dès lors plus contrôler son corps mais reste spectatrice de ce qui se passe.

Cette personnalité se dit être la « vraie » Isha, ce qu'elle est sans les restrictions sociétales et sans les propres restrictions sentimentales de celle-ci. Cette personnalité sadique aime faire souffrir les gens, admirer les morts et leur arracher des membres. Les cris de douleurs lui donnent l'impression de vivre et la fascine. Sinon elle est nymphomane et se permet d'être ero-provocatrice, pour essayer de goûter aux plaisirs de la chair auxquels se refuse normalement Isha tout en faisant pester son autre moitié de son impuissance, ce qui lui donne un certain plaisir cela va sans dire.

En dehors de cela cette autre « elle » pousse Isha à briser ses interdits, à passer au delà de son étique et de sa morale pour faire ce que bon lui chante. Bien sûr Isha lui résiste mais cela peut changer radicalement sa manière d'approcher les gens, voir d’interagir avec eux. Cette « autre » personnalité parle toujours à la première personne du pluriel afin d'accentuer le fait qu'elle n'est pas à part d'Isha mais bien une part de la femme, une part qui ne se prive de rien et qui désire simplement faire se qu'Isha se refuse.



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Ato

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MessageSujet: Re: Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?...   Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... EmptyMer 1 Juil - 3:24

Hellow ! Bon je vais essayer de faire court hein ! Du moins plus que ta présentation. Ce qui ne sera pas très compliqué ! Fufufu

  • Physique :
    Des petites fautes et maladresses, oui je sais, je n'apprends rien à ce niveau Razz, je vais te les citer du coup hein
    éviter les pavés, c'est bien !:

    Voilà pour le Physique ! J'ai chipoté à fond sur des erreurs de français ! Parce qu'en fait, y avait rien à redire sur le physique sinon héhé !
    Corrige tes petites fautes et je valide !

  • Histoire :

    Bon.... Ready... bah Read justement. Allez, à dans deux heures !

    Je commence l'histoire. Je vois ça dès le début
    "sous me regard d'un bleu surnaturel" sous te regard hein ! Et le retour "d'un [insérez couleur]", un des meilleurs ! Bon. Continuons xD

    Allez, vous reprendrez encore un peu de Larousse avec votre Bescherelle ? (je troll évidemment !) :

    Premier post, fini de lire et honnêtement. Même si les ellipses s'avèrent assez grandes, le contenu des années évoquées suffit amplement à comprendre l'évolution du personnage et cerner la progression de sa personnalité au fil des ages. Donc de grandes ellipses qui ne plombent pas pour autant l'histoire avec une absence de détail, car le soucis du détail est clairement visible tout du long, ce qui rend la lecture fluide, agréable, et très complète ! Seules les fautes un peu éparpillées ça-et-là pèchent, mais ça, tu t'en doutais bien ! Je regrette quand même un certain manque d'informations sur les détails de la naissance d'Isha qui s'avère être un croisement intéressant. Tu m'avais raconté dans les grandes lignes, certains traits de son père, mais je regrette un peu cette absence concernant Isha. Peut-être la trouverai-je plus tard ?

    Je m'y attelle, bien que tu as sûrement la réponse à ma question, toi qui as écrit haha !

    Deuxième partie, je commence à lire et je me dis

    Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... That+moment+when+elephant+can+draw+better+than+you+_fcb866c0e1d820bf5aa702ca28ba34e3 TOO MUCH FEELS.

    Bref >_>

    "je fis une arme blanche" > vis*
    "la simple idée [...] me suffisais." suffisait*
    "à l'envers dans les aires" les aires de repos ? c:

    Cette partie contient beaucoup moins de fautes à ce que j'en lis, et je ne vais pas toutes les relever pour le coup mais continuer à me concentrer sur le récit

    (pardon *correcteur compulsif* "cela aurait plutôt beau à voir" manque un mot !

    "L'homme tenait vainement" manque une lettre

    "s'enfoncer dans ma chère pour l'arracher" dans ta chère ? La pauvre x3 )

    Fin brutale de la partie 1 des 18 ans, mais tu m'avais expliqué que t'avais du découper ~

    Encore une fois, une simple petite scène mais dont le détail comble pour permettre aisément de comprendre comment a évolué Isha au cours des 6 ans passés, même si un peu plus de détails sur le développement de son pouvoir aurait été appréciable, je pense ne pas te le demander ici mais te laisserai le loisir de développer un peu dans ta FT en balise spoiler si tu le souhaites Razz.


    Dans l'ensemble, tout me semble au point, très étoffé, même si je t'avoue que la fin m'a laissé... Sur ma faim en fait ! A côté de tout le reste, on a une très légère impression que tu as voulu abréger cette fiche que tu devais juger sûrement déjà trop longue je pense x3. Donc je ne t'en tiendrai pas rigueur, juste qu'elle est allée vite en conclusion. Isha donne un air de "comment j'ai pu ne pas m'en rendre compte ?" alors qu'à ses 12, elle se disait déjà être un monstre. Tu donnes l'impression d'une conclusion finale alors que c'est en fait plus une déduction qu'elle a faite au fil du temps et dont elle s'est convaincue. L'idée est la même en suivant la progression de ton personnage, mais la fin que tu proposes s'en retrouve qu'elle peu maladroite de ce fait.

    Et concernant la faille, ce n'est qu'anecdotique mais

    Infinity a écrit:
    Un trou béant dans le sol d'où émane un puissant souffle et ces même poussières incandescentes et ténébreuses !

    La faille est au sol, pas au-dessus de ta tête ~

    Donc léger développement de la fin demandé et correction des fautes Razz

  • Mental : Je n'ai rien à redire, sauf un point qui m'a d'ailleurs fait un peu tiquer niveau de l'histoire. Sa seconde personnalité fait tâche je trouve.. Ce qui est en soit une réussite puisque c'est son but !

    Mais je sais pas trop comment l'expliquer, elle est arrivée trop brutalement et manque un peu de développement sur comment elle est arrivée justement, ça m'a donné une impression dans l'histoire de "coucou, je suis l'intruse qui vient totalement te mettre au fond sans crier gare, mouéhéhéhéh". Et du coup, dans la psycho, bah on a un peu l'impression que c'est un paragraphe en trop. En fait pour faire simple, ce qui me chiffonne réellement avec cette double personnalité, c'est le fait que d'un côté, on a la Isha dépressive et renfermée qui s'est formée avec le temps, à laquelle on s'attacherait presque en suivant son histoire, et d'un autre on a cette... intruse, je ne trouve pas d'autre mot, qui est née d'on ne sait quelles réelles pensées ou sentiments puisqu'elle n'est pas amenée avec une certaine évolution mais brutalement !

    Ce qui fait que dans la psycho, c'est d'autant plus marquant qu'elle soit l'exacte opposée d'Isha sans réellement savoir pourquoi si ce n'est qu'elle n'est pas arrivée au bon moment. En gros, pour naître, elle a du passer d'un point A à un point B grâce aux sentiments et pensées d'Isha, et on a malheureusement que le point B.

    Quelques précisions qui pourront être complémentaires à l'histoire demandées Je dis ça pour souligner le fait que développer ce petit bout dans la psycho suffit sans avoir à faire des paragraphes ajoutés dans l'histoire. Mais après, je te laisse faire comme tu l'entends !



Voilà ! Cette longue correction prend fin ! Et malgré tout, il a quelques petites choses à revoir ! Des maladresses en début de fiche (physique) et en fin (fin d'histoire et fin de mental) alors que le contenu est très riche et intéressant et se suffirait presque à lui-même sans la présence de la double personnalité je pense Razz. Bon courage pour les modifs' à faire !
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MessageSujet: Re: Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?...   Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... EmptyMer 1 Juil - 11:54

Corrections apportés, soit rectification des fautes, meilleurs conclusion pour la dernière partie et un petit rajout sur la psycho qui entre autre explique le pourquoi du comment de cette autre elle.

Pour le pouvoir j'attendais effectivement d'en parler plus avant de sa fiche technique pour en parler.

En gros elle a deux parties distincte mais qui restent quand même liés à l'âme. La première c'est qu'elle possède des pouvoirs psychiques de base, télékinésie, télépathie, contrôle mental (dans une certaine limite).

L'autre partie est tout simplement sa capacité à "fusionner" momentanément avec les esprits des morts pour en récupérer des pouvoirs et augmenter ses capacités physiques.

Voilà voilà, j'espère que tout y est ♫
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Ato

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MessageSujet: Re: Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?...   Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... EmptyMer 1 Juil - 19:50

Le physique, j'ai survolé, ça me semble ok ! Enfin, c'était déjà valide si n'étaient les lourdeurs du texte donc je valide cette partie !

L'histoire, encore quelques fautes, dont une qui revient "je les laissent" entre autre ! " Peut importait " aussi, peu* merci x). "Aussi douleur que cela soit"

Dans la "lettre" également. Un désolé qui n'est pas mis au féminin, un verbe "être" auquel tu as mis un s sans raison, "tu recroise" aussi ! Le s dans être devait être l'évadé de recroises Razz, "Pourquoi nous pouvez ils pas juste partir ?" ici encore, pas mal d'erreur d'inattention, ne devient nous, pouvait devient pouvez, il passe au pluriel, gang bang ? .

Mais sinon pour le contenu de l'histoire, tout me semble ok maintenant ! Je n'ai relu que la partie 2 des 18 ans mais c'est ici que semble avoir été fait le gros du travail ! Malgré les quelques fautes que je t'inviterai à corriger, je valide

Mental, dernière ligne droite ! Ce que tu as apporté à la seconde personnalité de la petite (oopa) dame me semble bien suffisant et étaye parfaitement tes propos tout en étoffant plus celle-ci. Un bon développement en soi que je valide !

Donc en bref, quelques corrections si tu veux parfaire tout cela, plus que la FT à faire, je vais lancer les dés pour ton arrivée. Et enfin, malgré cette imposante fiche, comme on dit, ce n'est pas la taille qui compte ! tu aurais pu aisément atteindre un 850 ou 900 même avec le contenu actuel, 1000 qui sait sans les fautes ? Haha, mais compte tenu des ajouts qui ont du être apportés, ainsi que des nombreuses fautes qui ont du être corrigées, je te valide donc à 700. +100 avec le bonus de démarrage que Ruby veut prolonger cette première semaine de juillet.

Ce qui nous fait un total de 800 PP !

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Infinity

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MessageSujet: Re: Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?...   Ma vie vaut elle vraiment la peine d'être vécue ?... EmptyMer 1 Juil - 19:50

Le membre 'Ato' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Faille' : 3

Isha arrive donc à Krome, la terre des exaltés !
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